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Un chocolat chaud1

Page history last edited by Fausta88 14 years, 9 months ago

FANS FICTIONS FRANCOPHONES

Entre elles

 

Un chocolat chaud

 

de Krazykat

 

 

 

Avertissements d’usage : Cette histoire est la première que j’écris, soyez indulgentes…

Les personnages et l’histoire m’appartiennent à peine. Même le nom du personnage principal ne m’appartient pas ;-)

Violence : L’histoire se passe dans un hôpital, donc oui c’est violent.

Sexe : Deux femmes qui assument leur homosexualité, mais rien de graphique… Si c’est illégal chez vous ou si cela vous déplait, lisez cette nouvelle très vite !

Humour (noir) : Si c’est illégal dans votre Etat ou si vous y êtes imperméable, passez votre chemin.

Merci à mes deux beta-lectrices Akita et Kitsune qui m’ont encouragée et corrigée avec sévérité (non non, pas comme ça…)

 

**********

 

 

Introduction : J’ai écrit un mail à Kaktus en septembre 2007 :

« Un texte d’été ?

Bonjour, est-ce que tu veux toujours des textes d’été ou c'est trop tard ? J'ai écrit ma première "oeuvre".

A + »

Trois jours plus tard, nouveau mail de ma part :

« Oups ! Les textes sur l'été étaient demandés en 2006… »

(Voilà, vous êtes dans l’ambiance)

 

 

 

*************

 

Partie I

 

 

Temps pourri…

De la fenêtre de sa chambre, Laure regardait la pluie tomber de façon déprimante. Elle comptait profiter de son séjour forcé pour lire dans le vaste jardin de l’hôpital mais cet été était vraiment bizarre. De la pluie, un ciel gris et aucune chance de bronzer.

Elle se sentait un peu seule, les coups de téléphone étaient rares, ses amis étaient en vacances, les relations avec sa famille étaient distendues, et elle avait perdu sa meilleure amie lorsque celle-ci lui avait piqué sa petite copine.

Où étaient les infirmières lesbiennes de ses fantasmes ? Soit invisibles, soit franchement terrifiantes.

Elle se baladait souvent dans les couloirs, papotant avec certains infirmiers, tous gais et sympathiques. Une fois sa timidité dépassée, discuter avec des gens ne lui avait jamais été difficile.

Un jour, elle vit une femme pleurer sur une chaise, spectacle trop banal. Cette dernière releva la tête et Laure vit la plus jolie fille qu’elle ait jamais rencontrée. Des cheveux noirs courts, des yeux noirs, un menton carré et un adorable nez retroussé.

La jolie fille regardait dans le vide, les larmes coulant sur ses joues hâlées. Laure fouilla dans ses poches mais elle n’avait évidemment aucun mouchoir aujourd’hui. Elle clopina jusqu’à sa chambre, en trouva dans sa table de nuit et revint le plus vite possible jusqu’au couloir. La jeune femme était déjà partie et Laure pesta une fois de plus contre sa lenteur.

 

Les jours suivants, Laure fit plus attention à son apparence et roda souvent vers ce couloir. La jeune femme ne revint pas sur cette chaise.

« Evidemment, elle pleurait comme quelqu’un qui vient de perdre une personne importante. Il n’y a aucune raison que je la revoie. »

Un rayon de soleil ! Laure se dépêcha pour prendre une bonne place dans le jardin. Elle espérait que l’herbe n‘était pas trop humide. Elle s’arrêta d’un seul coup, la jeune fille était là, dans une salle d’attente. Elle ne pleurait plus mais semblait penser à quelque chose de peu agréable. Laure s’assit à côté d’elle dans la salle vide.

La fille l’avait forcément vue. Laure chercha désespérément quelque chose à lui dire. Elle se sentait très nerveuse et ouvrit enfin la bouche :

« - Si tu veux, je connais un endroit où il y a un chocolat chaud fabuleux ! »

Laure se demanda pourquoi elle avait pris une telle voix d’obsédée sexuelle. Bien décidée à ne plus rien dire, elle regarda d’un air détaché le distributeur d’eau en face d’elle. Le temps lui parut s’étirer.

« - Pourquoi pas ? » La brune paraissait très calme.

Laure se leva et amena la jeune fille dans un escalier sombre. Elle monta les marches difficilement et décida de rassurer la jeune femme.

« En fait, les docteurs ont un coin qui leur est plus ou moins réservé. Pour y accéder, il faut soit passer par le couloir des fournitures, soit passer par cet escalier, qui est curieusement très mal entretenu. Ce n’est pas interdit d’y aller, mais les patients sont rares. Cela me permet d’entendre quelques potins sur l’hôpital même si parfois je préfèrerais ne rien entendre ! »

Sans cesser de parler, elle l’amena jusqu’au Saint Graal, le distributeur de boissons, et se servit un chocolat chaud avec du lait. Le chocolat corsé était réservé aux jours de grosse déprime. Elle se poussa pour laisser passer la jolie brune.

« Mince, je ne lui ai même pas payé son chocolat, elle va me prendre pour une radine. », pensa-t-elle un peu tard.

Leur gobelet à la main, elles allèrent s’asseoir dans un coin loin des distributeurs bruyants, près d’une fenêtre donnant sur le jardin.

Laure essayait d’empêcher ses mains de trembler, elle ne voulait pas se brûler les doigts avec le chocolat. Un silence pesant s’installa. Laure avala une grosse gorgée de chocolat et fonça aux toilettes. La jeune brune trouva Laure penchée sur le lavabo, en train de boire de l’eau du robinet.

« - Tu t’es brûlée avec le chocolat ? »

« - Ça va, j’avais oublié comme il pouvait être chaud. »

Laure se retourna et sourit piteusement. Amusée, la jolie brune lui retourna son sourire. Comment pouvait-elle être encore plus mignonne en souriant ? Ses dents étaient parfaites et son visage s’illuminait. Cela valait vraiment le coup de se brûler la langue, le palais, la gorge, l’œsophage et une partie de l’estomac !

Elles allèrent s’asseoir et discutèrent tranquillement en sirotant leur chocolat. La jolie brune venait rendre visite à son père, un maçon espagnol qui souffrait d’un cancer de la gorge au stade terminal. Elle était professeur dans un lycée et avait donc du temps cet été pour voir son père. Laure lui parla un peu d’elle en tentant d’alléger l’atmosphère. Elle lui parla de l’hôpital avec ses patients qui mendiaient des cigarettes, ou des pièces pour se nourrir convenablement. La magnifique espagnole l’écoutait, un doux sourire sur les lèvres. Laure cherchait désespérément un prétexte subtil pour la revoir.

« - Et si je veux trouver ta chambre, je demande quel nom ? », lui demanda la jolie brune.

« - Hein ? Euh… Tu demandes la chambre de Laure Thomas. »

« - C’est joli. Moi, c’est Alena Gimenez. »

« - C’est joli aussi. » Laure tenta de ne pas trop rougir.

« - C’est très courant en Espagne. » répondit Alena en riant doucement.

Laure resta estomaquée. Son rire était encore plus craquant que son sourire.

Elle décida de faire rire Alena très souvent !

 

A suivre…

 

Krazykat

 

 

****

 

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