Unies/ Bound

 

par Melissa Good

 

Traduction : Katell et Fryda

 

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Partie 2B

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Chapitre 20

 

Gabrielle tint le bras de Jessan alors qu'ils quittaient le cottage de la guérisseuse, et commencèrent à traverser la place centrale du village vers sa propre maison. " Alors... de quoi s'agissait-il ? " Demanda le barde en lui lançant un regard en coin.

 

" Quoi ? " Demanda Jessan, amenant une expression innocente de dieu sait où, sans croiser ses yeux, regardant plutôt curieusement Arès qui sautillait devant eux, reniflant chaque brin d'herbe.

 

" N'essaie pas ce jeu avec moi. " Répondit Gabrielle, en le fixant du regard. " Souviens-toi de la personne avec qui je voyage, OK ? La Championne du Non-Dit en personne . "

 

Jessan sourit et baissa la tête pour montrer qu'il avait compris. " Ok...Ok... pouvons-nous manger quelque chose d'abord, parce que je dois d'abord te parler avant de t'expliquer pourquoi nous nous disputions. "

 

Le barde hocha la tête. " Bien sûr. " Et elle regarda le village autour d'elle avec intérêt. " Je n'ai pas vraiment eu l'occasion de voir cet endroit la dernière fois. " Remarqua-t-elle.

 

C'était un endroit étranger, un cercle grossièrement symétrique de maisons, entourées par une vieille forêt si profonde que la voûte s'étendait par-dessus les maisons à certains endroits, et coupait l'éclat du soleil en explosions teintées de lumière vert tacheté. Les maisons étaient rondes, et en fait, la géométrie générale du village était plutôt ronde, amenant les structures à se mélanger aux arbres plus que ce que les habitats habituellement carrés des humains le feraient.

 

Cela lui paraissait... paisible, nota Gabrielle. Elle pouvait entendre le bruit de l'eau qui courait à sa gauche, et elle supposa que c'était là qu'était située la rivière qui approvisionnait le village. A ce moment précis, une douce brise soufflait au travers des arbres, ratissant les feuilles dans un rythme plaisant, et soufflant ses cheveux de son front avec une fraîche douceur. " C'est un matin agréable. " Elle sourit à Jessan.

 

" C'est bon de te voir sourire. " Répondit l'être de la forêt, en lui lançant un regard averti. " Ecoute... je sais qu'hier a été très mauvais pour toi. Je suis content... " Il hésita, puis mit une main sur son épaule. " Que ça se soit mieux terminé. "

 

Gabrielle soupira et ferma les yeux pendant un instant. " Ouais, moi aussi. " Répondit-elle enfin. " Grâce à toi. " Elle lui massa le dos et il rougit, ce qui se traduisait par un afflux de couleurs sur son museau et sur ses lèvres.

 

Ils marchèrent jusqu'au porche et furent accueillis par Wennid, qui les avait vus approcher par la fenêtre.

 

" Roo ! " Dit Arès, en s'asseyant sur ses pattes arrière en face d'elle et en penchant la tête sur un côté.

 

Wennid cligna des yeux vers lui. " Bonté. " Murmura-t-elle en levant les yeux vers Jessan, mais elle ne fit pas de commentaire sur le loup. Elle se tourna vers Gabrielle et sourit. " Bonjour, Gabrielle. " Elle prit ses épaules. " Je suis désolée que tu sois revenue nous rendre visite dans de si horribles circonstances. " Elle fixa les yeux de Gabrielle, puis cligna et regarda au loin. " Je suis contente que tout se soit bien terminé. " Bon sang... il a raison. Elle avait à peine besoin d'utiliser sa Vue à ce point... elle pouvait sentir l'énergie de ce lien humain presque comme si c'était une force physique.

 

" Merci. " Dit Gabrielle en regardant son visage. " Je dois remercier ton fils et ton lien de vie pour ça. " Elle sourit à Wennid. Lien de vie... c'est comme ça qu'ils se nomment l'un l'autre, non ? Je me demande comment ils m'appelleraient ? Est-ce que ce serait comme ça aussi ? Je pense que je le verrai bien.

 

" C'est ce que j'ai entendu. " Répliqua Wennid, puis elle regarda vers son fils, qui attendait calmement à côté. " Viens... j'ai quelque chose pour le déjeuner à l'intérieur. Elle les mena dans la maison et ferma la porte, leur faisant signe de prendre place à table. " Asseyez-vous. Je reviens de suite. "

 

" Bon. " Dit Jessan avec un léger sourire. " Ca ne t'ennuie pas de me mettre au courant de ce qui vous est arrivé à toutes les deux ? "

 

Gabrielle laissa passer un léger sourire. " Par où dois-je commencer ? " Mais elle savait de quoi il parlait. " Humm... je présume que ça a commencé en quelque sorte après que nous t'avons déposé. " Elle s'interrompit et arrangea ses pensées. " Désolée... ceci est un peu embarrassant pour moi. Je n'en discute pas habituellement. "

 

" Je sais. " Dit Jessan en posant sa main pour capturer la sienne. " Mais ceci est différent... parce que ce que vous partagez est quelque chose de très spécial pour nous. "

 

" Alors c'est la même chose. " Le barde prit une inspiration en le regardant. " Je... nous... " Elle s'arrêta au lent hochement de tête. " Tu savais. " Un autre signe. " Comment ? " Elle sentit Arès qui se pressait contre sa jambe et laissa tomber sa main pour lui caresser la tête. Elle sentit sa main chatouiller ses doigts en réponse.

 

" Nous pouvons le voir. " Répliqua Wennid d'une voix calme, tout en posant les assiettes devant eux. " Et même si je ne voulais pas le croire, mon fils a raison. C'est la même chose. "

 

Son honnêteté brusque calma le barde pendant un instant. Puis... " Pourquoi ne voulais-tu pas le croire ? " La question était posée doucement par Gabrielle. " Tu penses toujours que Xena est le même monstre horrible dont tu te souviens depuis tout ce temps ? "

 

Wennid l'étudia. Elle l'avait toujours aimée. " Non. " Elle secoua la tête avec lassitude. " Je n'ai rien contre toi. Ou ta Compagne de vie. "

 

Ainsi, pensa Gabrielle. Voilà ce que je suis. Ce que nous sommes. C'était... drôle. Comme si cela n'avait pas été réel avant ça... quelque chose qu'elles refusaient de reconnaître, et s'en trouvaient des excuses. " Alors quoi ? "

 

La mère de Jessan secoua simplement la tête. " Rien que tu puisses comprendre, Gabrielle. Ne t'inquiète pas pour ça. Mange... ça refroidit. "

 

Après le déjeuner, Jessan se leva et lui fit un sourire bizarre. " Tu veux aller faire la balade ? "

 

Gabrielle hocha la tête. " Bien sûr. " Elle se leva en prenant son assiette et celle de Jessan, et les porta dans la petite cuisine, où Wennid se trouvait devant un âtre profond. " Merci. " Dit-elle calmement à la femme qui lui tournait le dos, en nettoyant les assiettes.

 

Elle entendit Wennid faire un pas derrière elle et détendit consciencieusement sa position, se tournant avec une expression interrogative vers l'être de la forêt qui la surplombait. Ne recule jamais... disait calmement la voix dans sa tête. Alors elle tint bon et laissa juste un demi-sourire venir à son visage. Et elle croisa le regard égal de Wennid avec le sien.

 

Arès grogna et toutes les deux baissèrent les yeux, pour voir le chiot qui s'était mis entre elles, et regardait vers Wennid avec des yeux jaunes fixes. L'être de la forêt fronça les sourcils mais fit un pas en arrière, puis retourna le regard vers le visage de Gabrielle.

 

On dirait qu'il tient de sa maman. Gabrielle ne pouvait s'empêcher de le penser, mordant l'intérieur de sa lèvre pour s'empêcher de sourire, parce qu'elle savait que Wennid était très très sérieuse maintenant.

 

" Dis-moi, mon enfant . " Wennid traîna la voix, en gardant les yeux fixés. " Comment le ressens-tu, toi ? " La cuisine était plongée dans les ombres profondes de la voûte de la forêt, et les éclairs de lumière verte apportaient un éclairage particulier aux pâles coloris du manteau de Wennid, et plaçaient son visage dans la semi-pénombre, masquant ses expressions du regard inquisiteur de Gabrielle.

 

" Comment est-ce que je ressens quoi ? " Demanda le barde d'une voix ordinaire.

 

Un silence de Wennid.

 

" Oh... ca. " Gabrielle mâchouilla sa lèvre d'un air pensif. Comment décrire ce qui... Elle imagina en elle le merveilleux sentiment de... plénitude qu'elle ressentait lorsqu'elle était dans les bras de Xena. Et l'effet de ce sourire aveuglant sur elle. Y avait-il un moyen de l'exprimer par des mots ? Exprimer le sentiment qu'elle avait chaque fois qu'elle regardait dans ces yeux ? Ca remplissait maintenant son cœur d'un feu doré, et lorsqu'elle regarda de nouveau dans les yeux de Wennid, espérant trouver les mots sur ses lèvres, l'expression de l'être de la forêt changea, et s'adoucit, et elle leva une main.

 

" Chut. Pas besoin. " Ses yeux dorés s'adoucirent. "Je suis désolée, mon enfant, d'avoir douté de toi. "

 

" Mais je n'ai rien dit. " Répliqua Gabrielle étonnée.

 

Wennid la fixa avec un mélange de tristesse et de compréhension sur le visage. " Ton visage l'a fait. " Et ce que j'y ai vu, cette lumière de l'intérieur, m'était aussi familière que cette maison. Ce n'est pas juste. " Vas-y maintenant. Nous parlerons plus tard. " Laissons Jessan lui dire quelques petites choses, d'abord. Le bon côté, et le mauvais. Et ensuite il faudra prendre une décision.

 

" Très bien. " Répliqua Gabrielle. " Plus tard, donc. " Elle glissa près de Wennid et rejoignit Jessan. " Tu as parlé d"une balade ? " Demanda-t-elle, le mettant au défi de faire un commentaire sur son long passage dans la cuisine.

 

" Euh, ouais. " Affirma le grand être de la forêt, et il tint la porte pour elle et pour Arès.

 

Ils firent le tour du village et finirent près du ruisseau, où Jessan prit place sur l'herbe riche et soyeuse, tapotant près de lui. Elle le rejoignit, et cueillit un long brin d'herbe, le mâchouillant pensivement.

 

" Tu disais que ça a commencé après que vous m'avez laissé. " Jessan commença à parler en lui lançant un regard timide sous ses sourcils épais. " Si tu ne vois pas d'inconvénient à ce que je pose la question. J... "

 

Le barde soupira et se pencha en arrière sur ses coudes, regardant le ruisseau rieur, appréciant la douce brise fraîche qui remuait ses cheveux et la fourrure épaisse de Jessan. " Non... je veux dire... je dois en savoir plus. Alors je te dirai... mais c'est difficile pour moi, Jessan. Difficile parce que ça... c'est une chose très intense, très personnelle, tu sais ? "

 

" Non, je ne sais pas. " Répliqua Jessan calmement. " Je prie tous les dieux pour le savoir. "

 

Gabrielle s'interrompit, ennuyée par le sentiment d'inconfort au fond de ses entrailles. Le sentiment qu'elle avait associé récemment, avec des choses qui n'allaient pas avec sa partenaire. Ce n'était pas un sentiment fort, mais... " Arès, viens ici. "

 

Le loup leva les yeux, de son investigation d'un trou de lapin, et trotta vers elle, pour renifler ses doigts tendus. " Va trouver Xena, ok ? Reste avec elle. " Elle massa la tête du chiot. " Dis-lui que je vais bientôt arriver. "

 

Arès cligna des yeux vers elle, puis se concentra apparemment sur le nom familier, parce qu'il éternua, puis se retourna et trotta de manière gauche vers la maison de la guérisseuse.

 

" Des ennuis ? " Demanda Jessan calmement.

 

Gabrielle fit un semblant de haussement d'épaules. " C'est peut-être juste parce qu'elle souffre beaucoup, je ne sais pas... mais... il va falloir que nous abrégions. J'ai ... " Elle leva les yeux vers lui. " Cette impression... "

 

Jessan sourit. " Ca va. J'ai entendu ma mère dire ça un millier de fois. Donne-moi juste la version courte, que je sache au moins à partir d'où je vais commencer à expliquer. "

 

Elle le regarda pendant un long moment, silencieusement. " Ca a réellement commencé après Cirron, ouais... mais en fait nous avions été... " Son esprit chercha le mot approprié. " Ca a commencé en fait, lorsqu'elle est morte. "

 

" Quoi ? " Jessan commença à parler, clignant fortement des yeux vers elle. " Excus... que... je... "

 

" Chut. " Gabrielle lui fit un signe de la main. " Je vais te raconter. " Et elle le fit, toute l'histoire, du début à la fin, parce qu'elle avait l'idée que quelque chose avait changé pendant cette période qui les avait amenées là où elles étaient.

 

" Oh. " Jessan inspira, son grand menton posé sur un poing, maintenant qu'il était allongé dans l'herbe près d'elle. " Wow. "

 

" Ouais, wow. " Le barde approuva. " Donc, après que nous t'avons quitté, les choses ont juste... " Des contacts accidentels devenus délibérés, des étreintes plus longues et plus fréquentes. Elle s'arrêta de ne plus aimer chevaucher Argo. Puis la nuit où elle avait eu des cauchemars pour la dernière fois.

 

Elles avaient peiné au cours d'un jour particulièrement dur, détournant une rivière en crue le matin, et aidant trois villages à évacuer devant le mur grondant de l'eau. Xena l'avait tirée du cours d'eau furieux plus de fois qu'elle ne pouvait compter, et elle était complètement éreintée. Trop fatiguée même pour manger, ce qui lui valut un regard inquiet de sa compagne.

" Laisse-moi seulement dormir. " Elle avait prié Xena. " Je prendrai quelque chose demain matin, je ne peux pas faire un pas de plus. "

" Bien sûr. " Avait dit Xena, la dirigeant vers le couchage par les épaules. " Vas-y, mon barde. "

Et elle avait saisi ce terme affectueux comme elle l'avait toujours fait, et s'était enroulée dans ses couvertures et avait plongé dans le sommeil.

Juste pour sursauter peu de temps après, le coeur battant, la tête battante, une Xena inquiète accroupie au-dessus d'elle, une main sur son bras. " Hé... calme-toi... tu as dû faire un mauvais rêve. "

Et elle s'était assise, et avait senti les larmes couler le long de son visage. " Dieux. " Et elle ne pouvait, sur sa vie, se souvenir de ce que le rêve racontait. " C'était juste... tu étais là... j'étais là... et puis tu étais partie et c'était... "

Xena l'avait prise dans ses bras, et lorsqu'elle le fit, Gabrielle avait senti un tel flux de soulagement qu'elle avait emmêlé ses mains dans la chemise de Xena et avait enfoui sa tête dans l'épaule amicale avec un désespoir tranquille. Elle n'avait pas voulu lâcher.

Et Xena, au lieu de la pousser gentiment au lit, comme elle l'avait fait à chaque fois auparavant lorsque le barde s'était réveillée en sueur de ses cauchemars, l'avait tenue, s'allongeant sur le couchage, et tirant Gabrielle près d'elle, la tête posée en sécurité au creux de son épaule large, et son bras enroulé autour d'elle.

Elle avait massé son dos gentiment jusqu'à ce que Gabrielle ait glissé dans le sommeil, à moitié consciente. Et cette fois, il n'y eut aucun cauchemar. Elle s'était réveillée toujours enroulée autour de la forme musclée de Xena, et avait regardé étonnée, vers les yeux bleus qui lui souriaient doucement.

" Si c'est ce qu'il faut pour être débarrassée de ces cauchemars, Gabrielle " Avait dit Xena d'une voix traînante, " Alors, je pense que nous allons devoir partager un couchage à partir de maintenant. "

De manière posée. Très... logiquement. Raisonnable. Et cela avait pratiquement fait sortir son cœur de sa poitrine. Une douzaine de protestations différentes étaient venues à ses lèvres. Mais ce qui sortit fut " Bien sûr. "

 

 

 

Maintenant elle regardait Jessan et souriait. " Ca a progressé en quelque sorte à partir de ce moment-là, jusqu'à ce que je sois rappelée par les Amazones. "

 

" Les Amazones ? " Demanda Jessan. " Qu'avais-tu à faire avec les Amazones ? "

 

" Oh. " Gabrielle rit. " Je présume que j'ai oublié de le mentionner. Je suis... et bien, leur reine, en fait. "

 

Jessan la regarda émerveillé, clignant des yeux. " Vraiment ? "

 

" Ouais. Alors, elles voulaient que je vienne comme médiateur contre une faction particulièrement favorable à la guerre au sein des Amazones. Xena décida, et je fus d'accord, que sa présence serait plus une gêne qu'une aide. Alors elle partit pour Amphipolis et moi chez les Amazones. "

 

Jessan se pencha en arrière et l'étudia. " Combien de temps avez-vous été séparées ? " Une question curieuse.

 

" Un mois. " Répondit le barde, avec un calme sourire intérieur.

 

" Je parie que ça a été dur. " Devina Jessan, la regardant avec des yeux fascinés.

 

" Oh dieux. C"était impossible. " Gabrielle rit. " Tu n'as pas idée. " Elle soupira. " Enfin, à la fin... quelque chose s'est passé, qui a fait venir Xena chez les Amazones... elle avait senti que quelque chose n'allait pas. Et elle avait raison. Elle est arrivée... juste à temps. "

 

Jessan s'assit, intrigué. " Ainsi... elle pouvait sentir que tu avais des ennuis ? " Il mit le doigt pile sur le point.

 

Gabrielle hocha la tête. " Oui... et nous... et bien, après ça, nous avons parlé, et elle m'a raconté ce que tu avais dit... et nous avons juste... nous pensions que nous pouvions être comme tes parents. "

 

" Vous l'êtes. " Affirma Jessan, en pinçant ses cheveux. " Vous avez une connexion très forte, très distincte. "

 

Gabrielle déglutit avec difficulté, et leva la tête vers la maison de la guérisseuse. " Je sais. Et en ce moment-même, cette connexion me dit que je dois y aller. " J'aurais dû le faire plus tôt... elle se réprimanda. Réalises-tu maintenant que ce truc est réel, Gabrielle ? Elle se leva et se brossa, alors que Jessan la rejoignait.

 

" Veux-tu que... hum... " Il hésita, lui jetant un coup d'oeil.

 

Elle mit une main sur son bras. " Ne sois pas fâché, mais pas maintenant. Si tu es là... elle éprouvera le besoin de démarrer cette routine de Princesse Guerrière, et Jess... je ne pense pas qu'elle en est capable. Donne-lui un jour ou deux, hein ? " Elle commença à marcher et il la rejoignit. " Ce sera bien assez difficile de la garder assez longtemps immobile pour guérir comme il faut. " Elle soupira. " Elle est plus que terrible quand il s'agit de ça. "

 

Jessan gloussa. " Je peux l'imaginer. Mon père est pareil. " Il la regarda et sourit. " A part tout ce truc, tu as l'air très bien, à propos. " En bonne santé, plus forte, plus assurée, songea-t-il. On dirait que ça a été bon pour elles deux.

 

Gabrielle haussa les épaules et rougit un peu. " Merci. " Elle renvoya le regard. " Toi, tu as été paresseux. " Elle le taquina gentiment, tapotant son estomac. " Qu'est-ce qui se passe avec ça ? "

 

Il soupira et pendant un instant, son visage perdit son humour habituel. " Je me suis relâché, je présume. " Il jeta un coup d'œil circulaire au lotissement. " Parfois j'ai besoin d'un défi pour me remettre en route. Il n'y en a pas eu beaucoup ces derniers temps. "

 

Gabrielle rit. " Donne-moi quelques jours et tu en auras un. "

 

Mais Jessan secoua la crinière de sa tête. " Non... je ne suis pas en condition pour l'affronter. Même blessée. " Son visage s'emplit d'embarras.

 

" Ce n'est pas si mauvais. " Songea le barde. " Parce que lorsqu'elle est blessée, elle se pousse trois fois plus, juste pour y arriver... peut-être que si elle doit ralentir pour toi, je peux obtenir d'elle qu'elle y aille plus doucement. " Son visage devint sérieux. " Un de ces jours, elle va pousser trop fort. " Elle grimpa les marches jusqu'à la maison et mit une main sur son épaule. " Est-ce que ça irait pour toi ? "

 

L'être de la forêt s'arrêta et hocha la tête d'un air penaud. " Ouais, ça irait. Je sais que j'en ai aussi besoin. " Admit-il en lui faisant un clin d'œil. " Allons. " Il fit un mouvement de la tête vers la porte. " Je passerai plus tard. "

 

Gabrielle riait encore doucement lorsqu'elle pénétra dans la pièce intérieure de la maison de la guérisseuse, et elle s'arrêta, une main sur le portant et regarda simplement pendant un long moment.

 

L'intérieur de la maison était assez calme pour qu'elle puisse entendre le bruissement des feuilles dehors, et le cri occasionnel d'un oiseau qui flottait par la fenêtre avec les sons étouffés du village qui vivait à l'extérieur. La plus grande partie de cet intérieur était baignée d'une pâle lumière verte reflétée par les arbres, mais une grande fenêtre laissait passer une barre de soleil qui coulait paresseusement sur le plancher et sur la paillasse où sa partenaire était allongée.

 

Et l'éclairait comme une sorte de héros mythique d'une histoire que Gabrielle n'aurait pas encore entendue. La lumière brunissait sa peau en une lueur dorée, et faisait ressortir les éclats profonds de sa chevelure sombre, amenant un sourire calme d'émerveillement sur le visage du barde qui regardait. Baignée dans la lumière... cela semblait si naturel pour elle, songea son esprit avec délice. Comme j'aimerais qu'elle puisse voir ceci. Elle ne se voit jamais comme je la vois. Peut-être que c'est là la moitié de son problème.

 

Secouant la tête, elle s'avança et s'assit sur le bord de la paillasse, donnant un petit coup à un Arès en alerte assoupie. Après un moment, les yeux bleus s'ouvrirent et Xena tourna la tête, concentrant son regard embrumé par le sommeil sur le visage de Gabrielle.

 

" Hé ! " Dit la guerrière, réussissant à afficher un sourire, qui s'évapora lorsque le barde mit une main fraîche sur son front. " Plutôt brûlant, hein ? " Elle vit l'expression inquiète sur le visage de sa partenaire et soupira intérieurement.

 

" Tu dois être malheureuse. " Dit Gabrielle doucement. " J'échangerais ma place avec la tienne si je pouvais. "

 

Xena leva les yeux vers elle et un sourire tordit ses lèvres, de nouveau. " Ca me rendrait encore plus malheureuse, mon barde. " Elle posa une main sur le genou de Gabrielle. " Je survivrai. " Elle baissa les yeux vers Arès. " Vous ne l'avez pas assez amusé ? "

 

Gabrielle accepta momentanément le changement de sujet. " Non... je l'ai renvoyé ici. Je pensais... je sentais que quelque chose n'allait pas et on dirait que j'avais raison, hein ? " Elle ramena le sujet directement vers Xena, qui bougea un sourcil pour approuver. " Qu'est-ce qui t'arrive ? "

 

La guerrière laissa tomber son regard et sa tête se détendre contre le capiton. " Mon corps réagit au dommage interne. " Ses yeux revinrent vers Gabrielle. " C'est une bonne chose, mon amour. " Elle soupira. " C'est juste diablement inconfortable pour moi. " Un sourire canaille vers Gabrielle. " Il faut le laisser suivre son cours. "

 

Gabrielle eut l'air soulagé. " Et bien, c'est un pétrin, mais... " Elle écarta doucement les cheveux sombres des yeux de Xena. " Je présume que je vais te laisser te rendormir alors. " Mais elle ne voulait vraiment pas partir. Et, regardant profondément dans les yeux bleus silencieux qui lui faisaient face, elle vit la calme requête que Xena ne ferait jamais oralement. " Mais je ne vais pas bouger, alors il va falloir que tu me supportes. "

 

Un éclair de gratitude. " Tu n'as pas à faire ça, Gabrielle. Ca va aller. "

 

" Pas de chance. " Répliqua le barde gaiement. " Si tu penses que je vais laisser passer une occasion de paresser au lit avec toi toute la journée, tu es fiévreuse. "

 

Xena ne put s'en empêcher. Elle sourit, incapable d'arrêter l'élan de chaleur qui démarrait dans son cœur et s'étendait partout en elle, repoussant la douleur et la fièvre pour un long moment. " Je présume que je devrai m'y faire, alors. "

 

Gabrielle sourit en retour et déplaça Arès vers l'autre côté de la guerrière, glissant avec précaution sur la paillasse et relâchant son bras droit autour des épaules de Xena, elle laissa son bras gauche en travers de sa poitrine, la serrant plus près, reposant sa tête contre celle de Xena. Et elle lâcha un soupir d'aise lorsqu'elle sentit la chaleur maintenant familière l'environner.

 

Xena leva les yeux vers la lumière du soleil et la laissa remplir son âme, et se mélanger avec la lumière que Gabrielle avait déjà apportée. Et elle sentit sa main sur le bouton de porte de cet endroit où Gabrielle vivait, qu'elle n'avait été autorisée à regarder que de l'extérieur.

 

Je suis fiévreuse, se dit-elle. Ce n'est pas possible.

 

Le bras de Gabrielle se resserra et elle mordilla joyeusement l'oreille si proche d 'elle. " Dieux, que je t'aime. " Elle inspira, sentant le frisson courir le long du cou de Xena.

 

Et avec cela, tout était possible. Xena emporta cette pensée avec elle, alors qu'elle se rendait à la lumière et à son corps en guérison.

 

 

 

Chapitre 21

 

Xena ouvrit les yeux et regarda autour d'elle, étonnée. La lueur manifeste couleur pêche de l'aube colorait la fenêtre, et elle réalisa qu'elle avait dormi pratiquement un jour entier. Bon sang ! Elle regarda vers sa gauche où Gabrielle était profondément endormie, la tête posée comme sur un coussin sur l'épaule de Xena, et son bras serré autour d'elle dans une prise solide. Avec le sourire le plus mignon sur le visage. On ne dirait pas qu'elle a même bougé... c'est incroyable.

 

Avec précaution, elle plia son bras et un sourire traversa son visage. Oh... c'est bien mieux. Voyons comment tout le reste fonctionne. Sa tête paraissait plus claire, remarqua-t-elle, et le mal de crâne qui l'avait harcelée toute la journée de la veille était également parti. Elle prit une profonde inspiration, et sentit une douleur sourde, mais rien d'aigu. Ça me plaît de plus en plus, gloussa-t-elle intérieurement.

 

Elle se permit, avec précaution, un long étirement et, bien que raide de façon agaçante, son corps répondit avec quelque chose de proche de sa capacité habituelle de mouvement, et elle soupira joyeusement. On dirait que la fièvre a fait son travail. Et mon corps a fait ses petits tours habituels. Un de ces jours, ça ne marchera plus. Mais... je suis contente que ça ait marché cette fois-ci.

 

Gabrielle choisit ce moment pour remuer, pliant les mains et ouvrant les yeux, pour cligner de confusion à l'expression amusée de Xena. Ses yeux glissèrent vers la fenêtre, et son front s'élargit, puis elle regarda de nouveau vers Xena. " Wh... Comment... " Elle se frotta les yeux et courba le cou. " Whoa. C'est raide. " Elle déglutit, apparemment encore à moitié endormie. " Quelle heure... est-ce que j'ai dormi... oh dieux. " Elle grogna finalement et laissa sa tête retomber sur l'épaule de Xena. " Comment ai-je pu faire ça ? J'étais supposée garder l'œil sur toi. "

 

Xena sourit et glissa un bras sous elle, autour de son dos et massant sa nuque avec des doigts exercés. " C'est mieux ? "

 

" Ughh. " " Attends une minute. " La tête claire se leva d'un coup et elle regarda Xena avec attention. " Tu vas mieux. " Accusa-t-elle, levant une main pour la poser sur le front de Xena. " Pas de fièvre, n'est-ce pas ? "

 

" On dirait. " La guerrière sourit. Et pour le prouver, elle enroula les deux bras autour du barde surpris et la serra complètement, sentant le dos de Gabrielle craquer tout le long de son épine dorsale, et elle ne ressentit qu'un pincement de douleur comme résultat. Et cela fut si bon, qu'elle le refit, cette fois en levant Gabrielle à moitié au-dessus de la paillasse, ce qui fit un peu plus mal mais rien de ce que ça aurait été la veille. " Dieux, c'est si bon. " Souffla-t-elle. " Je voulais faire ça depuis deux jours. "

 

Elle s'arrêta parce que Gabrielle ne répondait pas, et elle leva la tête pour fixer le barde. " Hé... hé... " Dit-elle doucement, en voyant les larmes couler sur le visage de sa partenaire. Et elle se demande pourquoi je ne lui dis jamais quand je souffre.

 

Gabrielle enfouit sa tête dans la chemise de Xena, et essaya d'arrêter ses larmes, mais le soulagement envahissant qu'elle ressentait continuait à les amener. " Dddd... désolée. " Elle bégaya, essayant de prendre une profonde inspiration en hoquetant. " Je suis une idiote. Donne-moi une minute. "

 

" Shh. " Dit Xena. " Ca va. " Elle utilisa sa manche pour essuyer doucement les larmes de dessous les yeux de Gabrielle. " Ca a été deux jours difficiles, hein ? "

 

Le barde hocha la tête, en reniflant. Difficiles. La Princesse de l'Euphémisme. " Ouais. "

 

" Désolée de t'avoir causé tant de soucis. " La guerrière s'excusa avec un sourire désabusé. " J'essaierai de ne pas recommencer. "

 

" Tu as intérêt. " Répondit Gabrielle, un sourire tirant ses lèvres à contrecœur. " Ou tu auras de gros ennuis. "

 

" Ah ouais ? " La réponse fut un grondement moqueur.

 

" Ouais. " Répondit le barde avec un sourire narquois. Puis, calmement. " Tu dois te sentir mieux. "

 

Xena leva un sourcil. " Pourquoi ? "

 

" Parce que moi je me sens mieux. " Répliqua Gabrielle. " Excepté... dieux... mon dos fait mal d'avoir dormi dans la même position pendant... combien de temps ? Je ne peux pas imaginer que j'ai fait ça. " Qu'est-ce qui se passe avec moi ? Combien de temps suis-je restée sans connaissance... pratiquement un jour ???? Elle avait une excuse .. .mais moi ?

 

" Ouais, le mien aussi. " Admit Xena, étirant son corps de nouveau. " Il faut que je me lève. "

 

Gabrielle regarda son visage de près, et elle fut satisfaite lorsqu'elle vit que tout ce mouvement n'avait pas provoqué un tressaillement. " Tu as faim ? " Elle n'avait rien mangé depuis deux jours. Il vaudrait mieux que oui.

 

Xena y réfléchit. " Ouais. " Décida-t-elle. " Très, en fait. " Elle sourit au barde. " Je parie que toi aussi, hein ? "

 

" Tu parles. " Répliqua Gabrielle en glissant une main dans la chemise de sa partenaire pour laisser ses doigts tracer les contours de l'estomac de Xena. " Dieux, tu es toute creusée là, mon amour. " Mais la peau était fraîche au toucher, pas la chaleur brûlante et maladive de la veille.

 

" C'est sûr. " Xena rit. " Je n'ai pas beaucoup de réserves, malheureusement. " Non... elles brûlaient aussi vite qu'elles les acquéraient, avec son niveau d'énergie.

 

Gabrielle leva les yeux vers elle. " C'est agréable de t'entendre rire. " Elle laissa sa main glisser un peu plus haut vers la cage thoracique de Xena. " Comment va le reste ? "

 

La guerrière mâchouilla sa lèvre pendant un instant. " Bien... je pense. " Répondit-elle enfin. " Pas de mal de crâne, la fièvre est partie... c'est un peu douloureux ici... " Elle indiqua son estomac. " Mais rien de ce que c'était. "

 

Le barde la regarda. " Je vois. Et tu ne penses toujours pas que c'est de la magie, n'est-ce pas ? "

 

Xena hésita puis haussa les épaules. " Non vraiment... " Sois honnête, Xena - tu sais diablement bien que tu guéris très vite et plus facilement que tu ne devrais. " J'essaie de ne pas y penser. " Elle soupira. " Je ne suis pas sûre de vouloir connaître la réponse à cela. "

 

Et cela, pensa Gabrielle, était de loin le plus qu'elle avait pu obtenir de Xena sur ce sujet. Il était temps de laisser tomber. " Et bien, quoi que ce soit, je suis contente que tu l'aies. " Finit-elle gaiement, en chatouillant ses côtes, ce qui provoqua un gloussement, et une petite tape en retour.

 

" Attention... " Avertit Xena, une étincelle malicieuse au coin des yeux.

 

Gabrielle vit le regard et mâchouilla sa lèvre, tentée. " OK... OK... " Elle soupira, abandonnant le combat de chatouilles pour l'instant. " Voyons... trop tôt pour déranger quelqu'un... je pense que nous avons des trucs de voyage qui restent dans nos sacs. Intéressée ? "

 

" N'importe quoi. " Répliqua Xena, en roulant sur un côté et en appréciant le fait qu'elle pouvait le faire sans se tordre de douleur. " Bien que... " Elle glissa la tête vers l'avant et mordilla le bras de Gabrielle. " Il y a un barde plutôt savoureux ici. "

 

" Xena !! " Gabrielle laissa échapper le cri, en roulant hors de portée de la guerrière, et hors du bord de la paillasse. "Whoa ! " Elle cria. " Urk. " Lorsque Xena tendit un bras pour l'attraper, la tirant de nouveau sur la paillasse avec un rire.

 

" Calme-toi !! Je ne vais pas en prendre beaucoup... juste une bouchée... " Un éclair de dents blanches, puis Xena se radoucit, et tira simplement le barde pour une étreinte chaleureuse. " Désolée pour ça. "

 

" Ne le sois pas. " Marmonna Gabrielle dans sa poitrine, puis elle leva les yeux. " Ca m'a manqué de jouer avec toi. "

 

Xena la fixa avec affection. " Tu dis ça comme si on était deux gamines. " Protesta-t-elle, mais avec un grand sourire.

 

" Tu as un problème avec ça ? " Demanda le barde avec un sourire insolent.

 

Le visage de la guerrière s'adoucit. " Non. " Elle tendit la main et entoura le visage de Gabrielle doucement. " Je ne pense pas que l'une ou l'autre d'entre nous ait vraiment eu une enfance la première fois. " Elle s'interrompit lorsqu'elle sentit le barde déglutir plusieurs fois. " Je me réjouis de ma deuxième chance. "

 

Gabrielle ferma les yeux, puis les rouvrit, alors qu'un sourire incroyable se formait sur son visage. " Oh... moi aussi. " Répondit-elle, puis elle rit et lança une main pour attraper Xena derrière les genoux. " Je t'ai eue. "

 

" Argh. " Xena grogna et roula sur le dos.

 

" Roo ! " Arès répondit, sautant de sa place au bout de la paillasse et clignant ses yeux endormis. Il grimpa avec maladresse sur la poitrine de Xena et se tint là, regardant en bas vers elle, la queue remuant doucement. " Roo ! " Répéta-t-il, puis il s'affala et commença à lécher son visage.

 

Gabrielle rit de bon cœur.

 

Xena soupira. " Arès. " Elle ferma les yeux alors que le chiot léchait encore plus fort. " Allons... "

 

" Aww... " Le barde ricana. " Il t'aime ! " Puis ses yeux brillèrent et elle roula plus près, se blottissant contre le côté de la guerrière, léchant son oreille. " Moi aussi. "

 

" Gabrielle !! " Xena rit en vain alors que le barde continuait de lécher le bord de son oreille et que le chiot commençait sur ses paupières fermées. " Arès ! Ça suffit maintenant ! "

 

Gabrielle commença à glousser, mais elle continua l'attaque, mordillant maintenant le bord de son oreille.

 

" Très bien. " Dit Xena finalement, de son ton de seigneur de guerre le plus convaincant. " Maintenant, arrêtez, tous les deux. "

 

Elle fut ignorée. J'ai essayé. Vraiment, songea-t-elle. J'ai promis à Gabrielle que j'essaierais d'abord, d'accord ? D'accord. Donc, j'ai essayé. Tout le monde l'a vu... pas moyen de dire le contraire. Par ailleurs, elle commençait à aimer ce que Gabrielle faisait.

 

J'ai conquis la moitié de la Grèce et me voici, vaincue par un barde rigolard et un chiot haut comme trois pouces. Quelle honte, Xena. Très bien. Je dois faire quelque chose à ce sujet.

 

Elle tendit la main et attrapa Arès fermement par sa fourrure et le bougea de sa poitrine. Puis elle glissa un bras autour du corps de Gabrielle toujours secouée de rires.

 

" Whoa... ok... ok... je faisais juste... whoa... Xena !!! Que... oh... " Le barde se retrouva balancée dans les airs et finit à moitié affalée sur la poitrine de Xena, les yeux à quelques centimètres de ceux de la guerrière. " Oh, oh. " Fit-elle lorsqu'elle vit le sourire sauvage de Xena. " Bon sang. "

 

" Maintenant. " Xena traînait la voix, tout en lui donnant une version très privée du regard, alors qu'elle mordillait l'épaule proche du barde et regardait la chair de poule courir le long de son bras. " Je me demande... " Elle passa à la clavicule de Gabrielle et sentit le pouls augmenter sous ses lèvres. " ce qui se passerait... " Là elle voyageait le long du cou de sa partenaire, et elle sentit l'inspiration soudaine et aiguë lorsqu'elle atteignit le bord de la mâchoire. " si nous nous embrassions. "

 

Et elle le fit, lorsqu'elle sentit les mains de Gabrielle commencer une douce exploration, et les siennes suivre, bougeant avec la sûre connaissance l'une de l'autre.

 

" Je serais vraiment furieuse si on s'arrêtait. " Souffla le barde, dans un ton rauque, lorsqu'elles se séparèrent pendant un instant, puis reprirent. " Je pensais que tu avais faim. " Murmura-t-elle en prenant une nouvelle inspiration.

 

" Oh ouais. " Répondit Xena avec un rire long et bas, profond dans sa poitrine. " Viens ici. "

 

A suivre 3ème partie

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