FANS FICTIONS FRANCOPHONES

Entre elles

Miss Elisabeth,

de Tara

tara0510@cegetel.net

Miss Elisabeth,

Vous trouverez très certainement peu convenable l’imposition de ma présence par cette lettre. Mais le silence ne trouve plus place dans mon cœur. Depuis maintenant plusieurs années, je ne cesse de vous voir les journées comme les nuits, chaque instant me permettant d’espérer voir vos lèvres me suggérer une parole, ou peut être esquisser un de vos plus beaux sourires…

Mais rien…rien ne pouvant me permettre à ce jour de vous proposer quelques vers…ou peut être une prose.

Ma famille prétend à un mariage me concernant, cependant il me faut trouver une personne qui saurait partager mes passions, mais la raison première…serait de savoir m’aimer…et pour vous être proche et ne point mentir à un être exceptionnel, il semblerait que mes nuits soient emplis de ces rêves que l’on ne peut espérer vivre sans la bénédiction de ce qui aujourd’hui est une famille…

Je ne saurais imposer à quiconque un amour forcé, c’est pourquoi je n’ai ni dans le passé ni aujourd’hui le réel courage de venir à vous afin de confesser mes sentiments.

Un homme n’aurait aucune difficulté à se présenter devant votre père et demander votre main sans passer pour un Gentleman et homme de bien, cependant il n’est point possible à une femme de pouvoir aimer qui bon lui semble.

Je n’ai jusqu’alors jamais pu assurer les démarches des hommes de bonne famille entourant la propriété de votre digne père. J’ai pu apercevoir depuis mon lieu de pensées que la compagnie de fidèles amis de votre père était plus que quotidienne. Je sais Ô combien je n’ai aucune liberté à m’exprimer à vous, et n’étant une personne que peu courageuse comparée à toutes ces autres personnes d’importance, je ne saurai comme eux passer nuit à danser et ne suis pas être à converser, mais je ne puis plus me taire.

Mon cœur me dicte parfois mes conduites, malgré moi cela n’arrive qu’à travers des songes en pleine nuit. Je n’arrive à avoir le même courage que dans mes diverses aventures périlleuses lorsque mes yeux sont clos et mes pensées liées à celles de Morphée…

Le silence à trop hurlé à travers ces journées, je vous dois la vérité, et pourtant, je me dis que peut être, elle n’est point bonne à dire et que le bon sens m’empêchera une nouvelle fois de vous ouvrir mon cœur. Il est de mon espoir que votre esprit aura comprit ce que je tente désespérément de vous avouer…

…Je ne sais pas si un jour dans ce bas monde, l’amour entre une personne comme vous et une autre comme moi sera seulement tolérée, je suis assurez-vous, personne de bonne famille, vous ne manqueriez de rien à mes côtés, mais ce que je souhaiterai avant tout, serait que vous soyez auprès de moi, parce que votre cœur ressent les même flammes que le mien ; et j’ai peur, comme il serait tout naturel pour vous, que vos sentiments soient bien éloignés de ceux que je porte à votre égard.

Pourtant…il est temps que je m’ouvre à vous, que vous sachiez à quel point je peux vous aimer et combien l’idée de vous avoir à mes côtés ne peut me rendre femme plus heureuse.

Oui ma Dame…vous êtes victime d’une déclaration écrite par la main d’une personne du même sexe que vous. Vous ne souhaiterez très certainement jamais me rencontrer, et je suis certaine que votre père me tuera à l’idée que j’ai pu vous écrire une telle lettre. Mais il faut que vous sachiez qu’à présent, mes sentiments étant au grand jour dévoilés, je n’ai plus qu’à mourir seule car il est évident que jamais… une femme pourra aimer une autre femme de façon évidente sans rencontrer une sorte de mauvais sentiment à son égard.

Je dois être le seul être dans ce triste monde à pouvoir aimer quelqu’un portant le même sexe que moi, mais sachez bien que je me permets de croire qu’aucun vivant ne puisse plus vous montrer son amour que ma seule personne.

Après m’être très certainement ridiculisée à vos yeux et aux yeux des personnes à qui vous aurez très certainement montré cette lettre pour vous divertir, je me retire et ce, définitivement de votre vie, et vous prie de croire, chère Elisabeth, que tout ces écrits ne sont que pure réalité, je vous aime et bien que vous ne puissiez très certainement jamais répondre à ces sentiments, je vous souhaite tout bonheur évident auprès d’un homme de bonne famille vous ouvrant son foyer et peut être … son cœur.

Tendrement

Miss Jane

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