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Les caresses des ombres1

Page history last edited by Fausta88 14 years, 9 months ago

FANS FICTIONS FRANCOPHONES

Entre elles

 

Avertissements d’usages : Ceci est la première histoire que je publie donc ne me lancez pas des pierres ! Merci … lol ^^ En plus, mon héroïne raconte son histoire (donc au passé) mais elle fait aussi des commentaires (donc au présent) au moment où elle raconte !! C’est un peu compliqué mais j’espère que j’ai bien rendu ce que je voulais faire ! Vala Bonne lecture !! ^^

Violence : Pour l’instant, je ne vois pas vraiment où il y en a !! Mdr

Subtext : Eh bien, cette histoire est basée sur un rêve que j’ai fait et où tous mes proches étaient présents !! Ça m’arrive souvent lol. Donc, étant donné mon imagination, ce texte sera parfois bouillant, vous verrez !! ^^ Vous remarquerez que mon histoire n’a pas de titre mais ça va venir !!

Copyright : Je tiens à dire que tous mes personnages m’appartiennent et que je ne veux pas qu’ils soient repris dans une autre histoire ou par une autre personne sans mon consentement !! ^^

Commentaires : Si vous en avez, signalez-les moi reikkinatsume@hotmail.com

 

 

 

LES CARESSES DES OMBRES

 

 

par REIKKI

 

 

 

 

CHAPITRE 1 : « Un rêve étrange … qui me dérange " Superbus

 

 

 

 

 

3h30 ! Encore cette même heure, ce même rituel. Je me réveillais en sursaut à 3h30 précise, toujours 3h30, 3h30 DU MAT’ ! Je n’y coupais pas. Le clignotis rouge de mon réveil commençait sérieusement à me gonfler, jamais une minute de plus ou de moins, toujours cette même heure encore et ENCORE.

 

Si ça continuait, j’allais commettre un meurtre ! Et en plus, pour couronner le tout, c’était toujours le même rêve qui me réveillait à cette heure fatidique.

 

Un songe vraiment étrange, troublant et effrayant mais qui ne manquait pas d’un certain piquant ! Il me laissait toujours dans un état d’excitation peu commun avec des désirs si intenses qu’ils me brûlaient de part en part et me conduisaient ainsi, presque tout le temps, à prendre des douches glacées pour les apaiser.

 

Ce rêve assez … hmmm … « éprouvant " me donnait aussi toujours envie de manger, j’avais faim, TRES FAIM !

 

Tout aurait été pour le mieux si j’avais eu envie de fruits ou de laitages, les vitamines m’auraient été bénéfiques !

 

Or bizarrement ce rêve me laissait dans la bouche le goût amer du fer, je voulais du sang ! NON, je n’étais pas folle, laissez-moi finir !!

 

J’étais parfaitement équilibrée enfin, du moins, je le crois.

 

Dès mon réveil, je voulais de la viande saignante voire bleue. C’était bizarre je sais ! Mais d’autres se faisaient bien des paellas ou du curry à cette même heure ! Non ? Est-ce que j’essayais de me rassurer ? Oui, c’était évident !

 

Bon je savais, oui je savais tout ! C’était fantastique non ? La viande bleue au réveil c’était gore, y’en a que ça aurait fait gerber d’ailleurs moi-même ça me foutais des relents (désolé, ce n’est pas très poétique !) quand je voyais le plat mais bon, une fois qu’on commençait ça passait et puis j’adorais la viande (eh oui, je ne suis pas végétarienne !) heureusement pour moi, sinon j’aurai vraiment été dans la merde ! Oups pardon !

 

Ainsi donc, aujourd’hui comme hier et comme tous les autres matins depuis 2 semaines, je me levais à 3h30 pour me faire cuire un rôti bien juteux MIAM !! Mais aussi pour calmer mes envies ardentes avec l’aide répétée de douches froides et de glaçons, HUM !!

 

A cause de ça, mon stock de chair était descendu en flèche au grand plaisir de mon svelte boucher de 26 ans qui ne manquait pas de me sortir des blagues salaces à chaque fois que j’y passais !

 

Sa clientèle étant à 95% composée de femmes, il devait croire que mes fréquentes visites avaient pour réel motif le « matage " de ses fesses bien fermes d’ex-footballeur qu’il exposait à la vue de tous et surtout de toutes dans des jeans ajustés et bien serrés !

 

Bon ok, il avait un tout petit peu raison, j’adorais et j’adore encore regarder ce qui est beau et surtout cette partie là de l’anatomie masculine mais de là à en vouloir à son tablier, il y avait de la marge quand même !

 

Et zut, je revoyais ses fesses qui s’agitaient devant moi tels deux belles pommes !

 

C’était malin, fallait que je retourne sous ma douche ! Pfiou j’en avais marre ! On aurait di que j’étais en chaleur, tous mes sens étaient en éveil et décuplés, c’était E-PUI-SANT ! Le moindre souffle, la moindre caresse me faisait grimper aux rideaux.

 

Il fallait sérieusement que je me calme ou j’allais mourir d’expectase ! Ce n’était pas que ça me dérangeait, c’était une mort plutôt sympa quand on y pensait, mais totalement ridicule quand on la provoquait soi-même parce qu’on était passé trop près de la fenêtre ouverte et de son vent doux et caressant !

 

Ça y est, je recommençais, je tripais même sur le vent ! Fallait-il que je bannisse mon sèche-cheveux maintenant, au cas où ? Pitié, au SECOURS !!

 

Alala n’empêche, heureusement pour moi, que je travaillais tôt (donc je ne rencontrais pratiquement personne en chemin) et surtout SEULE (ouf ! parce que sinon il aurait prit cher !) De plus, je ne me voyais pas me recoucher après 1 : avoir englouti ce plat et 2 : avec une libido de chatte ! (Et pas de jeux de mots, merci !) Je crois bien que mes rêves auraient été pires et franchement, vu ce que c’était, je n’avais pas besoin qu’ils le soient. Des fois, je me disais que ce devait être ma profession qui voulait ça, qui voulait que mon imagination soit si débridée.

 

Pff, chaque métier a un revers de médaille, je suppose, même si le mien n’était pas si déplaisant que ça.

 

Malgré mes douches répétées, ce rêve ne m’avait pas quittée un instant depuis le début de mes créations. Essayer de l’ignorer était peine perdue, de plus il s’intensifiait de plus en plus à l’approche du vernissage.

 

Eh oui, vous l’aviez sans doute deviné, j’étais artiste peintre. C’était pour ça que me lever à 3h30 ne me dérangeait pas plus que ça puisque je devais être à la galerie à 5h pour travailler mes œuvres et l’exposition ! (Ordres de mon agent et croyez-moi, ne vous frottez pas à elle, c’est une barge et une esclavagiste !) C’était juste le songe qui allait me faire péter une durite !

 

Depuis le jour où elle avait découvert mon talent « très spécial " d’après elle, dans une petite ville de province, elle ne me lâchait plus devenant en moins d’un an ma meilleure amie, protégeant mes intérêts et moi par la même occasion comme un chien affamé protégeant son os !

 

Bon ok, l’image n’est pas bien choisie. Elle n’avait rien d’un requin mais cela représentait vraiment bien sa ténacité.

 

Je m’habillais comme toujours avec de vieilles fringues, confortables, tâchées de peinture ! Je relevais mes cheveux bruns en une queue de cheval haute et m’apprêtais à partir.

 

Comme je l’avais prévu, le rêve était toujours bien présent dans mon esprit et une question m’obsédait de plus en plus, pourquoi m’appelait-on Lil dans ce songe ?

 

C’était un diminutif ou un nom particulier ? Je ne m’appelais pas Lil c’est sur ! Et pourtant dans les rêves, n’était-on pas censé garder son prénom même si notre corps changeait de forme ?

 

J’en savais vraiment rien, d’un autre côté, je n’étais pas Freud. Cependant, bizarrement ce nom me rendait nostalgique ainsi que les personnes sans visage qui le prononçaient à tout va ! Aurait-ce été une r … ? Non, c’était impossible, je divaguais ! J’étais athée, je ne croyais pas à toutes ces sornettes. J’admirais les auteurs de la Bible pour leur imagination, mais soyons sérieux, qui aurait pu croire à ce tissu de chimères ?

 

Bon ok, 1/3 de la population mondiale y croit ! Enfin j’exagère un peu ! De toute façon, chacun est libre de penser ce qu’il veut. De plus, me connaissant, ce rêve était sans doute lié aux peintures de ma nouvelle exposition. Elles avaient pour sujet : Les délices de la tentation.

 

Cela ne m’aurait donc pas étonné que ça vienne de là.

 

Ainsi, perdue dans mes pensées, j’avais cheminé sans m’en rendre compte jusqu’à la galerie. Il est 5h pile ! C’est fou ce que j’étais douée !! La galerie datant de 1903 était placée dans une petite rue pavée de la cité, proche de l’avenue principale. Sa façade possédait des colombages et une petite enseigne où était inscrit « galerie " en vieux français. Cette pancarte était splendide, ciselée et décorée avec soin dans de la feuille d’or.

 

Elle était petite mais c’était justement pour ce critère (en grande partie) qu’elle avait été choisie. Le vernissage se voulait intime ! Cet endroit était parfait d’autant plus qu’il possédait un atelier dans son fond, idéal pour moi qui « peaufinait " sans arrêt mes tableaux.

 

En entrant, je ne fus pas surprise de trouver Rudeya, mon agent qui m’attendait l’air contrarié ! Enfin nan là j’étais sympa, elle était furieuse oui !!!

 

Les critiques de ma précédente exposition lui remuaient sans doute encore l’esprit.

 

Dans un tailleur pantalon noir anthracite, elle était splendide ! Elle m’aurait presque fait regretter de ne porter qu’un vieux jeans délavé, troué et mon débardeur rouge !

 

Mince et élancée, on aurait pu penser que c’était un mannequin au premier abord. Grande, sa démarche souple et cadencée envoûtait les malheureux qui avaient le bonheur de la croiser !

 

Si je dis « malheureux " c’est tout simplement parce que les hommes n’ont aucune chance avec elle. Notre belle Rudeya est lesbienne, enfin bi mais j’aurai di qu’à ce moment là, elle était plus portée sur la vague de la voile que sur la vapeur ! Où l’inverse je ne sais jamais !!

 

Ses magnifiques cheveux châtains coupés assez court lui faisaient ressortir son perçant regard émeraude.

 

Avoir une telle femme devant vous était un pur bonheur pour les yeux.

 

Seulement, à voir sa mine, j’allais avoir droit à l’ouragan Rudeya !

 

- "Tu es en retard ", me lança-t-elle.

 

- "Bonjour à toi aussi et NON j’arrive juste à temps, il est 5h à ma montre mais visiblement aujourd’hui ce n’est pas assez tôt n’est ce pas ? " répliquais-je sèchement ! Elle aurait pu me dire bonjour non ?

 

- "En effet ! Tu devrais être là depuis 3h30, ton vernissage est dans 5 jours et il manque encore 3 toiles ! " Reprit-elle, sans se démonter, sur un ton défensif.

 

Tiens, tiens encore 3h30 mais qu’avaient ils tous avec cette heure ?!? Ça allait me rendre dingue.

 

Moi qui pensais que les critiques étaient la cause de sa mauvaise humeur, je m’étais plantée en beauté !

 

- "Excuse-moi mais je ne peux pas être ici à 3h30 puisque je PARS d’ici à 23h ! Tu sais, les artistes aussi ont besoin de dormir, au moins un minimum. Et puis, il ne reste plus qu’1 toile ½. J’ai fini l’autre hier ! " Répliquais-je sur un ton plus doux.

 

J’avais autre chose à faire que de me disputer avec Rudeya ! En plus, je n’aurai pas pu suivre, j’étais trop fatiguée pour me disputer correctement.

 

- "Tu es décidément trop nonchalante, c’est dingue ! A croire que tu ne stresses jamais pourtant depuis les dernières critiques, tu devrais te montrer plus rigoureuse ", déclara-t-elle, elle aussi sur un ton plus contenu. Rudeya n’avait pas non plus envie d’entamer une dispute ! Finalement j’avais pas tord sur la cause de son humeur massacrante !!

 

- "En effet, je ne stresse pas ! C’est inutile et pour ce qui est des critiques, je m’en fous. Chacun à sa propre conception des éléments qui l’entourent. Les critiques dans le domaine de la peinture sont, d’après moi, des jugements faussés ! Ils écrivent toujours d’après ce qu’ils ressentent et ces émotions dépendent de ce qu’ils ont vécus individuellement. Comment veux-tu que ce soit objectif ?

 

Je ne peins pas pour faire plaisir aux autres mais pour moi, s’ils apprécient ce que je fais tant mieux sinon c’est dommage !

 

L’avis du prétendit « connaisseur " ne me touche pas d’autant plus qu’ils n’ont, pour la plupart, jamais touché un pinceau dans leur vie. Si le public n’est pas stupide, il viendra se faire une opinion tout seul, voilà tout !! " Expliquais-je tranquillement.

 

- "Quelle tirade ! T’es vraiment désespérante ! " Disait-elle. Puis Rudeya reprit en se radoucissant :

 

- "Tu as l’air fatigué, ça va ? Je sais que je t’en demande beaucoup mais je ne veux pas non plus que tu te rendes malade ! "

 

- "Non, ne t’inquiète pas, je dormirai après le vernissage et si jamais je tombe avant tu me rattraperas, OK ? " Disais-je en plaisantant.

 

- "Je ne trouve pas ça drôle Reikki !! " Me réprimanda-t-elle.

 

- "Oui, je sais tu ne trouve rien de drôle !

 

- "Tu exagères "

 

- "Oui c’est vrai, je suis désolée. En fait je suis fatiguée parce que je dors mal en ce moment ! Je fais un rêve étrange depuis 2 semaines. Après je n’arrête pas d’y penser !

 

- "Ah bon ? Pourquoi tu ne me l’as pas dit avant ? "Disait-elle inquiète.

 

- "C’est quoi comme style de rêve ? " me demanda-t-elle.

 

- "Tu tiens vraiment à le savoir ? "

 

- "Ça dépend, c’est comment ? "

 

- "Hot et hard !! Parfois gore "

 

- "Ah ouais les 2 H ! Ça doit être pas mal si ça t’empêche de dormir. Ça ne serait pas à cause de tes toiles que tu fais ce genre de rêves ? ".

 

Tiens, elle avait eu la même idée que moi, les grands esprits se rencontraient !! Je sentais ce regard vert intense posé sur moi et j’ai frémis. Rudeya avait un regard pénétrant et bien malgré moi, il me faisait toujours frissonner quand il se posait sur moi.

 

Je m’éloignais d’elle et répondit :

 

- "C’est possible ! Tiens au fait, regarde ma nouvelle toile !

 

Etais-je en train de changer de sujet ? Oui, certainement ! M’y faire repenser, c’était me faire ressentir une nouvelle fois l’excitation à laquelle j’avais eu tant de mal à me soustraire quelques heures plus tôt!

 

De plus, cette fois je n’étais pas seule et si je ne voulais pas violer sur le plancher cette charmante personne aux yeux de chat, j’avais plus qu’intérêt à me focaliser sur autre chose.

 

- "Voici la tentation de Pandore ! "Présentais-je.

 

- "Je ne croyais pas que c’était ainsi ! Les anciennes légendes ne devaient pas la voir ainsi non plus ", lâcha-t-elle en riant.

 

- "Tu crois ? Moi, j’aime bien cette vision ! "Disais-je en ne pouvant réfréner un petit sourire malicieux que Rudeya capta. C’est dingue, elle voyait tout !!

 

- "Oui, c’est sûre. D’ailleurs ça se voit que ça te plaît ! Faut dire qu’une Pandore nue se baignant dans une boite qui déverse sur la terre sang et malheur, c’est pas mal comme image. En plus, sa peau blanche qui rayonne contraste bien avec ton sang rouge vif !

 

Au fait, pourquoi elle rayonne comme ça ? " Me demanda-t-elle intriguée.

 

- "Comment tu fais pour capter tout ce que je fais ? "

 

- "Tout simplement parce que c’est toi, alors pourquoi hein ? "

 

- "Ce n’est pas une réponse ! "Disais-je.

 

Rudeya était toujours énigmatique, elle éludait toujours les questions qui l’arrangeaient et quand elle voulait rien dire, rien ne pouvait la faire parler pas même du pentothal !

 

- "Alors ? " Redemanda-t-elle patiemment ! A ce moment là, je fus sûre d’avoir vu une lueur d’amusement dans ses yeux ! Ne pouvant rien lui soutirer de plus je répondis :

 

- "Si Pandore brille, c’est parce qu’elle garde en elle l’espoir ! C’est la seule chose qui ne s’est pas enfui de la boite ! "

 

- "Ah oui, c’est vrai ! Je n’y avais pas pensé. Au fait, en parlant de boite, c’est quoi cette inscription ? "

 

- "ça ! " Disais-je en désignant des gravures sur la toile, « Je ne sais pas trop. Dans mes rêves, je porte le nom de Lil, j’ai du le retranscrire sans faire exprès pendant que je dessinais les ciselures de la boite "

 

Le pire c’est que ce nom m’énervait, je ne savais pas ce qu’il veut dire, ça n’avait aucun sens !!

 

- "Tu crois ? Si t’avais regarder le livre de plantes que je t’ai apporté la semaine dernière, tu saurais ce que ça veut dire ! Ça t’apprendra à ne pas élargir tes domaines d’inspirations ! "

 

- "Bouh MECHANTE ! Je m’en suis servie de ton bouquin sinon comment aurais-je pu dessiner les fleurs sur la tête de Pandore !! Et puis, tout le monde n’est pas fan !! "

 

- "Ben t’a qu’à lire ce qui est écrit sous les images, ça aide parfois ! "Me rétorqua-t-elle.

 

- "Et puis pas la peine de faire ta tête de petite fille punie ! "Dit-elle en riant.

 

Elle reprit :

 

- "Lil vient de la plante Moon Lil, c’est une fleur blanche qui n’éclot qu’à la pleine lune "

 

- "Wah t’en sais des choses ! Je suis É-PA-TÉE ! "

 

- "Vas-y, fous toi de ma gueule, je te dirai rien " Disait-elle sur un ton de faux reproche.

 

J’adorais embêter Rudeya ! C’était tellement marrant qu’il aurait fallu créer un sport national comme ça ! Non je blague, elle risquerait de tuer les participants. Que je sache, je devais être l’une des très rares personnes qui pouvaient la taquiner. J’en avais de la chance !

 

- "Désolé c’est plus fort que moi ".

 

- "Oué, je sais ! Bref c’est une plante ! " Elle me sourit et continua :

 

- "C’est pour ça que c’est étonnant de voir inscrit Lil sur cette boite quoique … (Ah, y’a un éclair de génie qui vient de passer dans ses yeux de félin !) … au niveau signification c’est pas mal ! "

 

Elle avait le visage rayonnant ! Elle avait compris une chose que seule elle, pouvait comprendre !

 

- "Pourquoi tu dis ça ? "

 

- "Pour une férue de mythes en tout genre, tu me déçois ! Cette plante représente la lune et l’être ... "

 

- "… spirituel qui représente cet astre est l’archange Gabriel ! " Finissais-je à sa place.

 

- "Une fois que t’es lancée, ça va tout seul ! " Pouffa-t-elle.

 

- "Je vois que toi aussi tu te moque ! Hum … ! Gabriel l’ange de l’eau et de l’annonciation. Ca ferait Pandore annonciatrice de flots destructeurs ? Oui, c’est pas mal mais il faut trouver le lien, c’est assez Hard pour ceux qui ne s’y connaissent pas ! En plus, c’est mélanger deux mythes très différents entre eux "

 

- "Oui mais bon c’est classe ! Quand je pense que t'a fait ça sans faire exprès, le génie repose sur peu de chose. " Dit-elle en explosant de rire.

 

- "Tu me cherche, là ? " Plaisantais-je.

 

Je fixais son regard sans me démonter ! Effort qui me valut un sourire et un clin d’œil.

 

- "Mais je t’ai déjà trouvée ! " Me lança-t-elle.

 

Bizarrement j’interprétais cette phrase comme lourde de sous-entendus d’autant plus que Rudeya détourna violemment son regard de moi.

 

Pour une fois, c’est moi qui avais gagné. Elle se dirigea vers la chaise qu’elle avait quittée quelques instants plus tôt. Je voyais son dos. Nous restâmes quelques instants silencieuses puis comme pour briser la gêne qui s’était infiltrée dans la pièce, Rudeya me demanda :

 

- "Tu m’as parlé d’une toile 1/2, tu as donc commencé un autre tableau ? "

 

Alala, rien de tel que le boulot pour qu’on redevienne naturel ! C’est étrange non ?

 

Faut dire que toutes deux, nous adorons notre métier respectif !

 

- "Oui, j’ai commencé : la décadence des anges noirs " Disais-je en me déplaçant dans l’atelier. Rudeya ne s’était toujours pas retournée mais en passant a coté d’elle, je la sentit frémir !

 

Est-ce que mes peintures la gêneraient ? C’est vrai que c’est les plus osées que j’ai jamais faite mais bon elle n’était pas du genre à rougir pour si peu, enfin je pensais !

 

Se ressaisissant, Rudeya se retourna. Elle avait son visage d’agent, le visage impassible. Ça n’annonçait rien de bon. Elle regarda la toile et annonça :

 

- "Hum… prometteur ! Bon j’y vais, j’ai un rendez-vous, je repasse vers 13 heures, on pourra déjeuner ensemble si ça te tente ! "

 

En disant cela, je remarquais qu’elle ne m’avait pas regardé une seule fois. Aurais-je dit ou fais quelque chose qui ne fallait pas ? J’en savais fichtrement rien !

 

Elle se dirigea vers la porte en faisant attention de ne pas se tâcher avec les toiles et la peinture qui étaient disposés en vrac un peu partout !

 

Elle s’arrêta sur le seuil et rajouta :

 

- "Je t’ai apporté du thé et des croissants au cas où t’aurais faim ! "

 

_ « Merci mais j’ai faim d’autre chose ! " Dis-je tout bas. Elle se retourna brusquement et je lui souris Je repris :

 

- "Qu’est-ce que je ne dois pas dire pour que tu me regardes ! "

 

Je lus le trouble que j’avais causé dans ses prunelles. Elle ne l’avait pas vu venir celle –là !

 

Finalement nous éclatâmes de rire toutes les deux, Rudeya avait reprit son éternelle expression de mère poule et cela me rassura.

 

En franchissant la porte, elle cria :

 

- "Tu n’as pas le temps de t’envoyer en l’air ma belle, tu as du pain sur la planche ! Bye, à tout à l’heure "

 

- "Oui, mon commandant ! " Criais-je à mon tour.

 

J’étais contente, je ne savais pas trop ce qui s’était passé mais ce qui était sûr c’est que ça s’était arrangé !

 

Je trouvais ça sympa de sa part de m’apporter à manger mais franchement ce n’était pas la peine sauf si je voulais vomir ! J’avais encore le rôti sur l’estomac, ce n’était pas le moment de le noyer avec du thé et des viennoiseries !

 

Je me mis au travail, mais sans que je m’en explique la raison je n’arrivais pas à peindre. Je restais muette et immobile devant cette toile qui ne demandait qu’à se colorer. La fatigue accumulée, les valises sous mes yeux que j’essayais d’ignorer chaque matin devant mon miroir, pesaient enfin sur moi (à moins que ce ne soit autre chose ! Mais je ne voyais pas d’autre raison).

 

J’étais soudainement devenue lasse. Je reposais mon pinceau et me dirigeais vers le petit matelas qu’on avait installé en cas de coup de barre !

 

Nan, ce petit lit disposé au fond de mon atelier n’était pas un lieu de débauche ! Je vous vois venir !! Il ne servait qu’à ME REPOSER, je vous l’assure !

 

De toute façon, avec le rêve que je faisais, je n’avais pas besoin d’exercice physique ni même de sensation forte dans un lit ou … ailleurs !

 

Je me laissais tomber comme un sac sur ce vieux matelas et j’admirais le plafond de couleur crème. Lentement, je me sentis fondre dans les profondeur d’un doux sommeil mérité que j’espérais reposant ! Hélas, grave erreur !

 

Logiquement je n’aurais pas dû refaire ce songe ! Je ne l’avais jamais imaginé en pleine journée mais je croyais que plus ça irait et plus il se ferait insistant.

 

Il devait sans doute vouloir me faire comprendre quelque chose. Mais quoi ?

 

 

 

 

Il y a très longtemps loin d’ici,

 

Mon cœur tremblait…

 

C’était un regard échangé

 

Qui me faisait souffrir.

 

 

 

 

Le temps se mesure

 

Aux battements de mon cœur.

 

C’est le ciel qui m’y fait repenser…

 

AH…

 

L’ombre de la lune

 

S’étend à l’infini

 

 

 

 

AH…

 

Au cœur de mes rêves,

 

C’est un sourire errant.

 

 

 

 

Je me promène en cherchant la voix du temps…

 

Je M’envole en déployant mes ailes diaphanes…

 

 

 

 

Et mon âme s’égare dans un rêve …

 

Qui fuit vers les profondeurs de l’espace.

 

 

 

 

AH…

 

C’est une mer scintillante,

 

Douce et chantante,

 

AH…

 

Sur laquelle s’estompent,

 

Les vagues de mes souvenirs.

 

 

 

 

 

Fin du chapitre 1

 

****************

 

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