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Les caresses des ombres3

Page history last edited by Fausta88 14 years, 9 months ago

FANS FICTIONS FRANCOPHONES

Entre elles

 

Avertissements d’usage : Si les noms des villes ne sont pas mentionnées, c’est parce que mes personnages sont réels (lol) donc, vous pouvez les rencontrer dans la rue (mdr). Ça serait un peu flippant d’imaginer que vous êtes rentrés dans mon monde, non ? (lol). Nan, en fait la vraie raison est que j’ai la flemme de décrire une vraie ville donc voilà même si j’adore la mienne et qu’elle pourrait très bien faire l’affaire !! Sinon, en avertissements, je n’ai pas grand-chose à part que ce chapitre est un petit peu triste à un moment mais ça passe vite !! (lol) Ne vous inquiétez pas !

Violence : Si la pensée était une arme à feu alors oui, il y aurait beaucoup de sang sur les murs (lol) mais bon, comme ça tache beaucoup, pour l’instant, il n’y en a pas encore mais patience, ça arrive …

Subtext : Eh bien, cette histoire est basée sur un rêve que j’ai fait et où tous mes proches étaient présents. J’ai utilisé leur pseudo pour préserver leur anonymat même s’ils sont tous ok pour figurer dans mon histoire, je me demande bien pourquoi !! mdr.

Copyright : Je tiens à dire que tous mes personnages m’appartiennent et que je ne veux pas qu’ils soient repris dans une autre histoire ou par une autre personne sans mon consentement !! ^^ Dixit moi, il y a quelques temps. Maintenant, je me dis que ces personnages appartiennent à mes proches puisqu’ils sont mon inspiration donc si vous les voulez (lol), demandez à la source …(lol)

Commentaires : Si vous en avez, signalez-les moi reikkinatsume@hotmail.com

 

 

 

LES CARESSES DES OMBRES

 

 

par REIKKI

 

 

CHAPITRE 3:

 

“Le souvenir, c’est la présence invisible” Victor Hugo

 

–" Reikki, attends s'il te plaît! Je suis dés ... olée". Dit Rudeya précipitamment mais c'était trop tard, la porte avait déjà claquée derrière la petite brune.

 

Cette fois, elle était allée trop loin, elle le savait. Ce qu'elle avait fait aujourd'hui n'avait rien à voir avec les taquineries qu'elle avait l'habitude de lui faire. Cette fois, il y avait des sous-entendus, elle en était consciente.

 

En général, elles se chamaillaient, faisaient des allusions moqueuses sur leur vie privée et flirtaient même ensemble quand elles avaient décidés d'allumer des gars en boîte ou qu'elles buvaient trop. Mais tout ça était toujours sur le ton de la plaisanterie et elles deux, le savaient bien mais bizarrement depuis quelques jours, le ton léger qu'elles prenaient pour parler de ça signifiait bien plus. Maintenant, elles avaient vraiment l'impression que tout ce qu’elles se disaient avaient un double sens et cela, les gênaient plus qu’il n'aurait fallu.

 

Depuis quelques temps, elle se comportait bizarrement avec Reikki mais rien de tel avec ce qui s'était passé aujourd'hui. Depuis quelques semaines déjà, elle la trouvait changée! Sa petite artiste aux origines latines était plus attirante, plus belle enfin elle l'était déjà avant, mais en fait, elle ne saurait dire ce qui l'avait transformée à ses yeux.

 

Franchement, elle était irrécupérable! Reikki était peintre, de plus, elle était son agent mais le problème était qu'elle la considérait de plus en plus comme la sienne.

 

C'était SON artiste.

 

Il fallait vraiment qu'elle arrête de faire n'importe quoi. Elle ne pouvait avoir que des relations professionnelles et c'est tout, sinon elle courait le risque de perdre la seule amie proche qu'elle ne s'était jamais faite ... pourtant dans les yeux énigmatiques et ténébreux de la jeune fille au teint halée, elle avait cru déceler quelque chose!

 

C'était du désir, elle en était persuadée. Ce désir fulgurant et brûlant, qui réchauffe le sang et le bas du ventre.

 

Mais fallait-il pour autant lui sauter dessus?

 

–" Bon sang que vais-je faire! Je ne peux pas ... NON je ne peux pas, son travail, notre amitié passe avant tout!". Se raisonna-t-elle.

 

Elle s'assit sur une chaise et prit sa tête entre ses mains, les coudes sur les genoux. Quand son téléphone portable bourdonna, elle bondit dessus dans l'espoir que ce soit Reikki même si elle n'y croyait pas trop.

 

En effet, elle eut raison. C'était Raince Law, l'associée de Rudeya.

 

–" Allo Ruya? On a un problème. McGils ne veut plus faire sa conférence de presse!". Dit-elle calmement.

 

–" Et pourquoi?". Demanda Ruya, qui avait repris son masque de travail.

 

–" Eh bien, parce que Masabraud est en ville! McGils flippe qu'elle vienne à la conférence". Répondit-elle.

 

–" Quoi? Je ne savais pas qu'elle était ici! Elle ne devait pas être à Milan pour couvrir la représentation des Jeunes Talents?". Questionna Rudeya.

 

–" Ben, il faut croire que non". Répliqua placidement Raince.

 

–" Et merde, elle va s'incruster au vernissage de Reikki". Dit Rudeya, agacée.

 

–" Ouais, je pense. Elle n'aurait pas fait demi-tour sinon. Bon, on fait quoi? On maintient la conférence et le vernissage tels qu'ils sont?". Demanda Raince.

 

–" On ne peut pas faire autrement! Tout est déjà prévu. Ca paraîtrait bizarre de passer d'une démonstration publique à une privée. Je ne veux pas qu'on croit que nous avons peur surtout après les dernières critiques. Merde! Quand je pense qu'on avait tout supposé pour qu'elle ne soit pas présente". Divulgua l'agent aux yeux verts.

 

–" Il va falloir qu'on improvise!". Annonça Raince.

 

–" Mouais, comme d'hab'!". Lâcha Rudeya.

 

–" Ca ne va pas déranger Reik'?". S'enquit l'associée.

 

–" La connaissant, non pas vraiment, elle sera même ravie que la plus grande critique artistique du moment soit là! Je crains juste ses réactions". Dévoila Ruya.

 

–" Sacré Reikki!! Elle va bien? Ses toiles avancent au fait?".

 

–" Ouais ça avance mais j'ai gaffé tout à l'heure!'. Avoua Rudeya.

 

–" Merde Ruya, ne me dis pas que tu l'as encore fait chier? T'es au courant qu'il faut laisser tranquille les artistes?". Lâcha Raince, embêtée.

 

–" Oui je sais! Mais c'est plus fort que moi". Grommela-t-elle.

 

–" Arranges les choses!". Ordonna Raince.

 

–" Ok, ok. Je vais le faire". Murmura l’agent aux yeux verts.

 

–" Quoi ? Répètes ? ". Lança Raince, agacée.

 

–" Oui, je vais le faire !". Dit Rudeya, en haussant ostensiblement la voix.

 

–" Hum, c’est mieux ! Bon, je te laisse. J'ai encore pas mal de truc à régler à l'Agence. Au fait, tu devrais passer en fin d'après midi". Conseilla-t-elle.

 

–" Pourquoi?". Demanda Rudeya.

 

–" Ben, parce que ta moitié du moment appelle légèrement toutes les cinq minutes et ça me saoule franchement, je ne suis pas ta standardiste! Il faudra bien que se le carre dans sa tête de piaf". Lança Raince, irritée. " Elle n’a pas ton numéro de portable? A moins que tu ne l'ais pas sur toi? Je te dirai, je ne l'apprécie pas vraiment mais bon, comme tu ne m'écoutes jamais". Reprit-elle, en se calmant.

 

–" Rain ... Ne commence pas s'il te plaît. Reikki l'aime bien, elle". Confia-t-elle.

 

–" Oui, parce qu'elle est trop gentille et qu'elle ne veut pas te faire de la peine. Mais sache que ton amie a quand même dit à Reikki de ne plus s'approcher de toi! Elle ne manque pas de culot cette garce! Mais bon, si elle est si bonne que ça au lit, tu ne peux pas lui en vouloir". Rapporta la jeune associée, contente de lâcher sa bombe.

 

–" Rain ... ". Dit Rudeya.

 

–" Bon, j'y vais! Salut ! Et passe le bonjour à ma petite Reikki. Ciao!". Coupa-t-elle.

 

–" Si je pouvais ... ". Pensa Ruya, refermant le clapet de son téléphone.

 

–" Mais pourquoi ne m'a-t-elle rien dit?".

 

 

 

 

...

 

 

 

 

Je me baladais près de la rivière qui longeait l'ancien quartier, où était basé mon atelier. Les rives étaient composées de petits chemins de terre, abrités par l'ombre de grands chênes. Par cette chaleur (et c’est un euphémisme), c'était vraiment très rafraîchissant! Bizarrement j'étais la seule à me balader en débardeur. Tout le monde me regardait comme si j'étais une extra-terrestre, étrange non ? Quoique ... Ne faisait-il pas assez chaud? Si, sans doute pour des pingouins. Ah, je blague, il devait juste faire dans les 20°C, pas de quoi tirer une tête de cinq pieds de long.

 

S'ils avaient aussi chaud que moi en ce moment, ils ne me prendraient plus pour une folle échappée de l'asile. Je frôlais l’évanouissement ! Si j’avais pu, je me serai jeter dans le lac !! Là, au moins, ils auraient eu des raisons de me dévisager.

 

J'entendais des rossignols, des rouges-gorges, des pies, des canards, des hérons et d'autres oiseaux qui plongeaient dans cette eau glaciale afin de pêcher leur pitance. Je me sentais mieux. Je refroidissais lentement et les petits gazouillis de la nature m'apaisaient.

 

Ce petit coin de paradis n'était là que pour moi. Il n'y avait personne dans les environs, ce qui était sans doute normal puisqu'à cette heure, les gens ordinairement constitués sont trop occupés à rentrer chez eux pour déjeuner.

 

Je m'allongeai sur l'herbe, à l'ombre d'un saule pleureur et je regardai le ciel.

 

Il était d'un bleu turquoise sans aucun nuage, si brillant qu'il me faisait mal aux yeux. Je fermai mes paupières et réfléchi à l'attitude de Rudeya.

 

 

 

 

Je connais Ruya depuis longtemps, j'aurai du me douter qu'elle m'embêterait, jouant de mes moindres réactions. On est toujours en train de se chercher, j'aurai dû être plus passive et ne pas me laisser avoir. J'avais perdu aujourd'hui! Ce qui m'agaçait le plus, c'était d'avoir réagi ainsi! C'est une gamine mais moi aussi.

 

Alala si je n'avais pas eu ce rêve et ces pulsions, je n'aurai pas réagi si hâtivement et excessivement.

 

Franchement, j'agissais bizarrement. J'aurai pu dire que c'était habituel or, malheureusement, ce n'est pas le cas, désolée si je fais des déçus.

 

J'ai beau être déjantée, je ne le suis pas assez pour m'envoyer Ruya et, pourtant, j'avais été à deux doigts de le faire ... et non, il n'y a pas de sous-entendus dans mes propos! Je vous vois venir, tssss. Bande d’obsédés! A moins que ce soit moi … Bon, ok c’est moi!! Je suis trop frustrée en ce moment!

 

Je me souviens très clairement du jour où j'ai rencontré mon agent pour la première fois. C'était un jour identique à celui-ci, dans ma ville natale sauf qu’il y faisait une chaleur étouffante, pas le moindre souffle de vent ne venait rafraîchir les rares promeneurs.

 

Il n'y avait pas d'air, il faisait vraiment lourd et tout le monde suait à grosses gouttes enfin à sceaux d'eau serait plus juste. Une vraie canicule!

 

Dans la petite galerie où j'exposais pour la première fois mes toiles, la chaleur était suffocante malgré les ventilateurs qui soufflaient un vent tiède apaisant, malgré tout j'avais peur que mes toiles et moi ne fondions comme de la neige au soleil.

 

J'étais seule dans la galerie et je désespérais en ce jour de voir quelqu'un, or c'est à ce moment là, pendant que je me complaisais dans l'idée que j'étais affreusement dégoulinante, exténuée et une artiste ratée mais que c'était quand même bien d'avoir tenté ma chance que Rudeya Causte entra dans la galerie. (Eh voui, mes idées sont très longues, comme mes phrases!).

 

Elle était habillée d'un tailleur en soie blanche qui me scotcha littéralement sur ma chaise. Elle portait une chemise de soie verte qui faisait ressortir ses étonnants yeux émeraude. Le tissu épousait parfaitement ses formes. De plus, à cause de la sueur, sa chemise collait à sa poitrine laissant entrevoir ses sous-vêtement dessous la fine étoffe ... Ah, mais à quoi je pense! Je suis vraiment en manque!! Il faut que je me trouve quelqu'un très vite pour épancher mes désirs.

 

Alala … C'était une image absolument stupéfiante pour l'artiste que je suis car, bien que cette tenue lui aille très bien, il était rare de voir quelqu'un ici, porter ce genre de vêtement.

 

Je crus, tout d'abord, que la chance me souriait et qu'elle prenait pour cela les traits de cette magnifique femme, puis quand elle s'approcha du ventilateur, qu'elle ferma les yeux et qu'elle laissa échapper un soupir de soulagement, moi, j'expirai de désespoir. Finalement, elle n'en avait que pour mon ventilateur et toutes les idées que je m'étais commencée à faire, à sa vue, s'envolèrent. Comme quoi ce n'est pas si génial d'imaginer des films avant d'avoir vu le générique de fin, car ce n'est qu'à ce moment là qu'on sait si c'est un navet ou non. Les bandes annonces sont toujours trompeuses!

 

Ma déception et la fatigue compagne de l'irritabilité qui m'accompagnait depuis ce matin furent telles que je me décidai à la mettre dehors en lui disant qu'ici, ce n'était pas une oasis, quand elle rouvrit les yeux.

 

Surprise, je m'arrêtai et la fixai. Après s'être refroidie quelques minutes, elle observa autour d'elle et remarqua ENFIN ma présence.

 

Ok, je n'étais pas très visible planquée derrière mon gigantesque bureau mais quand même, il y a des limites, je n'étais pas si petite que ça! (En fait, si. Je fais 1m63 mais comme j'étais énervée, je n'en ai pas pris compte).

 

Elle examina mes peintures et annonça à voix haute:

 

–" Qui est l'artiste qui a peint ces toiles? ".

 

–" Moi ". Répondis-je froidement.

 

Elle se retourna et me détailla. Le rouge commençait à m'empourprer les joues quand elle arrêta et ajouta :

 

–" C'est étrange et grossier! ".

 

Face à cette déclaration, la honte qui m'avait submergée quelques instants plus tôt disparut instantanément. En effet, je trouvais gênant qu'on me dévisage ainsi surtout lorsque j'étais vêtue à l'arrache avec comme coiffure un pétard à la place des cheveux.

 

Je sortais de derrière mon bureau, fulminante, prête à injurier et à frapper cette idiote et ensuite à lui demander les raisons de ses critiques quand elle me tendit sa carte professionnelle. Moi, impulsive? Sans blague! Je l'examinai et je vis marquer dessus : "Agent Artistique".

 

Ma colère retomba quelque peu mais pas suffisament pour m'empêcher de lui coller un aller-retour de claque. Elle ne s'attendait guère à cette réaction et n'offrit aucune résistance, à savoir soit arrêter ma main ou l'éviter.

 

Oui, je sais. Je suis du genre à frapper avant et poser des questions après. Mais depuis j'ai mis de l'eau dans mon vin comme on dit et je regrette énormément de lui en avoir mis une mais le passé est le passé.

 

Aujourd'hui, de toute façon, il ne serait pas aussi aisé de recommencer. Elle est trop sur ses gardes maintenant ... Mais oui j'ai des remords même si ça n’en a pas l'air !! D’autant plus qu'elle me tendait sa carte pour me proposer d'être mon agent, mais bon, à ce moment là, je n'en avais aucune idée.

 

Finalement, quand j'ai dit qu'elle avait adoré mes toiles, j'ai peut-être, mais vraiment peut-être, embelli un chouya. (Un euphémisme ça? Non, ce n’est pas du tout mon genre !).

 

Mais, c'était aussi de sa faute! Quelle idée d'utiliser de tels termes? Passe encore qu'on me critique sur mes fringues, il en va autrement de mes oeuvres. D'ailleurs, en parlant de ça, le 'étrange' était pour mes oeuvres et le 'grossier' pour ma manière d'être habillée. Faut vraiment douter de rien pour dire des trucs comme ça à des personnes qu'on ne connaît pas. Qui c'est comment ils peuvent réagir! Je lui prédis qu’un jour, il lui arrivera vraiment des emmerdes à force de parler comme elle le sent.

 

Bref, je ne lui en veux pas vraiment d'avoir pensé et dit ça, surtout que Ruya a une fâcheuse tendance à dire ce qu'elle pense sans prendre de gant quand elle ne connaît la personne ni d'Adam ni d'Eve (il en va autrement quand elle est amie avec, quoique ... c'est peut-être pour ça que ses relations amoureuses durent en moyenne un mois? Hum, je m'égare là ...).

 

Bref, c'était normal, j'étais vraiment habillée comme un sac. On n'aurait pas pu faire pire, chiffonnée comme une vieille chaussette oubliée sous un lit. Mais bon, ce jour là, j'étais rentrée en vrac chez moi.

 

La veille, à l'aube, on m'avait annonçée par un appel téléphonique strident que je devais me présenter chez le notaire de ma mère dans ma ville natale, soit à 600 kilomètres de la ville que j'habite aujourd'hui.

 

Pendant mes études, j'ai dû partir de ma petite bourgade qui n'offrait pas les structures adaptées à la carrière que mes professeurs me promettaient. Poussée par ma mère, je m'engageais à déménager tout en revenant le plus souvent possible, suivant les possibilités de mon emploi du temps.

 

Quand j'y repense, je n'aurai pas dû partir. Ma mère, soucieuse que je réussisse, me cacha sa maladie. Elle me disait toujours de prendre mon temps, de venir la voir quand je le pouvais et que si ce n'était pas pour tout de suite, ce n'était pas grave. Or, ça l’était !

 

Je n'aurai pas dû l'écouter car, quand elle a eut le plus besoin de moi, je n'ai pas été là. Quand elle est morte, je suis revenue dans ma ville natale pour m'occuper de tout. Ce moment de ma vie fut très dur car bien que me mère ne soit en réalité qu'une mère adoptive, je crois que je l'ai aimée plus que n'importe qui d'autre et bien plus que si elle avait était ma mère biologique. Pour moi, ce ne sont pas les liens du sang qui font qu'on fait partie d'une famille mais les liens affectifs qu'on cré.

 

Sa perte me laissa dans le desarroi et le noir le plus complet. Elle n'est pas morte de sa maladie comme l'avait craint les docteurs. Elle avait fait une rupture d'anévrisme et cette perte, si brusque, sans que je sois là pour elle, me déphasa totalement.

 

 

 

 

Au coeur privé d'amour, c'est bien peu que la gloire *

 

 

 

 

Je sombrais doucement et irrémédiablement dans une torpeur et un mutisme dont je ne sortis que quelques mois plus tard, après une thérapie alliant peinture et repos.

 

Mon psychothérapeute me trouvant rétablie me fit sortir de la clinique en ayant avaler le fait que je ne reverrais plus ma si chère mère et accepter sans remords que le temps passé auprès de ma mère avait été suffisant bien que je pense toujours que ce ne soit pas vrai. J'aurai dû être avec elle et je vivrai pour l'éternité avec ce poids sur mon coeur, quoique je fasse.

 

Mon année scolaire fut donc, comme vous pouvez l'imaginer, fichue mais ce n'était pas bien grave. Je n'aimais pas tellement les études que je faisais donc ce n'était vraiment pas très important. Au contraire, j'étais soulagée. Sur les conseils de ma défunte mère, car c’est elle qui m’encouragea dans le passé quand je ne croyais pas à mon talent, je décidai d'exposer mes toiles. Je n'avais jamais voulu le faire car j'étais et je reste encore très critique sur mes oeuvres. Je trouve qu'elles sont toujours améliorables et, de ce fait, j'ai toujours eu honte de les montrer.

 

Et c'est donc, la veille de ce jour là, que je reçus l'appel de mes obligations dans mon autre ville. Il était survenue des problèmes dans le testament de ma mère et je devais les régler au plus vite.

 

A cause de la grève des transports ferroviaires, le retour fut détourné et ce n'est que épuisée, échevelée et surtout le lenfemain matin que j'arrivais enfin à destination. Eh oui, j’avais quand même 1200 km dans les pattes en moins de 24 heures.

 

Il me restait juste une demi-heure avant l'ouverture de la galerie où j'exposais et je n'avais donc aucunement le temps de rentrer me laver et me reposer. C'est moi qui ouvrais la galerie et je devais donc être à l'heure, malheureusement.

 

Je fis une toilette rapide dans les w.c de la gare et courrais à mon rendez-vous. A côté de moi, Carl Lewis est un petit joueur! Je crois avoir battu le record du monde ... enfin, mon record du monde.

 

La suite, vous la connaissez.

 

 

 

 

Mon portabe se mit à vibrer. Cela me tira de mon introspection immédiatement par un petit cri de surprise … poussée par moi. Faites confiance au pouvoir des vibreurs des téléphones portables pour vous faire avoir une crise cardiaque dans la seconde ... pour moi, ce sera un autre jour.

 

Mon téléphone! Je n'avais pas le souvenir de l'avoir pris avec moi ni de l'avoir mis dans ma poche arrière. Bof, ce n'est pas très grave, c'est juste Alzheimer qui me rattrape. A 22 ans, ouais la blague!! ... heureusement que ce n’était pas devant, n'est-ce-pas? Je suis sûre que y'en a qui y ont pensé! Rêvez pas trop, je ne mange pas de ce pain là, moi ... Tss je ne suis pas très crédible? Pensez ce que bon vous semble mais quand même, je ne suis pas ce genre là. Plus tard, je vous dirai comment je suis … enfin, peut-être !

 

Je regardai le clapet de mon téléphone en espérant reconnaître le numéro qui s'affichait mais ce ne fut pas le cas et je fus déçue que ce ne soit pas celui de mon agent. Je décrochai malgré tout mon grille-pain à neurones :

 

–" Allo? ... Ah, c'est toi!".

 

...

 

 

 

 

–" Oui, je vous le dis". Dit Ruya, exaspérée.

 

McGils commençait sérieusement à la mettre en rogne. S'il continuait, elle lui mettrai une droite et cette conversation stérile qu'il avait déjà … depuis … au moins une heure prendrait fin.

 

Après le départ de Reikki et ne voyant pas celle-ci revenir, elle s'était décidée à bouger de l'atelier et d'aller voir McGils au bureau, qui faisait une syncope rien qu'à penser que Masabraud viendrait à sa conférence de presse.

 

Or, elle en était sûre, elle ne se déplaçait pas pour lui. McGils avait beau être un grand nom du monde de la sculpture, Masabraud était là pour Reik' bien que l'on est vu l'éminente critique faire son métier dans d'autre domaine que sa spécialité qui était la peinture.

 

Si Ruya se méfiait autant d'elle, ce n'est pas parce que c'était elle qui avait fait cette sale critique de la dernière fois, non; non c'était un de ses disciples et le grand chef, poussé par la curiosité, a sans doute voulu voir par elle-même.

 

Heureusement que Reikki ait des inconditionnels sinon sa carrière aurait été brisée. Elle savait que sa jolie peintre se foutait des critiques. Elle lui avait dit et elle l'a croyait mais elle avait vu la peine voiler le regard de sa jeune métisse. Et, ce soir là, alors qu'elles buvaient toutes les trois dans un bar avec Raince, elle s'était promis que plus jamais personne ne la blesserai quitte à les trucider.

 

D'ailleurs, en y repensant, la jeune agent se mit à sourire. La soirée, bien arrosée, avait fini par un allumage provoquant des hommes du bar. Reikki et elle, complètement imbibées au point qu'elles auraient pris feu si on avait craqué une allumette près d'elle, s'était amusée à se peloter tandis que Raince se jetait sur la victime la plus proche d'elle au grand bonheur de celle-ci.

 

Elles avaient vraiment fait n'importe quoi et Reikki, plus que les autres.

 

En effet, le lendemain matin on avait retrouvé la voiture du critique repeinte entièrement en doré avec écrit 'idiot' sur toutes les vitres au marqueur indélébile.

 

Personne ne sut que c'était elle qui avait fait ça sauf Ruya qui le senti rien qu'à voir la mine réjouie de celle-ci quand elle lui annonça la bonne blague.

 

Elle pouvait bien dire ce qu'elle s'en voulait, ça ne l'avait pas empêchée de repeindre la caisse du critique.

 

Ruya eut malgré elle un sourire plus qu'éloquent face au souvenir de la malicieuse petite peintre. McGils, qui s'échevelait devant elle, considéra ce sourire comme de l'amusement de la part de son agent.

 

–" Je me demande bien ce qui peut vous faire rire dans un moment pareil! Des fois, je me demande même pourquoi je vous garde comme agent. Vous n'êtes vraiment pas la personne que j'imaginais". Ragea-t-il.

 

A cette remarque, Rudeya reprit le masque de travail qu'elle avait abandonné quelques secondes plus tôt. C'était vraiment trop visible quand elle pensait à son amie. Un sourire idiot de femme parfaitement épanouie venait se ficher sur ses lèvres et elle ne le remarquait que quand Rain ou certaines autres personnes très observatrices lui en faisaient la remarque.

 

–" McGils, ce n'est pas vous qui m'avait choisie! C'est moi qui vous aie choisi et si vous n'êtes pas satisfait de mes services, la porte est derrière vous. Si je vous dis que Ice Masabraud ne viendra pas, c'est qu'elle ne viendra pas, c'est clair? Je connais mon travail, n'essayez pas de me l'apprendre. Je ne vous apprends pas le vôtre! De plus, j'en ai plus que marre de m'époumoner à vous faire comprendre ça!". Lança Rudeya, en tapant du poing sur son bureau.

 

La jeune agent commençait à s'échauffer et si ça continuait McGils allait passer un sale quart d'heure. Sa patience avait des limites.

 

–" Comment me parlez-vous!". Dit le sculpteur, incrédule.

 

–" Comme j'en ai envie! Vous me faites sérieusement chier! Je n'ai pas besoin de vous alors que l'inverse n'est pas vrai! C'est mon agence qui vous a remis sur le devant de la scène alors ne me saoulait pas avec Masabraud quand je vous dis qu'il n'y a pas de problèmes, compris?". Lança Ruya d'un ton glacée.

 

Cette fois, McGils avait gagné. Rudeya était énervée!

 

McGils interpréta ce ton et son regard vert émeraude devenue comme de l’acier comme lourd de sous-entendu et abandonna la joute, préférant battre en retraite pour ne pas s'attirer les foudres qui ne tarderaient pas à lui brûlaient les fesses.

 

Il était peut-être aller trop loin. Rudeya Causte était une femme étonnamment compétente malgré ses 25 ans et c'était surtout une personne sur laquelle on pouvait compter et qui tenait toujours toutes ses promesses. C'était elle qui l'avait tiré du ruisseau et amené au top. C'est pour ça qu'il

 

craignait autant la critique. Il ne voulait pas revenir à sa vie médiocre d'avant.

 

Il haussa les épaules et dit :

 

–" Je vous crois".

 

–" Bien!". Rétorqua l'agent, soulagée que la discussion se termine.

 

–" Nous nous verrons donc dans quelques jours. A bientôt". Conclut Ruya en lui tendant la main.

 

McGils la saisit puis quitta le bureau de la jeune agent artistique. Celle-ci se laissa tomber dans le canapé en cuir crème qui occupait un coin du bureau quand la porte se referma emportant au loin la silhouette de McGils.

 

Elle soupira et se félicita tout haut de ne pas l'avoir éclaté contre le mur car même si c'était vrai qu'elle n'avait pas besoin de lui pour vivre, elle aimait bien ses oeuvres et il était assez cool quand Masabraud ou quelqu'un de son acabit n'était pas dans le coin.

 

 

 

 

Un léger 'toc' retentit à sa porte et Raince entra.

 

–" Alors, tu as résolu la crise?". Dit-elle candidement, connaissant déjà la réponse qui allait lui être annoncée.

 

–" Mouais". Marmonna Ruya. " Mais tu aurais pu t'en charger!". Reprit-elle d'une voie plus forte.

 

–" Oui, j'aurai pu mais ce n'est pas mon protégé! Et puis, je ne suis pas spécialisée en art. Mon dada c'est la littérature et les acteurs! Tu le sais très bien". Lança Rain, gentiment.

 

–" Je sais, je sais mais c'était franchement pas le moment!"

 

–" Pourquoi?". Questionna Rain, méfiante.

 

–" Ben ... "

 

–" Quoi? Ne me dis pas que tu ais encore fâchée avec Reik'". Annonça-t-elle incrédule, à la place de son associée.

 

–" Ben si!". Répondit Ruya en passant de la position couchée à celle assise.

 

–" Merde, j'y crois pas! T'es vraiment un boulet! Appelle-là! Tu sais bien qu'elle ne fait pas la tête plus de dix minutes". Répliqua Raince.

 

–" Je sais ". Dit Ruya, pensivement.

 

–" Ben alors? Au trot, dépêche-toi et n'oublie pas ta dulcinée! Ok? Bon, j'y vais. J'ai du boulot qui m'attend avec Ethan".

 

–" Ok! Ne fais pas trop de folie!". Lança Ruya en chargeant sa voix le plus possible de sous-entendus.

 

–" Comme toujours, chérie! Le boulot avant le plaisir! Même si on peut faire les deux à la fois". Ajouta malicieusement Raince en sortant de la pièce.

 

De nouveau seule, Rudeya se rallongea sur le canapé et comtempla le plafond. Elle avait des coups de téléphone à passer à des attachés de presse, à des journalistes, à des interprètes; pour vérifier que la conférence de McGils se passerait bien. Puis, elle devait aussi voir un de ses protégés. Elle n'aurait pas le temps d'appeler Reik'.

 

Son téléphone bourdonna à sa ceinture et elle répondit machinalement sans regarder qui l'appelait :

 

–" Oui?"

 

–" Appelle-là maintenant et ne cherche pas d'excuse pour ne pas le faire ou je reviens te botter ton petit cul d'emmerdeuse.

 

–" Oui maman". Dit Ruya en raccrochant.

 

Raince était la seule avec Reikki à la connaître aussi bien, bien que Rain était avantagée par le fait qu'elle s'était connue à la fac donc depuis beaucoup plus longtemps que Reikki. Mais même Rain ne connaissait pas tout d'elle. Malgré son amitié avec celle-ci, Ruya se protégeait toujours des gens qui l'approchait. Trop souvent, elle avait souffert que les gens la quitte. Pourtant Reikki avait réussi à se faire une place dans son périmètre de sécurité, là où tant d'autre s'était planté.

 

Elle ne savait pas trop où elle se situait mais elle était suffisemment proche pour que cela effrait un peu Ruya.

 

Elle avait toujours le téléphone dans les mains et elle le regardait avec insistance, en espérent sans doute qu'il se mettrait à lui danser la gigue ou un truc dans le genre juste pour pouvoir le jeter et avoir une excuse pour ne pas appler mais rien ne se passa.

 

Elle inspira et composa le numéro de Reik'.

 

Une première sonnerie, puis une autre ... le coeur de Rudeya battait fort. Elle ne savait pas ce qu'elle allait lui dire. Peut-être lui sortir une blague? Agir comme si de rien n'était? Puis trois autres sonneries et elle attérit sur le répondeur de sa peintre. Elle entendait sa voix prier aux gens de laisser un message après le 'bip' tandis qu'on entendait en fond sonore Reikki en train de chanter en cuisinant.

 

Rudeya ria en s'apercevant que son amie ne s'était pas encore rendu compte qu'elle avait changé son annonce. La pression retomba aussitôt et lança après le 'bip' :

 

–" Salut Reik', c'est moi. Je suppose que tu n'auras rien mangé aujourd'hui donc je t'invite à dîner ce soir. Je passe te chercher à 19 heure chez toi et si t'y ait pas, je passerai à l'atelier voir si tu ne t'es pas encore endormie comme une morte. A toute à l'heure".

 

Elle raccrocha, satisfaite de son message. Elle se leva et alla à son bureau pour s'occuper au plus vite de ses affaires afin de partir plus tôt pour se préparer pour le resto.

 

A ce moment là, la porte de son bureau s'ouvrit à la volée. Une sculpturale jeune femme se tenait à l'embrasure de la porte et elle n'avait pas l'air du tout mais pas du tout contente.

 

Elle était blonde aux yeux bleus avec un nez légèrement retroussé et des tâches de rousseur qui laissait supposer que sa couleur n'était pas la bonne. Elle avait un visage long et fin, des pommettes saillantes et un menton prononcé. Elle était moyennement grande dans ses talons de 5 cm.

 

Son regard perçant accentué par ses cheveux court tomba gravement sur Rudeya. Les lèvres pincés, elle s'avança vers le bureau en ondulant exagérément les hanches.

 

Rudeya la regarda avancer et lui sourit amicalement. La jeune femme blonde posa ses mains à plat sur le bureau et se pencha en avant pour donner plus de force au discours qu'elle allait débiter.

 

Rudeya s'y attendait, se souvenant de ce que Rain lui avait dit quelques heures plus tôt au téléphone.

 

–" Pourquoi ne réponds-tu pas au téléphone?". Grogna-t-elle.

 

–" J'ai beaucoup de travail et j'ai oublié!". Rétorqua Rudeya..

 

–" Du travail avec qui?". Demanda-t-elle, perversement, sachant pertinemment ce que l'agent allait répondre.

 

Rudeya ne répondit pas et se contenta de hausser les épaules.

 

–" Si tu considères les relations de boulot comme ton associée, j'éxige que tu me dises où tu es! ».

 

–" Il n'y a rien entre Reikki et moi! Combien de fois devrais-je te le dire?". Déclara platement Ruya.

 

–" Je n'ai pas mentionné Reikki. Pourquoi as-tu pensé à elle?". Demanda-t-elle perfidement.

 

–" Parce que je sais de qui tu es jalouse!". Dit Ruya en haussant la voix.

 

–" Tes protégés t'accaparent trop! Tu n'as plus de temps pour moi. En plus, eux, ils possèdes tous tes numéros de portables alors que c'est avec moi que tu couches!". Ragea la blonde.

 

–" Cesses de faire l'enfant gâtée, tu me prends la tête!". Elle fit une pause et reprit: " Je te l'ai déjà dit, mon travail est important pour moi! Tu n'auras pas mon autre numéro de portable vu comme tu me harcèles sur l'autre! Je ne mélange pas le boulot et le plaisir!!".Rétorqua Rudeya, agacée.

 

En s'entendant dire ces mots, l'agent aux yeux verts comprit qu'elle avait fait une erreur. Elle était hypocrite! Elle ne mélangeait pas le travail et le plaisir enfin, cela dépendait de la personne!

 

Surprise, la blonde recula d'un pas. Elle ne voulait pas se fâcher avec son amante. De plus, Rudeya lui avait souvent dit qu'il y avait deux choses à ne pas toucher chez elle : ses amies et son boulot.

 

Elle s'adoucit donc :

 

–" Que dirais-tu d'un dîner pour me faire pardonner ce soir!". Dit-elle sur un ton impérieux qui ne supposait pas de refus.

 

Repérant le changement de tactique, Rudeya s'aperçut, peut-être pour la première fois, que son amante était quelque peu manipulatrice.

 

–" Je ne peux pas. Je dîne déjà avec Reikki ce soir". Dit Ruya, sans lever les yeux de son agenda.

 

La jeune blonde écarquilla les yeux face à la brusquerie de la révélation.

 

En s'apercevant de sa bourde, Rudeya releva la tête de ses papiers et vit son amante virer au cramoisie.

 

C'était sorti tout seul, se rendant compte qu'après coup de ce qu'elle avait dit!

 

Après une dispute sur le sujet 'Reikki', elle aurait pu annoncer ça avec plus de douceur.

 

Rudeya s'attendit donc à ce que la dispute reprenne de plus belle mais il n'en fut rien.

 

–" Je peux alors … dîner avec vous? Comme ça, on rentrera ensemble après!". Dit la blonde, pince sans rire.

 

Ne pouvant plus lui refuser ça après la gaucherie qu'elle avait faite, Rudeya déclara :

 

–" D'accord, je rappèlerai Reik' pour lui dire de nous rejoindre au restaurant".

 

Visiblement la jeune blonde semblait heureuse. Elle embrassa Rudeya et sortit du bureau en lançant :

 

–" A ce soir!".

 

Puis, elle murmura :

 

–" Je vais te briser Reikki, Rudeya est à moi et je ne te laisserai pas me la prendre!".

 

L'amante de Rudeya savait qu'elle ne devait pas s'attaquer à la peintre mais c'était plus fort qu'elle! Elle ne la supportait pas d'autant plus, qu'irrémédiablement Rudeya se rapprochait de Reikki au lieu d'elle. Même si les deux concernées n’avaient pas l’air de le remarquer.

 

 

 

 

Il y a dans la jalousie plus d'amour-propre que d'amour **

 

 

 

 

Peut-être n'en ont-elles pas conscience mais elles s'appèlent l'une, lautre comme attirée par une force inconnue. Si elle ne faisait pas quelque chose, elle perdrait et cela, ce n'était pas acceptable.

 

 

 

 

  • Alfred De Vigny

o La Rochefoucauld

 

 

 

 

 

 

Fin du chapitre 3

 

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