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LA FACE AVEUGLE DE L'AMOUR7

Page history last edited by PBworks 15 years, 9 months ago

LA FACE AVEUGLE DE L'AMOUR

 

 

 

 

par Dreams

 

 

Traduction : Keegan (keegan@libertysurf.fr)

 

et Emilie(happymeal@hotmail.fr)

 

 

 

Table des matières

 

Démentis etc : voir Part 1

 

Ecrivez-moi : Parce que j'adorerais savoir ce que vous en pensez. On peut me joindre à dreams@midnightisland.com

 

 

Chap. 8

 

 

 

Le jardin était en pleine floraison, à la grande joie de Julianne. Elle avait embauché un jardinier pour s'occuper de toutes ses fleurs, puisqu'elle n'avait personnellement aucun intérêt pour cet art. Elle ne connaissait pas vraiment le nom des fleurs non plus, elle aimait juste ce que les regarder lui faisait ressentir : de la paix, du calme.

 

L'eau lui faisait un effet similaire, aussi n'était-il pas étonnant que sa maison soit face à la mer. Ca n'était pas une trop grande maison, bien meilleur marché que ce qu'elle aurait pu s'offrir, même pour les standards de Los Angeles. Mais elle en aimait la simplicité. Deux chambres, deux salles de bains, un jardin derrière la maison, et une belle vue. Tout bien considéré, c'était la maison parfaite. Pour elle, en tout cas.

 

Dehors dans le jardin, où elle était actuellement assise avec les pieds posés sur une autre chaise et son ordinateur portable bien en place, elle était satisfaite. Elle pouvait entendre l'océan rugir dans le fond. Et ses fleurs lui souriaient, leurs couleurs vives servant d'éclatants signes de vie. Il n'y avait aucun endroit au monde où elle aurait préféré être.

 

Elle avait Mozart qui passait depuis la hifi à l'intérieur de la maison. Après une longue journée sur le plateau, elle était enfin en paix.

 

S'enfonçant plus encore dans les coussins de sa chaise, elle but une gorgée du thé glacé placé sur la table à côté d'elle. Ses yeux bleus se rétrécirent en concentration sur le contenu de l'écran. Satisfaite de ce qu'elle avait lu, elle cliqua "charger". Par cette action, son dernier poème fut lancé dans le cyberespace. Personne ne savait que c'était le sien. Et si elle avait de la chance, personne ne le découvrirait jamais.

 

Par pure curiosité, Julianne tapa son nom dans un moteur de recherche internet. Une liste de sites correspondants lui apparut, et elle les fixa en contemplation silencieuse. Cela ne cessait de la stupéfier que d'autres personnes prennent du temps sur leur quotidien pour bâtir des pages perso en son honneur.

 

Elle en choisit un au hasard, et cliqua sur le lien, pensant brièvement à John Malkovich sautant dans son propre portail dans le film "Dans la peau de John Malkovich". C'était un de ses films préférés. La pure intelligence et la folie du film l'amusait et l'inspirait à la fois. Alors qu'elle attendait que la page se charge, elle fut soudain effrayée à l'idée d'être jetée dans des enfers où seuls des sosies d'elle existeraient.

 

Se secouant, elle se tourna vers le site, désormais chargé. Une photo d'elle venant d'une séance qu'elle ne se souvenait pas avoir faite lui fit face. Il y avait des liens vers d'autres photos, vers une biographie, vers des rumeurs, à de la fanfiction sur Guardian, et vers d'autres liens.

 

"Voyons ce que ce que j'ai fait de beau dernièrement," dit-elle, souriant en cliquant sur "rumeurs".

Une autre page s'afficha, et elle en parcourut le contenu. "Julianne a admis qu'elle voyait en fait quelqu'un, et notre supposition la plus plausible est que Julianne ait finalement donné son cœur au scénariste et réalisateur indépendant Adrian Cruz. Tous les deux furent repérés en train de se peloter sur une plage retirée d'Espagne le mois dernier." Elle se mit à rire.

 

"Nos sources nous informent que Julianne pourrait quitter la série "Guardian" pour poursuivre sa foi. Apparemment, jouer un ange lui a ouvert les yeux sur la religion et les voies de Dieu. Il est prévu qu'elle parte à la fin de cette saison pour un congé sabbatique en Afrique."

 

Elle secoua la tête, plus qu'amusée par les choses stupides qu'inventaient les gens. "Je chercherais de meilleures sources si j'étais vous."

 

Laissant la page "rumeurs" derrière elle, elle revint à la page principale. Elle remarqua un sondage dans le coin inférieur. "Julianne Franqui, super-sexy, méga-garce, ou les deux? Prenez un instant pour placer votre vote."

 

Julianne réfléchit. "Je vais prendre "méga-garce" pour 500, Alex," dit-elle, enregistrant son vote. Quelques secondes plus tard, les résultats étaient devant elle. "les deux" était à 86%, "méga-garce" suivant péniblement à 10% et pour finir "super-sexy" fermant la marche à 4%.

 

Soupirant, elle quitta le site internet. Cela faisait quelques jours qu'elle n'avait pas consulté ses messages, aussi pointa-t-elle sa souris dans cette direction. Elle avait ignoré son agent depuis maintenant des semaines. Il était temps d'affronter la tempête.

 

Elle avait deux messages urgents de sa part qui l'attendaient. Le premier disait quelque chose à propos d'un contrat de film. Le second consistait en une demande d'une prompte réponse. Il y avait eu trois messages de lui sur son répondeur quand elle était rentrée de New York.

 

Décidant qu'il était préférable de cesser de l'ignorer, elle lui envoya un e-mail lui disant de passer, n'importe quand. Une fois les affaires réglées, elle changea de compte de messagerie.

 

A sa grande joie, il y avait une réponse de l'artiste. Julianne avait encadré le dessin qu'elle avait acheté à New York. Il était désormais pendu sur le mur en face de son lit, où elle pouvait l'admirer dans l'intimité de sa chambre.

 

Julianne se retourna vers l'e-mail.

 

 

Cher J.R.,

 

Je suis ravie que vous ayez aimé mon travail. Je suis contente qu'il vous ait parlé. Puis-je vous demander lequel c'était ? Je pourrais vous donner une idée plus précise de ce à quoi je pensais quand je l'ai créé, si cela vous interesse. J'ai peur de ne pas avoir de gallerie, mais merci d'avoir posé la question. Peut-être un jour, si tous mes rêves se réalisent.

 

Merci pour votre lettre. Ce fut une surprise inattendue mais bienvenue. Elle m'aura non seulement alloué dix minutes supplémentaires de procrastination, mais aura aussi égayé ma journée, par ailleurs déprimante.

 

Sincèrement,

 

Kris Milano

 

L'actrice se surprit à sourire à l'idée d'avoir ensoleillé la journée de quelqu'un. Jetant un œil aux fleurs, elle prit un moment pour décider quoi écrire.

 

 

 

 

Chère Kris (puis-je vous appeler ainsi ?)

 

J'adorerais savoir ce qui vous a amenée à créer une oeuvre d'art aussi fascinante. Le dessin était celui d'une silhouette se tenant dans une foule, le regard fixé sur une chose dans le lointain. Il est à présent accroché dans ma chambre afin que je puisse l'admirer chaque soir. Je crois que c'est le seul tableau dans ma maison que j'aie choisi moi-même. Je ne suis pas très portée sur la décoration et j'ai peur que ce ne soit douloureusement évident dès la minute où on pose un pied dans ma maison. Mais heureusement, ce n'est pas le cas pour beaucoup de gens.

 

Ca n'est pas très souvent que j'ai l'occasion d'égayer la journée de quelqu'un ou de les aider dans leur procrastination, alors je suis ravie d'avoir pu donner quelque chose en retour à la communauté artistique. Si je peux vous être utile à l'avenir, merci de me le faire savoir. :o)

 

Prenez soin de vous,

 

J.R.

 

 

 

 

Satisfaite de sa réponse, Julianne cliqua sur "envoyer". Soudainement pleine d'entrain, elle éteignit l'ordinateur et se dirigea vers la maison. Peut-être irait-elle faire un jogging le long de la plage.

 

 

**

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