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Terrain de chasse

Page history last edited by Fausta88 14 years, 9 months ago

Terrain de chasse

 

 

 

Par Mad

 

 

 

 

 

J’avais envie de changer un peu de registre, alors je me suis assise devant mon écran pour pondre ce petit texte. Je ne suis pas habituée à écrire cela, aussi, j’espère que vous serez clémentes avec moi. J’ai pris du plaisir à l’écrire, j’espère que vous prendrez du plaisir à le lire. Cette histoire contient des scènes graphiques de sexe entre deux femmes, si ça vous choque, si vous avez moins de 18 ans, passez votre chemin, aux autres, régalez-vous !

Et comme toujours, les commentaires sont les bienvenus : littleblackeyedgirl@yahoo.fr

 

 

 

 

 

Assise sur son banc habituel, Eve restait concentrée, ne voyant rien de ce qui l’entourait, excepté l’objet de sa concentration : un toucan.

 

 

 

 

Elle adorait ce parc, si calme, et surtout, il abritait une faune et une flore que l’on ne trouvait nulle part ailleurs. Le prix d’entrée était un peu élevé, mais elle s’y rendait tout de même une fois par semaine, les mardi de préférence, puisqu’elle n’avait pas cours. Elle avait encore trois mois à tirer avant de pouvoir enfin vivre sa passion, le dessin animalier. Enfant déjà, elle pouvait rester des heures à regarder avancer un escargot, à mémoriser sa forme, sa couleur, la manière dont il bougeait, et elle savait qu’un jour, elle pourrait vivre de sa passion ; seulement, elle gardait les pieds sur terre, et même si ses parents n’avaient pas fait pression, elle aurait quand même suivi des études, et le droit lui paraissait le bon choix. Dans trois mois, elle serait diplômée, et elle pourrait s’envoler vers de luxuriantes contrées. Mais en attendant, elle visitait le Papilliorama.

 

 

 

 

Comme son nom ne l’indique pas, ce parc créé sous une gigantesque bulle, abrite non seulement une multitude de papillons mais également toutes sortes d’animaux exotiques, tels que des toucans, des alligators, des tortues ; il y a également un vivarium où l’on peut admirer des serpents de trois mètres de long et des araignées venimeuses de la taille d’une main. Sans oublier évidemment la flore, des palmiers, des bananiers, et toutes sortes de plantes tropicales. Et ceci, grâce à un ingénieux système de contrôle des températures et de l’humidité de l’air. Venir ici en plein hiver, c’était presque avoir le Club Med à portée de main.

 

 

 

 

Depuis maintenant huit semaines qu’elle venait régulièrement ici, elle n’avait jamais remarqué une des employées qui la regardait à chaque fois d’un regard gris-vert, pénétrant et curieux. Marie travaillait depuis moins d’un an ici, cela faisait partie de son programme de stages pour ses études de vétérinaire.

 

 

 

 

La première fois qu’elle vit Eve, elle se promit qu’elle arriverait à la mettre dans son lit un jour très prochain. Cet endroit, en plus de lui procurer une bonne avance sur le champ pour son futur métier, était également un excellent terrain de chasse. Il suffisait de s’approcher d’une jolie jeune femme alors qu’elle était en train d’admirer telle ou telle espèce, et de lui faire brièvement un petit historique sur l’animal en question. Et à tous les coups (ou presque), ça marchait.

 

 

 

 

Malheureusement pour elle, Eve ne s’intéressait pas vraiment aux animaux en tant que tels, mais plutôt en tant que modèles ; d’ailleurs, Marie ne se souvenait pas l’avoir déjà vue effectuer le tour organisé et commenté. En l’observant bien, elle avait pu voir que cette magnifique jeune femme était une artiste, car elle portait toujours avec elle un immense cartable, et une palette impressionnante de crayons de couleur. Pour Marie, qui ne connaissait rien à l’art, l’aborder relevait du véritable challenge. Elle avait essayé, au départ, de passer nonchalamment devant elle, mais Eve ne levait les yeux que pour mieux voir et calculer ses perspectives. C’était limite peine perdue, mais Marie ne s’arrêterait pas pour si peu. D’une manière ou d’une autre, elle arriverait à mettre cette jeune femme dans son lit, ça serait du gâchis que de laisser une telle beauté s’en aller sans avoir pu la toucher.

 

 

 

 

Les semaines passaient, et Marie n’avait toujours pas trouvé d’entrée en matière. Evidemment, les aventures d’une nuit qu’elle multipliait n’aidaient en rien, puisque sitôt elle quittait son travail, sitôt elle se rendait sur son terrain de chasse favori : The Other Side, petit bar lesbien sympa, et sa cousine en était la propriétaire, du coup, elle se sentait un peu chez elle. C’était peut-être de là que lui venait cette assurance, le fait de se savoir sur son propre terrain. En tout cas, jusqu’à maintenant, ça lui avait profité. Quel dommage que la belle inconnue ne fasse pas partie de la famille. Il n’y avait aucun doute là-dessus, son gaydar ne lui avait encore jamais fait défaut. Oh, elle avait eu quelques fois des hétéros, c’était excitant, car dans les bras d’une autre femme, ces dernières se rendaient compte que chaque parcelle de peau était sensible aux caresses et aux baisers… Marie se demanda soudain combien de ces femmes hétéros avaient abandonné les hommes après une expérience homo. Certainement bien plus qu’on ne le penserait.

 

 

 

 

Un jour enfin, l’occasion se présenta à Marie sous la forme d’une gomme tombée à terre. Elle se baissa pour la ramasser et tendit la main à Eve, pour la lui rendre. Eve lui sourit, d’une façon si innocente et ensorcelante que Marie fondit littéralement. Elle la voulait, et elle l’aurait, quitte à passer les dix prochaines années sous cette bulle !

 

 

 

 

« Merci, je suis parfois un peu distraite. »

 

 

 

 

« Oh, mais de rien ; je ne vous trouvais pas distraite, au contraire, je vous vois toujours très concentrée. »

 

 

 

 

« Toujours ? »

 

 

 

 

« Oui, depuis deux mois et demi que vous venez ici, je ne vous ai jamais vue autrement que concentrée. Vous faites quoi d’ailleurs ? Des dessins d’animaux ou de plantes ? »

 

 

 

 

« Un peu des deux ; mais c’est curieux, je ne vous ai jamais remarquée. »

 

 

 

 

Tu m’étonnes, toujours le nez sur ta feuille de dessin, tu remarquerais même pas un éléphant en tutu danser le Lac des Cygnes juste devant toi !

 

 

 

 

« Oh, hé bien, moi, je vous ai remarquée, depuis le premier jour. Vous ne vous en souvenez peut-être pas, mais on s’est croisées à l’entrée, ou plutôt, vous m’êtes rentrée dedans. »

 

 

 

 

Elle vit une lueur s’allumer dans le regard d’Eve, puis un air un peu penaud.

 

 

 

 

« Ah, je peux dire à votre regard que vous vous souvenez de moi à présent »

 

 

 

 

Elle dit cela en riant, et tendit sa main.

 

 

 

 

« Au fait, je m’appelle Marie. »

 

 

 

 

Eve lui prit la main, lui fit un magnifique sourire et répondit.

 

 

 

 

« Eve, enchantée Marie. »

 

 

 

 

Wouah, c’était clair, Marie la voulait, elle l’aurait prise sur le champ, devant des dizaines de visiteurs si elle ne se retenait pas. Puis, contre tout attente, elle entendit Eve lui proposer d’aller boire un café, en remerciement pour la gomme et pour s’excuser de leur première rencontre. Si Marie ne s’était pas contrôlée, elle aurait dansé et sauté sur place. Que voilà une belle aubaine se dit-elle.

 

 

 

 

« Euh, d’accord pour le café, je termine le travail à dix-huit heures, ça vous irait ? »

 

 

 

 

« Pas de problème, en général, je reste jusqu’à la fermeture… C’est d’ailleurs étrange que vous ne l’ayez jamais remarqué. »

 

 

 

 

Marie n’en revenait pas, Eve était en train de flirter avec elle, serait-il possible que son gaydar l’ait trahie ? Ah , ou alors, Eve était bisexuelle. Elle l’avouait, elle ne repérait pas les bi… Oh, mais alors, elle avait toutes ses chances…

 

 

 

 

Dix-huit heures arrivèrent, et Marie vint retrouver Eve à l’entrée du parc.

 

 

 

 

« Il faudrait que je passe chez moi, histoire de prendre une douche, toute la journée dans cette chaleur et cette humidité, sans parler de l’odeur des animaux… »

 

 

 

 

« Ecoute, mon studio est à cinq minutes d’ici, ce serait plus pratique. »

 

 

 

 

Mais pas de doute possible, Eve voulait Marie autant que Marie la voulait. Elle en eut un petit sourire, et accepta l’offre avec un regard des plus sensuels.

 

 

 

 

Arrivées à l’appartement de Eve, Marie n’eut pas le temps de faire quoi que ce soit avant que sa chemise fut déchirée avec passion et violence. Eve la plaqua contre le mur et l’embrassa d’un baiser qui les laissa sans souffle. Elles se séparèrent pour mieux se retrouver, passant du hall à la chambre d’Eve, tout en s’embrassant. Leurs langues dansaient frénétiquement, leurs mains se baladaient sur le corps de l’autre, avidement. A présent nues sur le lit d’Eve, Marie se mit à califourchon sur elle.

 

 

 

 

« Si tu savais depuis combien de temps j’attends ce moment… »

 

 

 

 

« Oh, et moi alors, je me demandais si tu allais un jour m’aborder… »

 

 

 

 

Elle n’eut pas le temps de terminer sa phrase, les lèvres de Marie emprisonnèrent les siennes dans un long baiser, chargé de hâte et de passion.

 

 

 

 

Marie commença son exploration du corps d’Eve, un mètre septante de pure splendeur. Des yeux si foncés qu’on les croirait noirs, une longue chevelure rousse, presque flamboyante, des seins parfaits, juste la taille qu’il fallait pour qu’elle puisse les prendre au creux de ses mains, un ventre parfaitement plat, de longues jambes, fines et bronzées. Elle embrassa ce corps, encore et encore jusqu’à ne plus pouvoir respirer. Lentement, elle caressa Eve, son visage, son cou, un baiser sur la clavicule, un baiser au creux de la gorge, un autre encore au creux des seins, sillon des merveilles. Les seins d’Eve s’érigèrent, elle sentit son sexe devenir humide au fur et à mesure que Marie la touchait. Et Marie continuait, avec une lenteur à tuer, elle passa la langue dans ce sillon, approcha du nombril, y passa la langue, puis descendit vers le pubis, mais au lieu d’aller directement à l’endroit tant convoité, elle se dirigea vers ses cuisses, l’extérieur d’abord, puis l’intérieur, s’approchant toujours du sexe d’Eve, mais sans jamais le toucher, et puis, enfin, après avoir refait la même chose en partant de ses pieds, elle avança une main sur le pubis d’Eve, elle la caressa, et l’entendit, dans un murmure :

 

 

 

 

« J’ai envie de toi, fais-moi l’amour, prends-moi… »

 

 

 

 

Elle glissa alors sa main entre ses lèvres, complètement humides, elle joua un peu avec son clitoris, avant de plonger un doigt dans son sexe, et y entrer si facilement, tellement elle était mouillée. Elle en ressortit lentement, passa son doigt humide sur le clito d’Eve, la faisant ainsi gémir et se tordre sous son corps. Elle repartit une fois encore, avec une lenteur calculée, plonger son doigt, puis deux, et un troisième pour terminer. Jouant avec sa langue, tantôt l’embrassant, tantôt la léchant. Le va et vient de ses doigts, combiné à la caresse de cette langue… Eve ne tarda pas à atteindre l’orgasme.

 

 

 

 

Elles passèrent ainsi la nuit à faire l’amour, se découvrant l’une l’autre, se faisant jouir mutuellement.

 

 

 

 

A son réveil, Marie trouva un mot sur l’oreiller d’Eve :

 

 

 

 

« A mardi prochain… ! »

 

 

 

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Achevé le 19 juin 2005, par Mad

 

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