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VOUS AVEZ DES MESSAGES1

Page history last edited by Fausta88 14 years, 9 months ago

VOUS AVEZ DES MESSAGES

 

par Advocate, XWPFanatic, Tnovan

 

 

Traduction : Fryda

 

 

 

NDLT : Avant tout, je souhaite remercier les auteurs pour leur travail d'écriture et pour m'avoir autorisée à vous apporter cette traduction - Fryda - 16/04/2001

Remarques importantes des auteurs :

Ceci est un travail de fiction dans le genre de la parodie. La parodie, ça veut dire :

1) (NDLT, intraduisible en français, les auteurs jouent sur la prononciation " A Pair o' D " = une paire de d)

2) une œuvre littéraire ou musicale dans laquelle un auteur ou une œuvre est fortement imitée pour aboutir à un effet comique ou de ridicule,

3) une imitation un peu ratée. Personnellement, nous visons la version deux.

 

Ceci veut dire plusieurs choses :

1) Nous essayons d'être drôles.

2) L'objet de notre pamphlet est la vie sur le réseau : les mailing lists, les fan fictions, les situations engendrées, célébrités.

3) A noter particulièrement : nous n'allons pas être politiquement correctes ou particulièrement gentilles dans cette histoire. Si vous prenez les choses trop sérieusement, ne lisez pas. Si vous continuez à lire et que vous n'aimez pas, ne nous écrivez pas pour nous le dire. Tout ce qu'on veut, c'est être drôle.

Dans cette petite histoire, nous présupposons qu'une certaine guerrière et un barde, dont les droits sont la propriété des producteurs, sont amantes. Il n'y a rien d'explicite dans cette histoire (désolées), mais c'est du " maintext ".

Bien que cette histoire ait été inspirée par un incident récent et réel, ceci est une œuvre de fiction. Tous les personnages, qu'ils soient principaux ou secondaires, sont le produit brut de l'imagination des auteurs, tout comme leurs actions, leurs motivations, leurs pensées et leurs conversations, et aucun des personnages, ou des situations inventées pour la circonstance, ne cherchent à décrire des personnes ou des événements réels.

  • Nous aimerions également remercier notre bêta lectrice pour son travail ardu et sa collaboration. Maggie, tu es la meilleure. Merci.**

 

 

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" Encore quatre jours, Gabrielle ", dit la guerrière sans cesser d'aiguiser son épée. " Ensuite on arrive à Athènes. "

" Ça va être chouette de dormir dans un lit et de revoir tout le monde. "

" Tu ferais mieux de prévoir de ne voir personne d'autre dans un lit que moi. " Sur cette déclaration, la guerrière fit une pause dans le soin apporté à son arme, pour lancer un regard en coin au barde.

" Bien sûr que non, Xena ! je ne suis pas candidate au suicide. "

" Bien. Parce que moi j'ai tendance à avoir des envies de meurtre. " Elle vérifia le fil de sa lame en tirant un cheveu de sa tête avant de le laisser tomber sur le bord aiguisé. Elle renifla, un sourire narquois et satisfait sur les lèvres. " Les forces de l'ordre ont horreur de ce genre de choses. Ça leur gâche le temps qu'ils peuvent passer à la boutique de souvlaki du coin. "

" Oui, mon amour, je sais. " Xena et Gabrielle échangèrent des sourires, appréciant le bon mot.

" Est-ce que tu comptes me traîner à la dernière production de l'Académie ? " Demanda la guerrière, anticipant la réaction vive de sa compagne.

Elle ne fut pas déçue lorsque Gabrielle soupira et posa leurs assiettes du dîner. " Ça te fait du bien d'y aller. Elles élèvent notre âme, affirment notre humanité… "

Xena leva la main, mais ses yeux brillèrent. " C'est bon, c'est bon. Je vais aller m'élever et m'affirmer. Mais, " elle reluqua Gabrielle, " je préfère de loin quand certaines parties de ton corps sont élevées et fermes. "

Gabrielle bougea de sa place près du feu pour s'agenouiller entre les longues jambes de la guerrière. Elle leva un sourcil dans une requête silencieuse que l'épée soit retirée du chemin. " Je détesterais blesser une partie importante. "

" J'adorerais l'embrasser pour la guérir ", murmura Xena, en bougeant l'épée pour doucement effleurer le sein gauche du barde.

La jeune femme blonde baissa les yeux vers son corsage. Il avait reçu une légère coupure, mais la peau était intacte. " Tu dois un baiser à ma chemise. "

" Au diable la chemise. " Xena baissa la tête vers l'endroit en question, laissant sa langue trouver le chemin de la petite coupure dans le tissu jusqu'à la peau dessous.

Gabrielle pouvait dire comment la soirée allait se passer. Elle sourit, enroulant ses mains dans les longs cheveux noirs, et elle laissa sa tête tomber vers l'arrière pour savourer le début de ce qui promettait d'être une équipée sauvage. Elle lâcha un grognement satisfait lorsqu'elle sentit son sein droit massé. Puis elle gloussa en entendant un marmonnement. Elle bougea les mains pour permettre à la tête de Xena de se positionner où elle l'entendait.

" De l'air ", dit la guerrière d'une voix rauque, en prenant une profonde inspiration.

Le barde se remit à rire.

La guerrière grommela. " Tu trouves ça drôle, toi ? "

" Je trouve qu'il y a un certain degré d'humour là-dedans, oui ", approuva-t-elle.

" Alors tu vas trouver la suite complètement hystérique. " Xena la souleva, les amenant rapidement aux couchages qui étaient déjà prêts. Avec l'aide de la dague qu'elle cachait entre ses seins, les bretelles du haut vert du barde, tout comme les années de seigneur de guerre de Xena, ne furent plus qu'un souvenir.

" Hé, faut que je porte ça demain matin ! " Protesta Gabrielle, tout en gesticulant pour enlever la chemise.

" Ouais, ouais, ouais. " La guerrière se pencha sur le barde, les pressant contre les couchages. " J'ai de la ficelle en rab' dans ma sacoche. "

" C'est aussi ce que t'as dit la dernière fois. " De la ficelle. L'esprit de Gabrielle commença à dériver alors que son imagination de barde la poussait à aller plus loin. " Xe… à propos de cette ficelle ", elle tendit le cou, plaçant un léger baiser sur la clavicule de sa compagne. " Il y a un truc que je voulais te demander… "

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _

Le jour suivant, Xena, Gabrielle et Argo se dirigeaient vers Athènes sur la route principale. Elles jouaient aux " Vingt Questions " comme d'habitude. Argo souffla, ébouriffant les cheveux du barde. " N'essaie pas de me distraire ", dit Gabrielle au cheval de guerre d'un ton de réprimande.

" Attention ", cria Xena en voyant un cavalier du Service de Distribution de Parchemins Hermès (" L'Affaire à ne Pas Rater Absolument cette Saison ") dévaler la route en trombe dans leur direction.

Gabrielle fit le tour d'Argo pour laisser assez de place au jeune cavalier pour les doubler, mais au lieu de ça, il tira sur les rênes de son petit cheval pour l'arrêter. Il devint un peu pâlot quand Xena tira son épée. " Euh… " Ses yeux allèrent vers la jeune blonde à l'air plus amical. " Etes-vous Gabrielle de Podunk, le barde ? "

Le barde prit une inspiration agacée. Pourquoi est-ce qu'elle n'était pas née à Athènes ou à Corinthe ? Et pourquoi est-ce que personne ne déformait le nom d'Amphipolis en s'adressant à Xena ? Est-ce que c'était à cause de l'énorme épée et du chakram ? Il me faut une meilleure arme que le bâton, se dit brièvement le barde avant de répondre. " Poteidaia. Et, oui, c'est moi. "

" Vous avez des messages ", dit-il d'un ton neutre, pour la millionième fois. Par Zeus, quel boulot à la con ! Le jeune homme lui tendit un parchemin avec précaution, conscient de l'épée toute proche.

" Merci. " Elle prit le parchemin enroulé et brisa le cachet de cire. " Donne-lui un truc, Xena. "

La guerrière se pencha en arrière sur la selle et rengaina son épée. Un truc ? D'accord. Elle se pencha en avant et murmura d'un air conspirateur. " Ne laisse jamais une Amazone te ligoter, quoiqu'elle te promette. "

Ceci valut à Xena un regard perdu de la part du jeune garçon et un coup de la part de la Reine des Amazones. " Euh, merci… " Le messager éperonna rapidement son cheval pour le mettre au galop, content de filer loin de cette femme intimidante. Bien qu'il fut bouleversé de voir son désir secret aussi cruellement balayé.

Xena jeta un coup d'œil par-dessus l'épaule de Gabrielle avant que le barde ne s'éloigne. " C'est de qui ? "

" Une amie, Homerita, un autre barde, que j'ai rencontrée quand on était à Corinthe l'hiver dernier. "

" Tout va bien ? "

" Ouais. " Elle relut le parchemin. Intéressant. Homerita l'invitait à participer à une liste secrète de parchemins de bardes, le Cercle Littéraire de Lesbos. Elle avait entendu des rumeurs sur un tel groupe, mais n'y avait jamais vraiment cru.

Apparemment, c'était un groupe de bardes qui n'étaient pas affiliés à l'Académie des bardes d'Athènes. Le Cercle Littéraire de Lesbos partageait des idées d'histoires et des informations sur les festivals littéraires à venir. En être membre était un grand honneur, disait Homerita. Pour en faire partie, tout ce que Gabrielle devait faire, c'était envoyer un parchemin au Modérateur des Parchemins et affirmer qu'elle avait le bon âge, qu'elle était assurément une femme, et une Amazone ou proche des Amazones.

Lorsqu'elles arriveraient au bureau de Service de Distribution de Parchemins Hermès suivant, elle enverrait sa réponse. Ça avait l'air marrant. Et elle était toujours contente d'avoir un retour sur ses écrits.

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _

A la fin de la journée suivante, Gabrielle avait écrit sa réponse et l'avait envoyée par le messager qu'elles avaient trouvé au bureau. " Je préférais nettement leur vieux slogan ", dit Gabrielle.

Xena ricana. " J'aimais bien " Nos concurrents affirmaient que même Héra ne pouvait les arrêter - ils sont tous morts maintenant. " Ça en jetait pas mal. "

Gabrielle écarquilla les yeux. Les ex-seigneurs de guerre, tous les mêmes. " Ça t'ennuierait qu'on s'arrête un peu plus tôt ce soir, Xena ? je voudrais écrire un peu. " Une fois qu'elle serait acceptée dans le Cercle Littéraire de Lesbos, elle allait leur soumettre l'histoire spéciale qu'elle était en train d'écrire sur Ephiny.

" Bien sûr, mon amour. Tout ce que tu veux. "

" Oooh, j'aime ce genre de phrase. "

" Pas autant que moi. "

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" Pourquoi est-ce que tous les bandits de la terre nous cherchent toujours des noises ? " Gabrielle soupira en s'asseyant sur son couchage. Rien qu'aujourd'hui, elles s'étaient retrouvées dans trois combats, avaient reconstruit un pont pour un village emporté par les eaux et mit au monde trois petits cochons.

" Je pense que c'est parce qu'on a de la chance. " Xena commença son rituel nocturne de soin et d'aiguisage de son épée. " Sur quoi tu travailles en ce moment ? "

" L'histoire pour Ephiny. Ça parle d'une princesse amazone et de son amour pour le chef des Centaures. "

" Oooh, ça a l'air coquin. " La guerrière remua les sourcils. " Tu veux bien me la lire ? "

" Sois sage ", dit Gabrielle d'un ton de réprimande, puis elle rougit. " Bien sûr. Pour t'endormir. "

Un tonnerre de bruit de sabots approcha de leur campement, qui fit immédiatement se redresser Xena. Elle se détendit légèrement en voyant que c'était un nouveau cavalier du SDPH. " C'est pour toi Gabrielle. "

Gabrielle s'avança pour recevoir son parchemin. C'était excitant ! Elle adorait recevoir du courrier. " Bonjour ! "

" Z'êtes Gabrielle ? " Demanda le messager d'un ton grognon.

Les sourcils clairs se rejoignirent. Quelque chose n'allait pas. " C'est moi. "

" Vous avez des messages ", annonça-t-il, en jetant un grand sac de parchemins sur le sol. Le cheval souffla de soulagement à la disparition du sac.

" Par Hadès, c'est quoi ça ? " Demanda Xena. Elle lança un regard rassurant à Argo. Pas question que sa jument se trimbale ce poids sur la route.

Le cavalier haussa les épaules, en se demandant quelle partie de " Vous avez des messages " était trop compliquée à comprendre pour la guerrière. Il décida que c'était sûrement parce que ça faisait quatre mots et chercha quelque chose de plus simple. " Son courrier. " Il fit faire demi-tour au cheval et fila aussi vite qu'il put, inquiet que Gabrielle puisse vouloir envoyer du courrier à son tour. Le fait que la guerrière s'avançait vers lui avec un sourire moqueur sur les lèvres et une épée dans la main l'aida à accélérer la prise de décision.

" Gabrielle. " Xena étira le nom du barde en tournant le dos au cavalier en fuite. Normalement, elle le faisait dans des circonstances bien meilleures mais elle voulait vraiment attirer l'attention de sa compagne en cet instant. " Explique-moi, s'il te plait. "

Gabrielle déglutit. Elle ne pouvait pas parler à Xena de la société secrète. Elle avait déjà signé son serment. Avec son sang. En trois exemplaires. Devant témoins. Alors elle réfléchit vite. " Je me suis inscrite au Parchemin du Mois. Tu en as entendu parler - dix parchemins pour un dinar, puis un parchemin par mois. Tu peux lire le parchemin, le garder et le payer, ou bien le renvoyer. "

" On dirait que ça te fait pas mal de lecture, là. "

Le barde soupira. " Ça oui. " Elle tira le sac vers son couchage. Ce n'était pas ce soir-là qu'elle allait pouvoir écrire. Ça allait lui prendre des heures pour tout lire.

Xena soupira. Autant pour son histoire du soir. Club à la noix.

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Le lendemain matin, la guerrière s'éveilla au son de sabots en furie. Xena se mit debout d'un bond, le chakram dans la main, alors que Gabrielle continuait à ronfler bruyamment, inconsciente de l'intrusion.

Un cavalier pressé arrêta son étalon devant leur campement.

D'un air renfrogné, Xena jeta son chakram sur leur couchage. " Laisse-moi deviner ", dit-elle d'un ton ironique. " Gabrielle a du courrier. "

Le cavalier se contenta de hocher la tête. Il était content de ne pas avoir à répéter le slogan.

" Réveille-toi, barde. " Xena donna un coup de pied au couchage.

Rien.

" Gabrielle ! "

Une tête blonde sortit de dessous la fourrure. " Je ne lisais pas " Cavalière Amazone " de papa, M'man ! J'te jure… hein ? " Des yeux perdus s'ouvrirent lentement. " Xena ? "

" Tu attendais le Père Solstice ? ? "

Gabrielle sourit gentiment. Son attention fut attirée vers le cavalier lorsqu'un énorme sac de parchemins fut jeté de son cheval sans cérémonie, projetant un grand nuage de poussière.

Le barde ferma les yeux alors que le cavalier s'éloignait au galop. Elle n'avait pas à demander de quoi il s'agissait. Elle le savait déjà.

" Gabrielle, est-ce que d'être membre du Parchemin du Mois ne suppose pas un seul parchemin par mois ? "

" Hummm… je me suis inscrite à plusieurs ", le barde regarda la pile fraîche de parchemins et se fit toute petite, " PLUSIEURS fois. "

" Mais pourquoi, par le Tartare… ? Attends. " Xena leva la main. " Je ne veux pas savoir. "

" Je suis désolée, Xena. " Gabrielle se mordit la lèvre. Elle voulait tout dire à Xena. Elle le voulait vraiment. Mais elle avait promis ! " Il doit y avoir un problème avec mon inscription. Je vais leur écrire et régler ça fissa. On se retrouve au ruisseau pour un bain ? S'il te plaît. " Allez, ne sois pas en colère, Xe.

Xena hocha la tête, en regardant sa compagne d'un air soupçonneux alors que Gabrielle disparaissait en direction du ruisseau.

La guerrière se baissa et prit le premier parchemin de la pile que Gabrielle avait lue la veille. Je sais qu'elle en a lu plus d'un. Elle mit le parchemin dans sa cuirasse et partit en direction des buissons, marmonnant quelque chose au sujet des " esprits créatifs " et d'Argo qui ne lui pardonnerait jamais.

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" Humm… c'est vraiment bon, Gabrielle. " Xena se lécha les lèvres, grattant le dernier morceau de son bol. Elles avaient bien avancé ces deux derniers jours et arriveraient à Athènes avant la date prévue.

" Merci ", répondit le barde d'un air absent en plaquant le cachet sur un autre parchemin. " Ma mère m'a donné la recette le mois dernier. "

Xena grogna son approbation et se servit une seconde fois. Le campement était silencieux à l'extrême, à l'exception du craquement occasionnel du feu. Elle regarda attentivement sa compagne qui lisait. Après seulement quelques jours d'inscription de Gabrielle à ce maudit club, la guerrière commençait à regretter la voix de sa compagne. Gabrielle n'avait plus le temps de bavarder sans but sur les papillons de nuit et les nuits de pleine lune. Ou même sur ses rêves.

Tout ce qu'elle faisait, c'était lire.

Xena sourit affectueusement, admirant la façon dont la lueur du feu dansait sur le visage de son amante… mais même dans l'obscurité, elle pouvait voir que Gabrielle était nerveuse. Elle avait doucement tenté de pousser la jeune femme à parler toute la journée. C'est quelque chose qu'elle aurait juré n'avoir jamais à faire. Mais, pour une raison quelconque, Gabrielle semblait décidée à se débrouiller seule avec ce qui la perturbait.

Gabrielle tenait précautionneusement le dernier parchemin entre ses mains, elle était presque effrayée de le regarder. Le ton des parchemins s'était de plus en plus envenimé ces derniers jours. Etait-il possible que tous les membres du Cercle aient leurs règles en même temps ? Elle se demandait bien comment.

Elle déroula le parchemin avec des doigts anxieux. Elle avait envoyé sa propre chronique sur la romance et l'union ultime entre Ephiny et Phantès, espérant quelques avis favorables en retour. Parce que, même si elle aimait Xena de tout son cœur, la guerrière limitait habituellement ses commentaires à " Génial ", " Marrant ", ou " Comprends pas. " Et si elle voulait vraiment améliorer ses talents de barde, elle avait besoin de gens assez honnêtes pour lui indiquer ses erreurs. Mais maintenant que le moment était venu… elle déglutit. Etait-elle prête ?

Elle balaya du regard la première ligne du parchemin et vit, clairement imprimé dans l'espace du titre, Ephiny et Phantès : Une Histoire d'Amour. Gabrielle hoqueta et referma le parchemin.

" Qu'est-ce qu'il y a ? " Demanda Xena d'un ton inquiet, en posant son bol près d'elle.

" Xena, tu voudrais bien vérifier encore une fois le périmètre ? " Je vais directement au Tartare, pour sûr ! Mais je ne sais pas si je saurai lui cacher ma réaction si c'est vraiment de mon histoire qu'on parle.

" Pourquoi ? "

" J'ai entendu du bruit. "

Xena saisit son épée et passa le pouce sur la lame aiguisée comme un rasoir. " Vraiment ? " Les yeux bleus se plissèrent dangereusement alors qu'elle se levait calmement. " Où ça ? "

Gabrielle montra un point loin du campement. " Par-là. Je me sentirais vraiment mieux si tu allais jeter un coup d'œil. Tu veux que je vienne avec toi ? " Demanda-t-elle inutilement.

" Nan. Tu peux rester là et continuer à lire . Je m'occupe de tout. "

" Merci, Xena ", dit Gabrielle faiblement, ressentant déjà le fardeau oppressant de la culpabilité. " Je t'aime. "

Xena sourit. " Et moi aussi je t'aime. " Elle regarda dans l'obscurité. " Je reviens tout de suite. "

Le barde soupira d'un air las lorsque sa partenaire disparut dans les bois. Rassemblant son courage, elle déroula le parchemin qui disait :

 

Quel genre de merde de Cyclope Gabrielle de Patatchod pense-t-elle nous servir ?

 

C'est Poteidaia, imbécile. Gabrielle jeta un coup d'œil au début pour voir le nom de l'expéditrice. Il était de Vautour. Dieux, ses parchemins étaient toujours si agaçants ! Gabrielle continua à lire.

 

Ces gens qui insistent pour nouer des relations bi-espèces me rendent malades ! Ils se racontent des histoires pour se faire croire qu'elles ne préfèrent pas les Amazones ! Ce qui est de toute évidence le cas.

 

Les yeux verts s'agrandirent. Quoi ? Par Hadès !

 

C'est répugnant et immoral ! Elles vivent leurs petites vies et passent pour normales, comme ça elles n'ont pas à se coltiner à la discrimination d'aimer une Amazone, et en plus, quand il s'agit de mettre en pièces les récompenses du style de vie des Amazones (les rôtis de sanglier, le fouet pour les intrus sur la place publique, les castrations publiques occasionnelles), elles sont les premières !

" L'histoire d'amour " insipide du barde me rend malade, tout comme les amoureux des Centaures. Il n'y a pas de bi-espéciste. Soit on est une Amazone, soit on ne l'est pas. Essayer d'avoir les deux, c'est de la merde de Centaure. En plus, le " barde " s'est plantée sur trois mots, et son éditeur devrait être brûlé vive.

Gabrielle et ses amoureuses des chevaux peuvent aller au …

 

Le parchemin disparut soudain dans une explosion de flammes. " Ouille ! " Gabrielle laissa instantanément tomber le papier calciné. " J'y crois pas ! " Marmonna-t-elle mécontente. " Je viens de me faire incendier. ".

Elle fouilla dans son sac. Elle lut encore quelques parchemins, certains épousant les idées de Vautour, d'autre en complète opposition. Plusieurs membres du Cercle proclamaient fièrement leur statut de bi-espécistes, juste pour être crucifiées… d'accord, ça n'était arrivé qu'une seule fois… littéralement. Cette relation avec un chameau allait bien plus loin que même les plus libéraux pouvaient supporter.

Les parchemins s'enflammèrent les uns après les autres, jusqu'à ce que les doigts de Gabrielle soient striés de suie et que les papiers ne soient plus rien d'autre qu'un tas de cendres.

Xena déboula avec fracas des buissons pour trouver sa compagne au milieu d'une pile couverte de suie de, enfin, la guerrière n'était pas trop sûre de savoir quoi. L'intensité des flammes avait détruit les parchemins au-delà de toute identification. " Qui nous balance des boules de feu ? " S'exclama-t-elle. Elle avait vu les flammes à travers les arbres et était revenue au campement dans un temps record.

" Personne, Xena. "

" Mais ? " Elle fit un geste vague vers le tas de cendres aux pieds de Gabrielle.

" C'était moi. Je n'étais pas très contente de mes nouveaux parchemins, alors j'ai… "

" Tu les as amenés à la combustion spontanée ? "

" Quelque chose comme ça. "

La guerrière n'en crut pas un seul mot. La culpabilité sur le visage de Gabrielle contredisait superbement les lèvres du barde. Elle soupira. Ça m'apprendra à tomber amoureuse de quelqu'un qui… Ses pensées dérivèrent quand elle vit les larmes commencer à emplir les doux yeux verts.

" Gabrielle, est-ce que par hasard, tu aurais besoin d'un câlin ? "

Le barde hocha la tête et Xena fit un pas en avant, l'étreignant dans ses bras musclés, notant, comme à son habitude, comme leurs corps se complétaient à la perfection.

" Merci, Xe ", dit-elle en reniflant. " Je suis désolée, j'ai tout mouillé ton cuir. "

" Tu sais bien que je m'en fiche pas mal. " Les bras de Xena se resserrèrent autour de sa compagne.

" On peut aller se coucher maintenant ? " Dit Gabrielle en soupirant d'un air las. " Je suis vraiment fatiguée. "

" OK. " Xena regarda le tas de cendres avec soulagement. Bien. Il ne restait plus aucun parchemin.

Peut-être que maintenant leurs vies pourraient reprendre un cours normal.

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Gabrielle soupira tout en se blottissant un peu plus contre Xena. C'était si bon d'être dans un vrai lit, sous de vraies couvertures, avec des vrais oreillers. Pour tout dire, c'était VRAIMENT bon et le barde était VRAIMENT heureuse.

La seule chose qui pourrait me rendre plus heureuse, pensa-t-elle en roulant sur le côté pour regarder la forme allongée de Xena, est toujours profondément endormie. Peut-être qu'elles n'auraient pas dû jouer à ce jeu du seigneur de guerre et de la jeune paysanne la nuit d'avant. Ce truc-là épuisait toujours Xena et la lessivait pour plusieurs jours. Mais la guerrière avait tellement belle allure dans la blouse de paysanne, et Gabrielle adorait jouer avec le fouet de Xena, même si l'armure avait tendance à la pincer.

Le barde pensa descendre pour aller chercher le petit déjeuner pour son amante, mais sortir du lit pourrait s'avérer compliqué. Xena semblait toujours ressentir qu'elle allait se lever, et ne manquait jamais de rouler sur le côté pour coincer le barde. Ce n'est pas que Gabrielle ne POUVAIT pas se lever avant Xena, c'était que Xena ne la LAISSAIT PAS faire généralement. Là, dans un effort délibéré pour que la guerrière la coince dans le lit, elle fit le mouvement furtif.

Bingo ! Comme elle s'y attendait, Xena roula sur le côté. Enroulant son bras autour de Gabrielle, elle la rapprocha d'elle. Oh oui, heureux barde. Comprendre ces seigneurs de guerre, c'est pas si compliqué. Ils aiment penser qu'ils ont le contrôle. Tout ce que vous avez à faire, c'est le leur laisser croire.

Le bruit à la porte de leur chambre sortit Xena de son sommeil profond. " Par le Tartare, c'est quoi ? Ils ne savent pas que des gens - moi en l'occurrence - essayent de dormir ? " Elle attrapa une dague sur la table et alla à la porte.

Gabrielle se leva précipitamment, et s'entoura d'une couverture. Elle attrapa Xena et l'embrassa brusquement. Elle savait que c'était la seule chose qui empêcherait son amante nue et enragée de tuer qui que ce soit derrière la porte. Elle avait appris cette leçon de la manière la plus brutale deux saisons plus tôt, mais ceci était une autre histoire. Quand elle cessa le baiser, elle caressa la joue de Xena d'une main et lui enleva doucement la dague de l'autre. " Tout va bien, ma chérie. Retourne au lit. J'étais réveillée de toutes façons. Je m'occupe de la porte. "

Xena hocha la tête, le sommeil s'inscrivant sur son visage, et elle retourna au lit. Elle s'y jeta, brisant radicalement le quatrième pied, l'envoyant sourdement au sol. Cela n'eut aucun effet dans l'esprit de Xena, qui était déjà rendormie.

" On va devoir payer ça ", marmonna le barde. Elles devaient apprendre à être plus prudentes avec les meubles. Elle alla auprès de la guerrière et tira le drap sur son corps dénudé. Puis, resserrant la couverture autour de ses propres épaules, elle ouvrit la porte.

Le cavalier du SDPH lui lança un regard noir. Elle déglutit fortement, se disant qu'elle aurait sans doute mieux fait de laisser Xena ouvrir la porte.

" Devine ? " Gronda-t-il.

" J'ai des messages ? " Demanda le barde faiblement.

" Oh ouais ", répondit-il avec une combinaison de hochement/secousse de la tête qui le fit ressembler à une sorte de psychopathe tout droit sorti d'une pièce de Raimius. " Recule, petite fille ", gronda-t-il à nouveau. Puis il commença à apporter des caisses.

" Attends un instant ! " Gabrielle mit la main sur le bras de l'homme qui sauta vers elle comme un animal sauvage. Elle fit un bond en arrière, lui permettant d'apporter sept caisses dans la chambre.

Il posa la dernière caisse, puis se tourna vers le barde. " On en avait trois de plus, mais pour une raison inconnue, ils se sont enflammés et ont réduit ma maudite charrette en cendres ! J'ai fait tout ce que j'ai pu pour sauver ceux-ci et mon cheval. "

Le barde se rapetissa. " Merci " ne semblait pas assez approprié dans ces circonstances. Elle se retourna pour attraper quelques dinars de la bourse de Xena posée sur la table de chevet.

La guerrière tendit la main, agrippant le poignet du barde. " Qu'est-ce que tu fais ? "

" Je vais donner un truc à ce pauvre gars. "

Xena s'assit dans le lit, le drap s'affaissant autour de sa taille, elle se frotta les yeux et leva son meilleur regard tueur de seigneur de guerre. " Ne joue pas à saute-mouton avec une licorne. "

Le cocher se rendit compte que : un, quelle que soit sa fureur, il l'avait surmontée, et deux, il ferait mieux de partir avant que la guerrière ne décide de se lever. Il claqua la porte en partant.

" Xena. " Le barde tapa du pied. " Est-ce que tu essaies d'être drôle ou bien est-ce que tu es vraiment, vraiment radine ? "

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _

Un peu plus tard, Gabrielle alla vers le lit et remit les couvertures autour de la taille de Xena. Elle plaça un doux baiser entre les omoplates, souhaitant de beaux rêves à son amante. La vue de la silhouette élancée de Xena allongée sur le lit et totalement détendue provoqua un sourire nostalgique chez le barde. Les jours sur les routes étaient longs et difficiles, et ces périodes étaient trop rares et trop peu fréquentes. Elle combattit l'envie de retourner s'allonger auprès de Xena, ressentent un pincement de ressentiment envers toutes les autres choses qu'elles avaient à faire.

Gabrielle grogna silencieusement, se forçant à se concentrer sur la tâche à venir, qui était de lire le plus de parchemins possibles avant que Xena ne se réveille et ne pique une crise. Homerita n'avait pas mentionné l'intensité de ces parchemins. Les derniers s'étaient enflammés entre ses mains, lui laissant de la suie sur les doigts. Gabrielle ouvrit le suivant avec précaution et lut rapidement, avant d'en perdre le contenu, comme avec tant d'autres.

Elle soupira profondément et compta jusqu'à dix. Puis jusqu'à vingt. Elle en avait besoin chaque fois que le nom de l'expéditrice était celui de Vautour ou l'une de ses petites copines. Celui-ci venait de Magentria.

 

Sujet : Violée ! (était Ephiny & Phantès : une histoire d'amour. ")

Je me sens si violée ! Si abusée ! Si blessée ! Si trahie !

 

Gabrielle compta jusqu'à quarante. " Y'en a vraiment qu'ont rien de mieux à faire de leur temps ", marmonna-t-elle, avant de continuer à lire.

 

J'ouvrais innocemment mes parchemins l'autre jour et je me suis vue obligée de lire un truc sur l'amour équin. C'était affreux ! Je me sens si souillée ! Je pensais que cet endroit était sans danger pour les Amazones !

Modératrice de parchemins, il faut que tu intentes une action contre cette " Gabrielle galopante " avant qu'elle n'envoie plus de ces immondices puants à la liste.

Et aussi, pendant qu'on est sur le sujet de la violation des règles, je pense qu'il faut qu'on parle d'un certain barde dont je tairai le nom, et qui ne se sent plus.

Vous savez toutes de qui je parle. Ne me demandez pas de prononcer son nom.

 

Gabrielle se gratta le nez. Elle n'en avait pas la moindre idée assurément. Mais elle doutait que Magentria le savait elle-même. Quoi qu'il en soit, Gabrielle était sûre que la réponse se trouvait quelque part dans le tas de parchemins qui l'entourait.

Son regard retourna vers Xena qui dormait toujours comme un bébé et continuerait probablement encore un bon moment. Gabrielle sourit d'un air narquois un moment, avant d'attraper le parchemin suivant. Oh bon sang, il était déjà chaud au toucher. Ayant appris sa leçon, elle le déroula, puis plaça le bougeoir sur un coin pour le maintenir en place.

Les yeux verts balayèrent l'énorme longueur du parchemin. Le barde leva les yeux au ciel. L'expéditrice, cette idiote, avait recopié le texte des trois parchemins précédents au bout de celui-là ! Par les Dieux, pourquoi est-ce que les gens faisaient ça ? Est-ce qu'elles ne pouvaient pas utiliser ce qu'elles avaient entre les oreilles et lire le sujet uniquement, ou du moins n'en utiliser qu'une petite partie ? C'est pas comme si les parchemins poussaient sur les arbres. Bon, d'accord, c'était le cas. Mais là n'était pas la question !

 

Sujet : Règles (était Violée !)

De : Cyclope enchaîné

Je suis d'accord avec Magentria. Ceci est supposé être un endroit sûr. Je parie que cette Gabrielle n'a jamais joué devant une audience sobre une seule fois. Ses écrits sont d'un amateurisme flagrant.

Et je suis contente que quelqu'un ait enfin les tripes d'amener Sappho sur le tapis. Ce n'est pas comme si elle était une déesse… ou même une VRAIE muse.

 

Sappho est sur la liste ? LA Sappho ? Gabrielle se mit à trembler à la pensée que la plus grande et prolifique barde en vie avait lu son travail. Est-ce qu'elle l'avait aimé ? Etait-elle émue ? Est-ce qu'elle avait ressenti les affres de l'accouchement d'Ephiny ? Impatiente de voir si Sappho avait fait un commentaire, elle ouvrit le parchemin suivant.

 

Sujet : Sappho (était Règles, était Violée !)

De : Célène

Je pense que tout le monde doit se calmer. Sappho n'a eu que deux représentations en tant qu'invitée à l'Académie des Bardes. Je ne pense pas que cela constitue une violation de notre règle contre des membres du Cercle appartenant à l'Académie. Comment pourrait-elle être l'un d'EUX ? Elle est clairement l'une de NOUS. Par ailleurs, ne devrions-nous pas toutes être fières de sa réussite, plutôt que d'en être jalouses ? Elle est entrée à l'Académie grâce à la haute recommandation de ses lecteurs.

L'une de nous est reconnue. Si longtemps, nous avons espéré avoir quelqu'un à l'Académie. Maintenant que nous avons un pied dans la porte, ne la laissons pas se refermer dessus.

 

Gabrielle jeta le parchemin sur la pile à ses pieds - ceux qu'elle allait recycler plus tard.

Tous n'étaient pas incendiaires. Mais les parchemins redondants sur le thème " arrêtez cette folie " étaient tout aussi ennuyeux !

Le barde s'interrompit pour réfléchir à ce point. Oh Dieux ! Je suis en train de devenir comme l'une de ces Bacchantes ! Attends Gabrielle. Ces filles font partie des bardes les plus connues de la Grèce. Elles ne peuvent pas être des Bacchantes mangeuses d'âme, pas vrai ? C'est juste l'impression que ça donne. Quelques bardes du Cercle étaient connues pour faire fondre en larmes un homme adulte avec leur prose inspirée. Même Xena serait touchée si elle voulait bien rester éveillée une représentation entière !

Le regard de Gabrielle tomba sur le parchemin suivant.

 

Sujet : Sappho (était Règles, était Violée !)

De : Vautour

Jalouse de Sappho et de son culte ? Ça va pas non ? La ponctuation ? Elle en a déjà entendu parler ? Je voudrais bien savoir pourquoi exactement je serais jalouse de quelqu'un qui ne retrouverait pas ses petits dans…

 

Pouf ! Le parchemin se désintégra. Les sourcils clairs se froncèrent. Gabrielle devait admettre qu'elle était impressionnée. Celui-ci ne s'était pas enflammé du tout. Il avait sauté ce stage en devenant directement un tas de cendres.

Comme vingt-sept parchemins sur les trente suivants.

Et c'est alors qu'elle fut frappée. PAR LES DIEUX ! Jusque là, elle pensait que ce n'était qu'un mythe, quelque chose murmuré uniquement par les esprits créatifs dans les couloirs de l'Académie, mais maintenant elle n'en doutait plus.

Son esprit lui souffla les mots qu'il était trop choqué pour les prononcer à voix haute.

La Guerre du Feu…

Incapable de tenir plus longtemps, Gabrielle tira une nouvelle feuille de parchemin et une plume de sa sacoche. Le Cercle Littéraire de Lesbos n'était pas du tout ce à quoi elle pensait. Elles avaient probablement besoin que quelqu'un leur rappelle le but original. Elle était particulièrement confiante dans leur capacité à apprécier la perspective fraîche d'une nouvelle membre. Elle mâchouilla le bout de la plume un moment. Puis, prenant une inspiration profonde, elle commença à laisser parler son cœur.

Depuis le lit, Xena regardait subrepticement sa compagne écrire. Il était clair, par l'éclat déterminé dans le regard du barde, qu'elle était en mission. Mais quelque part, Xena pouvait détecter une légère tristesse dans ces yeux verts déterminés. Quelque chose ne tournait pas rond.

Et elle allait trouver ce que c'était.

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Une cavalière du SDPH s'approcha du barde et de la guerrière, qui ne s'étaient pas inquiétées de ralentir leur pas vers le marché alors qu'elle s'avançait. Comme Xena l'avait succinctement évoqué la veille au soir, s'arrêter pour chaque facteur ne leur causerait que des ennuis.

La femme pantela, " Vous… "

" Avez ", proposa Xena.

" Des messages ", termina Gabrielle d'un air maussade alors qu'elles tournaient le coin.

" En fait ", la femme mit la main dans son sac, " vous n'avez qu'un seul parchemin. Mais on est obligé de dire le slogan. Quel que soit le nombre. "

" Salauds de commerciaux sans cœur ! "

La cavalière ne put que hocher la tête à la sagesse évidente de la guerrière et à sa connaissance du monde des affaires.

Gabrielle s'épanouit à ces mots. " Vraiment ? Juste UN SEUL parchemin ! " Ça c'était plutôt pas mal.

" Vraiment ", confirma la cavalière.

Gabrielle prit le parchemin avec précaution, poussant un énorme soupir de soulagement lorsque le bout de ses doigts douloureux effleura le papier. Le parchemin n'était même pas chaud !

La cavalière regarda Xena. " Alors ", réclama-t-elle en tendant la main pour avoir quelque chose pour la peine.

Deux sourcils jumeaux montèrent vers le ciel. " Si un homme te dit que tu ne peux pas tomber enceinte si vous vous envoyez en l'air sur un cheval, c'est rien qu'un c… "

" Xena ! "

Les yeux de la cavalière s'agrandirent puis ne devinrent que deux fentes. " Alors, ce vaurien de menteur de… "

" Oui, oui ", approuva la guerrière d'un ton suffisant, riant alors que la cavalière sortait sa dague et filait à toute vitesse dans la direction de la ferme de son ex.

Gabrielle secoua la tête. Et dire que les gens trouvaient les Poteidaiens naïfs.

" Je vais faire faire une balade à Argo. Je reviens dans une minute ? " Dit Xena en montant sur le cheval de guerre.

" OK. " Gabrielle rit, peu dupe de l'essai de sa compagne de sortir pour aller acheter les provisions. Le barde profita de ces quelques moments d'intimité pour lire son nouveau parchemin.

 

A : Gabrielle de Putois Puant

De : Modératrice de liste

Sujet : Avertissement

Je te demande de bien vouloir te référer aux règles de parchemins pour les envois spéciaux.

De plus, la confirmation de ton inscription doit avoir lieu au prochain quartier de lune. Tu voudras bien confirmer ta présence à Athènes aux date, lieu et heure indiqués ci-dessous, pour qu'un contrôleur de liste puisse te rencontrer.

Parce qu'elle a parrainé ton inscription, Homerita ainsi qu'un membre impartial de la liste, agiront en tant que contrôleur.

 

Hein ? Des règles pour les parchemins ? Un contrôleur de liste ? Je pense que quelque chose m'échappe là. Elle lut jusqu'à la date. C'est ce soir ! par Zeus ! Gabrielle se frappa le front.

Par Hadès, qu'est-ce qu'elle allait bien pouvoir raconter à Xena ?

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A suivre dans la 2ème partie

 

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