FANS FICTIONS FRANCOPHONES

Entre elles

 

 

Avant elle

 

Par Kaktus

 

 

 

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Avant elle, je n’étais rien.

 

Je n’attendais rien.

 

Je ne savais rien.

 

 

 

J’avais érigé des barricades infranchissables autour de moi, afin que plus rien, ni personne ne puisse m’atteindre à nouveau.

 

La vie glissait sur moi. J’avançais sur son chemin, imperturbable. Sans penser au lendemain.

 

 

 

Quand elle a surgi dans ma vie, je m’étiolais, lentement, sans en avoir conscience. Comme un arbre dont les racines ne s’accrochent plus à rien…

 

 

 

Avec quelques paroles, elle a réussi à fissurer la carapace, pourtant solide, que j’avais forgée.

 

Avec un regard, elle a su briser mes chaînes et mettre à bas le mur qui cachait mes peurs.

 

 

 

Elle a trouvé, puis guéri ce cœur dont les plaies douloureuses ne voulaient pas cicatriser.

 

Sa tendresse, féroce et têtue, a forcé mes dernières défenses.

 

 

 

Elle m’a réappris à pleurer, moi qui n’avais plus de larmes.

 

Elle a compris le sens de mes silences et la peur sous mes violences.

 

 

 

Je ne savais rien de l’amour, même si je croyais tout connaître.

 

Avec elle est né le verbe aimer et nous l’avons conjugué ensemble.

 

 

 

Son corps est devenu le château où je me réfugiais, piètre chevalier, et ses bras des remparts protecteurs.

 

Nous avons récrit nos nuits et côtoyé les étoiles au firmament.

 

 

 

D’un baiser, elle a anéanti mes vieux camarades, les cauchemars, et si, au cœur de la nuit, j’ai encore crié, c’est seulement son prénom.

 

 

 

Elle m’a transformée et m’a rendue meilleure.

 

 

 

Je le sais maintenant :

 

Je l’aimais avant que tout commence.

 

Je l’aimerai bien après la fin de toutes choses ici-bas et au-delà.

 

 

 

Le bonheur que nous avons construit est pourtant si fragile.

 

Malgré elle, malgré moi, malgré nous…

 

 

 

Qui suis-je pour l’empêcher de vivre pleinement, sans les chaînes que l’injustice de ce monde nous impose ?

 

Son bonheur est plus important que tout ce en quoi je peux croire sur cette Terre.

 

 

 

Peut-être aimerai-je un jour d’autres qu’elle…

 

Mais je sais qu’à ma mort, c’est son image que je verrai et son prénom que je murmurerai.

 

 

 

En m’aimant, elle m’a sauvée de moi-même.

 

En l’aimant, j’ai compris comment vivre.

 

 

 

Je l’aimais avant que tout commence.

 

Je l’aimerai bien après la fin de toutes choses ici-bas et au-delà.

 

 

 

A toi, mon cœur.

 

A jamais.

 

 

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