| 
  • If you are citizen of an European Union member nation, you may not use this service unless you are at least 16 years old.

  • You already know Dokkio is an AI-powered assistant to organize & manage your digital files & messages. Very soon, Dokkio will support Outlook as well as One Drive. Check it out today!

View
 

Le jour V

Page history last edited by PBworks 16 years, 4 months ago

LE JOUR V!

 

 

par Melissa (ou Missy) Good!

 

Traduction : ??? (voir note ci-dessous)

 

************************

 

Note de la relectrice (Fryda) : une fois n’est pas coutume, c’est la relectrice qui vous écrit.

 

Au début de l’année 2004, j’ai été contactée par une personne qui avait traduit cette vignette de Missy Good et qui, sachant que j’avais déjà traduit plusieurs de ses fan fictions, souhaitait que je la relise. Ce que j’ai fait. J’ai ensuite renvoyé ma relecture à la traductrice et n’ai plus eu de nouvelles. Je n’ai pas non plus eu connaissance de sa publication sur un site internet.

 

Malheureusement, la traductrice n’avait pas indiqué son adresse mail dans le texte qu’elle m’avait envoyé et j’ai moi-même changé d’adresse depuis, donc perdu toute trace de nos échanges. Je n’ai donc aucune identité à fournir et je le regrette. Une traduction demande toujours du temps quand c’est fait en amateur, j’en sais quelque chose, et j’aurais aimé en rendre hommage à celle qui en a donné.

 

Si elle lit un jour cette note, qu’elle n’hésite pas à se faire connaître à moi-même (Fryda@wanadoo.fr) ou à Kaktus.

 

Nous avons donc pris la décision d’éditer cette histoire pour que les lecteurs qui aiment les histoires de Dar et Kerry puissent en profiter.

 

 

10 novembre 2007

 

La traductrice est Christell

 

La relectrice est Fryda

 

 

************************

 

 

 

« Alors, qu’est-ce que vous allez faire, vous ? »

 

Kerry leva les yeux de son ordinateur, s’arrêtant au milieu d’un geste, tout en clignant plusieurs fois des yeux. « Qu’est ce que nous allons faire de quoi ? demanda t-elle avec un petit froncement des sourcils.

 

Mark regarda rapidement alentours, puis de nouveau vers elle, un minuscule éclat d’embarras colorant son visage. « Vous savez… ben pour le grand V. »

 

« Le grand V ? » Kerry s’adossa dans son siège et croisa les bras. « Mark, de quoi parles tu ? » demanda t-elle. « C’est quoi un grand V ? »

 

« Euh. » Le responsable des services informatiques commença à reculer dans la pièce. « Rien de spécial…Je demandais juste, je dois y aller. Mon bipeur sonne. » Il s’échappa du bureau de Kerry, et ferma la porte, laissant sa patronne intriguée fixer l’espace maintenant vide.

 

Après un moment, Kerry se mit à rire, et retourna à sa frappe. Un instant plus tard, son téléphone bourdonna. Elle posa un coude sur son bureau pour y répondre. « Oui. »

 

« Salut Ker. »

 

« Salut Col. » répondit-elle aimablement. « Quoi de neuf ? »

 

« C’est à toi que je le demande ? Qu’est ce que toi et la brune dangereuse faites ce soir ? »

 

« On travaille », répondit Kerry. « Puis on rentre à la maison, pourquoi ? »

 

Il y eut une très longue pause. « Le jour de la Saint Valentin ? »

 

« Nous ne célébrons pas le jour de la Saint Valentin, Col », lui répondit Kerry.

 

« Vraiment ? »

 

« Vraiment. »

 

Colleen se racla la gorge. « Oh, bon ok. Je me demandais juste, ben, peut être que nous pourrions aller dîner cette semaine ? »

 

Kerry sourit. « Bien sûr, appelle-moi. » répondit-elle. « Tu fais quelque chose ce soir ? »

 

« Nan, moi ? J’ai pas la tête à l’amour, ma p’tite chérie. Un film loué et un bol de pop-corn m’attendent », continua t-elle. « Bon, on se parlera plus tard. »

 

« Bye. » Kerry raccrocha le téléphone.

 

**********

 

« Jefe ? » Maria fit une pause au beau milieu de la dictée. « Avez-vous envoyé des fleurs à Kerrisita ? »

 

Dar griffonna sur une feuille de papier, avec un stylo pourpre. « Elle n’aime pas les fleurs », répondit-elle distraitement « Pourquoi en enverrais-je ? Le bureau sent mauvais ou quoi ? »

 

« Non, Jefe, mais c’est un jour spécial, non ? »

 

Dar la regarda. « Ah oui ? » Dar sembla remarquer pour la première fois le petit bouquet que portait sa secrétaire à l’épaule. « Oh, vous parlez de la Saint Valentin ? »

 

« Si. » Maria hocha la tête

 

« Nous ne célébrons pas le jour de la Saint Valentin. » Dar retourna à son gribouillis. « Dites à José que je renvoie son budget en entier, alors il ferait mieux de prévoir de rester tard dessus pour le modifier », ajouta t-elle. « Je n’approuverai pas de nouvelles dépenses d’informatique dans son département, jusqu’à ce qu’il justifie pourquoi son équipe de vernis à ongle a besoin de nouveaux ordinateurs portatifs. » Elle poussa le papier sur lequel elle écrivait vers Maria. « Ensuite ? »

 

Maria prit le papier et l’ajouta sur sa pile. « Je vais le faire Jefe, mais je crois que M. José est déjà parti. »

 

« Quoi ? » Dar fronça les sourcils.

 

« Si. » Maria arrangea délicatement ses papiers. « Il a emmené sa senora dîner ce soir. »

 

Dar leva les yeux au ciel. « Formidable. » Elle s’adossa dans son siège. « Appelez-le. »

 

« Jefe ? »

 

« Appelez cet âne », répliqua Dar, sans se calmer. « C’est de la merde. Il y a deux semaines que ce budget aurait dû être envoyé à Alastair. »

 

« Jefe » Maria la regarda avec tendresse. « Il est si tard. »

 

« Je m’en fiche. » lança Dar abruptement. « Ce n’est pas ma faute s’il a merdé. »

 

Maria soupira. Dar lui jeta un regard furieux puis se radossa. « Bah, il ne répondra probablement pas de toute façon. Mettez-la sur son bureau avec un grand post-it rouge et dites-lui que si ça n’est pas revenu demain à l’heure du déjeuner, je lui donne zéro dollar. »

 

« Si, Dar, je vais le faire. » Maria lui sourit. « Il n’est pas aussi temps pour vous de partir ? »

 

« Non. » Dar prit un air maussade. « Mais vous pouvez si vous voulez ? » Elle se radoucit. « J’ai des choses à faire, avant de partir. »

 

Maria ramassa tranquillement ses affaires. « D’accord. Mon Thomas fait également des plans pour qu’on sorte. » Elle regarda fixement Dar. « Vous et Kerrisita partirez bientôt aussi ? »

 

Dar haussa les épaules. « Ça dépend de l’heure à laquelle on aura fini. »

 

Maria soupira à nouveau. « Passez une bonne nuit Jefe. » Elle se retourna et sortit du bureau. Dar regarda la porte se fermer, puis reprit son crayon, et le tapota sur le bureau. Trois fois, puis elle le laissa retomber, se leva, prit sa veste sur le dos de la chaise et la glissa sur ses épaules. D’un pincement, elle tira sur le tissu pour l’ajuster et la boutonna, puis elle jeta un coup d’œil à son reflet dans son moniteur, effleurant ses cheveux de ses doigts pour y mettre de l’ordre.

 

Ensuite, elle prit la mallette de son ordinateur et la passa sur son épaule. Elle attendit que la porte extérieure soit fermée, puis elle alla vers la porte intérieure et sortit.

 

*************

 

Kerry souffla doucement l’allumette qu’elle tenait, puis recula pour contempler le résultat. La bougie qu’elle avait allumée vacillait doucement dans la chaude brise, laissant son doux parfum flotter au dessus d’elle.

 

L’eau coulait tout près, dans un mouvement hasardeux, et elle regarda à l’extérieur, au moment où la lune sortait de derrière les nuages, et peignait une allée argentée sur le pas de la porte.

 

Elle mit une main sur le balcon et respira la perfection de la nuit, puis se retourna avec un pressentiment infaillible pour trouver Dar à l’entrée de la porte, la lumière de la maison dessinant sa haute silhouette appuyée contre le chambranle, les bras croisés.

 

Kerry tendit une main et observa Dar, se repousser pour quitter le pas de la porte, et venir sur le balcon, prendre sa main et l’embrasser avec une grâce tranquille. Leurs doigts s’étreignirent, et Kerry la tira à elle, échangeant un baiser sur la main contre un baiser sur les lèvres, qui dura jusqu’à ce que la lune plonge et projette des ombres au dessus d’elles.

 

« Bonsoir. » Dar frotta son nez au sien avec espièglerie. « La tueuse du jour de la Saint Valentin est rentrée. »

 

Kerry se mit à rire. « Toi ogre, toi. » Gronda t-elle. « Rien que pour ça, tu dois supporter que je te donne ceci. »

 

Dar baissa les yeux pour constater que les doigts agiles de Kerry épinglaient quelque chose à son revers. Elle pencha la tête pour mieux voir et poussa un soupir d’émerveillement à la vue du bijou en forme de poisson couvert d’écailles ciselées qui étincelait vers elle. « Wow. »

 

« Je l’ai fait faire pour toi. » Reconnut Kerry avec un sourire paisible. « C’est aussi près de la réalité que j’ai pu l’obtenir. »

 

« Mmmm. » Dar tira son autre main de sa poche et déposa un petit coffret sur la balustrade. De son index, elle le poussa vers Kerry. « A toi. »

 

Kerry prit la boîte et toucha d’un doigt la surface en velours, avant de l’ouvrir. La lueur de la bougie s’y reflétait, faisant briller les taches de couleur, et elle se pencha sur la table pour mieux regarder. « Oh…Dar...C’est magnifique ! »

 

« Mm. » Dar posa le menton sur l’épaule de Kerry pour le regarder. « Je n’ai pas l’habitude de te donner des choses laides à porter autour du cou, Ker. C’est juste un caprice. »

 

C’était une pièce de jade sculptée dans un style complexe. Kerry la souleva de la boîte et la maintint dans la lumière pour l’admirer. « Tu me l’accroches ? »

 

Dar ouvrit le collier avec complaisance et le glissa autour du cou de Kerry. Elle fit tourner sa partenaire, et contempla le résultat, puis sourit. « Parfait. »

 

« Vraiment. » Les yeux de Kerry scintillèrent. Elle prit les mains de Dar et se pencha vers elle, qui baissa la tête et elles s’embrassèrent encore.

 

« J’adore le poisson », chuchota t-elle. « Je ne peux pas attendre pour le porter. »

 

Un doux rire. « Et lancer un regard froid aux gens qui te demanderont si c’est un cadeau de la Saint Valentin ? »

 

« Hé. »

 

« Moi aussi. » Kerry regarda la pièce de jade. Le style tourbillonnant lui rappelait un peu ses propres yeux. « Je l’adore. » Elle l’étudia attentivement, puis regarda dans les yeux de Dar. « Cela signifie quelque chose, n’est-ce pas ? »

 

Dar hocha la tête. « L’éternité. » Elle sourit du plaisir évident de Kerry. « Joyeux fête. »

 

Les échos de la mer répondirent au doux rire de Kerry, un mouvement éternel qui diminua dans la silhouette renouvelée de la lune argentée. Elle prit les verres déjà remplis de vin, donna le sien à Dar, touchant leurs bords dans un léger tintement. « A un millier d’autres fêtes comme celle-ci. »

 

Elles croisèrent leurs bras et burent chacune dans la coupe de l’autre, célébrant l’union de deux âmes tandis que l’océan immuable les regardait, riant placidement.

 

**

 

Fin

 

Ecrit à Rotorua, Nouvelle Zélande, le 15 février 2003

 

 

 

*******

Comments (0)

You don't have permission to comment on this page.