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hurricanewatch10B

Page history last edited by Fausta88 14 years, 9 months ago

Avis de tempête

Hurricane Watch

 

 

par Missy Good

 

Traduction : Fryda

 

 

Pour les démentis, voir la première partie.

 

**********

Partie 10B

**********

Chapitre 98

 

Dar regarda le personnel de l'île déposer la nourriture, et attendit que les deux serveurs hispaniques partent avant de vérifier le contenu, piquant un muffin au maïs et un peu de beurre, gagnant l'attention instantanée du Labrador collé à son pied. Elle cassa le muffin, puis ouvrit le plat très chaud et fermé, et prit une cuillère d'œufs brouillés qu'il contenait, et en mit un peu sur chaque morceau. Puis elle s'installa pour un moment de paix, contente de laisser Kerry faire les honneurs pour l'instant.

 

Le roulis du bateau l'apaisa alors qu'elle mâchait, permettant à ses nerfs de se calmer. Ce n'était pas la cérémonie qui l'inquiétait, elle s'en rendit compte, c'était le fait qu'elle allait exposer une partie très personnelle d'elle-même à quelqu'un d'autre que Kerry.

 

Ouille. Dar soupira. Bon, reprends-toi, morveuse, après tout ce truc, ils te soupçonnaient d'avoir un côté guimauve de toute façon. Elle partagea le muffin avec Chino, puis elle inspira et retourna sur le pont, en portant une Thermos de café et une pile de tasses mauves en polystyrène. Du polystyrène mauve. Où diable ces gens trouvaient-ils des trucs comme ça ? Elle avait demandé du polystyrène classique et avait eu en retour une grimace de Clemente comme si elle avait demandé des fichues assiettes en carton…. Il avait voulu apporter un service en porcelaine pour le café. Alors c'était son compromis, supposa-t-elle, en secouant la tête.

 

" Hé, Dar. "

 

Une voix appela depuis les docks. Elle se retourna pour voir Colleen, vêtue d'un short de marche fraîchement repassé et un polo blanc, et était accompagnée d'un homme grand et costaud en sweat-shirt et bermuda qu'elle devina être le pasteur. " Bonjour. " Elle attendit qu'ils aient traversé la passerelle et leur fit un sourire réservé. " Tu veux bien apporter ça à l'avant, Colleen… je vais démarrer les moteurs. " Elle jeta un coup d'œil au pasteur. " Bienvenue à bord. "

 

L'homme tendit une main que Dar se sentait libre de prendre maintenant que Colleen l'avait aidée en prenant le café et les tasses. " Bonjour… vous devez être Dar. "

 

Dar inclina la tête, favorablement impressionnée par son visage amical et sa poignée de main ferme. " C'est exact… vous êtes le pasteur Robert ? "

 

Il rit. " C'est ça… c'est mieux que Pappy Bob, comme mes neveux m'appellent. " Il s'éclaircit un peu la voix. " C'est un plaisir de vous rencontrer… de la façon dont Kerry parle de vous, j'ai l'impression qu'elle a trouvé quelqu'un de spécial. " Il sourit un peu à la mine déconfite de Dar. " Je connais Kerry depuis qu'elle est petite fille. "

 

Un soupçon de chaleur monta dans les yeux de Dar. " Je parie que vous connaissez quelques histoires, hein ? " Elle aborda facilement le sujet. " Est-ce qu'elle était coquine ? "

 

" Ooohhh…oui… tout… euh… plein. " Il commença à rire. " Et oui, elle l'était c'est sûr… surtout quand elle venait au catéchisme. "

 

" Mm… on devrait se parler. " Dar lui accorda un sourire, les yeux brillants de malice. " V'nez à l'avant… je vais nous emmener en mer. " Elle s'interrompit. " Merci d'être venu ici… je ne peux pas vous dire ce que cela signifie pour Kerry… " Elle hésita. " Et moi. "

 

Il rayonna. " C'est un plaisir pour moi… et je suis un lève-tôt de toutes les façons. La pensée de faire ça au lever du soleil… dehors sur l'Atlantique, sous la propre voûte de Dieu… c'est parfait. "

 

Oh, décida Dar instantanément, je l'aime bien. " Génial. " Elle avança et défit les cordages, libérant le bateau du dock. Puis elle alla vers la passerelle et lança les deux moteurs diesel, les réglant de manière experte pour faire reculer le vaisseau hors de son marquage. Elle entendit un rire vers la proue, et jeta un coup d'œil pour voir Kerry qui étreignait son ancien pasteur, une expression de ravissement à peine voilée sur le visage.

 

Dar sourit tout en guidant lentement le bateau hors de la marina pour l'emmener vers le Cut. La brise rafraîchissante soufflait ses cheveux vers l'arrière, et elle prit une inspiration d'air salé, se souvenant de toutes les fois où elle avait fait face à l'aube, comme à cet instant.

 

Sauf, bien sûr, que le bateau avait été bien plus petit.

 

Et qu'elle avait été seule à bord.

 

Une chaleur solide s'installa sur son pied et elle baissa les yeux pour voir Chino blottie là.

 

C'était différent, pas de doute.

 

Duks se fraya un chemin vers elle et s'appuya contre la rambarde. " Alors … comment ça va ? "

 

Dar lui jeta un coup d'œil, puis regarda de nouveau ses jauges. " Le temps est superbe, l'eau est calme… on ne peut pas demander mieux. Pourquoi ? "

 

Duks se gratta la mâchoire et regarda l'horizon légèrement grisé. " C'est dur pour toi, Dar ? " demanda-t-il, en la regardant. " De nous laisser tous entrer dans ta vie privée comme ça ? "

 

Dar ajusta l'accélération, en profitant pour retarder sa réponse. Elle finit par soupirer. " Est-ce que ça compte ? "

 

Le comptable renifla doucement. " Ça me suffit, comme réponse ", lui dit-il. " Si ça peut te consoler, je pense que ça t'a fait du bien. "

 

Les yeux bleu clair trouvèrent son visage, puis revinrent vers l'eau, la scrutant. "Il m'a fallu du temps pour m'y habituer ", admit-elle doucement. " Il a fallu que je change ma façon de penser sur un tas de choses. "

 

Il hocha la tête. " Je m'en doutais. " Un doux éclat de rires s'éleva de la proue, et il regarda pour voir Kerry qui sautillait un peu, secouant le doigt vers Mariana. Il retourna son regard et surprit Dar à regarder la jeune blonde, un sourire inconscient sur les lèvres. Il rit doucement et secoua la tête.

 

" Très bien, alors où on va ? " Demanda Colleen en écartant les bras sur la rambarde et en regardant Kerry. " Aux Bahamas ? "

 

" Non… enfin, j'espère que non. " Kerry sourit, en regardant l'horizon. " Dar n'a rien dit… ou, pour être plus précise, elle m'a donné des coordonnées GPS, et d'après moi, c'est quelque part dans les détroits de Floride. " Elle s'appuya sur la rambarde. " Elle a dit que ce n'était pas si loin… juste assez loin pour ne plus voir la ville. "

 

Ils étaient sortis du Cut maintenant et se dirigeaient vers l'océan, le rugissement puissants des moteurs du bateau à plein régime alors que Dar les poussait sur la lumière douce grisonnante. L'océan était calme, avec juste une légère brise pour bouger la surface sombre de l'eau, et le clapotis occasionnel des poissons qui pointaient le nez dans l'aube, alors que l'horizon passait du noir au lavande, étirant une bande de couleurs pastelles au-dessus de la bordure du monde.

 

Après environ vingt minutes, le rugissement s'atténua, et Kerry avança jusqu'à la rambarde, s'appuyant pour repérer un bout de terre dans la lumière montante. " Je pense que c'est ici ", annonça-t-elle avec un sourire. " C'est une île. "

 

Ils s'attroupèrent tous autour d'elle et regardèrent, fixant l'amas d'arbres qui se dessinait dans la lumière tamisée. Une barrière de corail, semblait-il, avec juste assez de terre pour permettre la présence d'algues et de palétuviers , avec un banc de sable qui sortait de l'eau.

 

Dar approcha le bateau, et lança une corde autour d'une branche qui pendait, la sécurisant, puis elle coupa les moteurs, le silence soudain les étonnant presque alors que le clapotis des vagues et le doux sifflement de l'eau effleurant la rive devinrent très évident.

 

Tout le monde jeta un coup d'œil aux eaux grises et léchantes entre le bateau et l'île, puis vers Dar. Kerry s'approcha et mit un bras autour de son épaule. " Hum… Dar ? "

 

" Oui. " Des yeux bleus innocents, très innocents.

 

Kerry se mâchouilla la lèvre. " As-tu… hum… réfléchi à tout ça ? "

 

" Oui. " Dar battit des cils. " Pourquoi ? "

 

Kerry se pencha un peu plus. " Je ne sais pas si tout le monde sait nager, ma chérie ", murmura-t-elle. " A moins que tu ne veuilles que la cérémonie se tienne à bord. "

 

" Nan. " Dar lui tapota l'épaule. " Je reviens tout de suite. " Elle mit les mains sur la rambarde, se souleva et atterrit dans l'eau avec un léger éclaboussement. Les vagues lui arrivaient au milieu des cuisses, et elle avança vers l'île à grandes enjambées.

 

" Qu'est-ce qu'elle fait ? " Colleen s'approcha de Kerry vers la rambarde et jeta un coup d'œil. Le reste du groupe la rejoignit, même Chino passa tête au travers et renifla.

 

" Je n'en ai pas la moindre idée ", murmura Kerry. " Ça doit être un banc de sable… regarde comme c'est peu profond par ici. "

 

Les regards se tournèrent vers elle. " J'espère qu'on ne va pas rester coincés ", fit remarquer Mari avec un sourire. " Vous imaginez l'histoire que ça ferait ? "

 

Kerry regarda dans la lumière montante, en riant. " Non… elle nous a ancrés assez profond… ça remonte ici… je peux voir l'eau s'éclaircir. " Elle se pencha. " Hé Dar… qu'est-ce que tu fiches ? " Ils pouvaient entendre des bruits d'éclaboussures venir vers eux.

 

L'eau se sépara et puis Dar réapparut de derrière un tournant, son short mouillé presque jusqu'aux reins et une corde sur une épaule. Elle avança fermement vers le bateau et alors qu'elle se rapprochait, ils virent quelque chose qu'elle traînait derrière elle. Le vent tirait sur ses cheveux noués, envoyant des petites mèches sur son visage, et un éclair de blanc apparut lorsqu'elle leur sourit. " Et voilà. " Elle tendit la corde. " Tirez. "

 

Duks attrapa la corde et tira, et ils regardèrent la plate-forme recouverte de bernacles venir vers eux. Elle était vieille, mais semblait en un seul morceau, faite de bois blanchi par le soleil monté sur des pontons en caoutchouc.

 

" Dios Mio… c'est une passerelle ", dit Maria, surprise. " Comme vous êtes maligne, jefe. "

 

Dar s'appuya contre le bateau et amena le pont de bois en place, l'attachant à la rambarde. " Et bien, en fait, j'ai fait ça à un moment où j'étais bien moins maligne. " Elle leur lança à tous un regard franc et ironique. " Le lycée, pour être exacte. " Elle utilisa la rambarde pour se hisser, se mit sur le pont et retira un morceau d'algue impudente qui s'était accrochée à sa cuisse. " L'eau est bonne. "

 

Kerry avait retiré l'échelle de plongée du crochet et elle était en train de l'installer, puis elle se laissa descendre sur le pont. Il tangua sous son poids mais tint fermement, et elle sautilla un peu. " Et bien, pour un projet d'atelier scolaire, c'est du solide. " Elle fit un sourire chaleureux à sa compagne. " C'est bon… allons-y, les amis. "

 

Avec quelques hésitations et des cris étouffés, ils obéirent, et atterrirent en sécurité sur le pont avec peu de problème, avançant vers la petite plage qu'ils pouvaient voir devant eux. Dar attendit pour fermer la marche et attraper Chino, puis elle suivit, peu surprise de voir que Kerry l'attendait. " Hé. "

 

" Hé… " Kerry jeta un coup d'œil alentours. " Alors c'est une vieille cachette à toi ? " Elle sourit. " C'est sympa ici. "

 

Dar prit une profonde inspiration de l'air familier. " On peut dire ça… la plupart des gamins ont des cabanes dans les arbres... c'était la mienne. " Elle descendit du ponton sur la plage douce et sablonneuse. " C'est trop petit pour intéresser qui que ce soit, et c'est le meilleur endroit que je connaisse pour regarder le soleil se lever. " Elle s'interrompit, alors qu'elles avançaient vers le petit groupe qui se tenait sur la plage dans la lumière montante. " Ou juste pour rêvasser. "

 

Kerry leva les yeux vers elle. " Je parie que tu as fait des fêtes géniales là-dessus. " Elle donna un petit coup dans les côtes de sa compagne.

 

Dar regarda les palétuviers emmêlés en se souvenant. " Tu es la première personne que j'ai jamais emmenée en mer ", dit-elle doucement.

 

Kerry inspira brusquement de surprise. " Oh. " Puis elle mit le bras autour de Dar et s'appuya contre elle et elles continuèrent en silence.

 

Elles rejoignirent le petit groupe sur la plage, où les vagues roulaient doucement et sifflaient avec une régularité presque hypnotique. Des mouettes volaient au-dessus de leurs têtes, en cercles paresseux, attendant le soleil qui peignait maintenant l'horizon de bandes de corail et d'un roux profond. Seule une fine trace de nuages obscurcissait la vue, et la brise montait comme par anticipation.

 

Dar posa Chino, et la regarda faire jaillir l'eau avec excitation, et rencontrer un crabe surpris presque immédiatement.

 

" Ouaf ! " Aboya Chino, en regardant le crabe reculer. " Ouaf ! "

 

Le groupe se mit à rire. " Chino. Pas par-là ! " Dit Colleen d'un ton d'avertissement, en poussant le crabe dans son trou du bout de sa chaussure. " Tu vas te faire mordre le museau. "

 

Dar s'éclaircit la voix. " Merci d'être venus, les gars. "

 

" Merci de nous avoir invités ", répondit promptement Mari. " Je ne peux pas imaginer une meilleure façon de passer le samedi matin. "

 

La grande femme mit les mains dans ses poches et regarda l'horizon. " Je sais que le lever du soleil n'est pas la tasse de thé de tout le monde… mais ça m'a semblé approprié parce que j'ai toujours considéré l'aube comme le moment de… " Elle s'interrompit. " De commencer les choses. "

 

Duks rit doucement. " J'ai toujours soupçonné que la raison pour laquelle tu avais toujours un pas d'avance sur nous, c'était que tu te levais plus tôt, ma grande ", déclara-t-il, avec un sourire ironique. " Content de voir que j'avais raison. "

 

Même Dar se mit à rire. " Merci ", répondit-elle en traînant la voix, puis elle garda un silence embarrassé.

 

" Enfin, ne les laisse pas dire que c'est de ta faute ", dit Kerry en s'approchant de Dar, et elles firent face à l'aube montante. " Le pasteur Robert était de passage à Miami… il est mon pasteur depuis l'âge de… bon, disons depuis longtemps. " Elle s'interrompit, en prenant une légère inspiration nerveuse.

 

Un autre tour de rires légers.

 

" Et il a proposé de présider une cérémonie d'engagement… et j'en ai un peu parlé à Dar, alors… c'est de ma faute si nous sommes tous ici ", continua-t-elle bravement. " Alors, je pense qu'il est temps de commencer. " Elle entendit Dar déglutir clairement à ces mots, et lança un regard un peu inquiet à sa compagne.

 

Le pasteur Robert fit un pas vers elle, son sweat-shirt noir uni faisant ressortir la croix en argent poli sur sa poitrine. Il sortit une petite bible et la tint levée, les regardant doucement.

 

Kerry lui sourit en retour, ses mains trouvant instinctivement celles de Dar, ressentant le léger tremblement. Elle jeta un coup d'œil à la grande femme, et vit le serrement rapide de ses lèvres, et le mouvement soudain des muscles de sa mâchoire serrés sous la peau. Une douce pression de sa main amena cependant un sourire aux lèvres serrées.

 

Le pasteur croisa les mains. " Mes enfants ", dit-il, doucement, puis il jeta un coup d'œil à Dar. " Ça va si je vous appelle comme ça, oui ? "

 

Dar hocha la tête. " Bien sûr. " Elle laissa passer un souffle, pas très sûre de ce à quoi elle devait s'attendre de sa part.

 

" Bien. " Il soupira, puis commença à parler, sa voix passant à un ton plus rond et plus moelleux. " Mes enfants… nous sommes ici devant Dieu, sous Son ciel, et au milieu des eaux de la vie qu'Il a mis sur la Terre. " Il s'interrompit. " Et tout comme ces choses existent grâce à Lui, et échappent à notre contrôle, ainsi l'est la réunion dans l'amour de ces deux personnes qui se trouvent devant moi ; aussi cette cérémonie n'est ni une permission, ni une sanction, ni une régularisation, mais plutôt une simple affirmation d'une vérité qui est l'un des plus beaux cadeaux que Notre Seigneur nous a offerts. "

 

Le ciel s'éclaircit, et la mer passa du gris à un millier de tonalités de vert.

 

Dar prit une inspiration et la relâcha. Attendant.

 

" Aussi je vais déclarer ici, au nom de Dieu, dont je suis le serviteur, que personne ne doit rompre ce que le Seigneur a décidé d'unir, et que Sa douce main vous guide, et vous protège pour le reste de votre vie. " Le pasteur se tourna vers Kerry, les yeux légèrement brillants. " Kerrison, je te connais depuis que tu étais une petite fille turbulente dans mes cours. "

 

Kerry réfréna un rire nerveux mais hocha la tête. " Oui, c'est vrai. "

 

" Je ne t'ai jamais connue comme quelqu'un qui donne sa parole sans y croire, ou qui commence une chose sans la ferme intention de la terminer, alors si tu me dis que tu veux passer ta vie avec cette personne, elle ferait bien de prendre garde ", dit le pasteur fortement. " Parce que pour toi, je sais au fond de mon cœur, que pour toujours veut bien dire ce que ça veut dire. "

 

Kerry sentit les larmes lui brûler les yeux, mais elle se contenta de hocher la tête pour confirmer.

 

Les yeux du pasteur allèrent vers Dar. " Je viens de vous rencontrer. " Sa voix était calme, et réfléchie. " Mais la personne que je vois devant moi est quelqu'un que je crois stable, et fidèle, et une amie sur laquelle on peut compter par-dessus tout. "

 

Surpris, le regard bleu alla vers son visage.

 

" Et je sens que votre parole, une fois donnée, n'est jamais reprise ", continua le pasteur.

 

Dar hésita, puis hocha doucement la tête.

 

Le pasteur Robert hocha également la tête. " Alors asseyez-vous près du Seigneur, car Ses mains portent doucement ensemble vos âmes. " Il leva le livre, et prit leurs mains jointes, les posant dessus sous la sienne. " Allez avec Dieu, et sachez que là où l'amour existe, Il est présent, maintenant, et pour toujours. " Une lumière d'un rose immaculé les éclaira, alors que le soleil arrivait à l'horizon, envoyant une palette de rouge, d'or et de teintes tropicales dans le ciel.

 

Le pasteur leur serra les mains, puis laissa tomber la sienne, les regardant se tourner l'une vers l'autre, le bruit de la vague soudain fort lorsqu'il s'arrêta de parler.

 

Kerry se sentit très nerveuse, consciente des gens qui regardaient, et de l'air attentif. Puis elle leva les yeux pour croiser le regard de Dar, et se sentit avalée, brillant dans la lumière rosée, chaude et familière, et son anxiété se dissipa. " Je commence, je pense. " Faisant appel à tout son courage, elle prit une inspiration, espérant se souvenir de tous les mots, au bon moment. " Je ne suis pas vraiment sûre de savoir d'où c'est venu… j'étais assise dehors à regarder l'eau, et à penser à toi, et quand j'ai baissé les yeux, c'était là… écrit de ma main. " Elle s'interrompit, se souvenant. " C'était comme si mon cœur l'avait écrit pour moi… mais, bref… " Kerry s'éclaircit la voix. " Quand je te regarde ", déclara-t-elle doucement.

 

Je vois le soleil et les ombres

 

Des eaux profondes et des rapides sauvages

 

Un cœur passionné et un esprit calme et précis.

 

Quand je te regarde,

 

Je vois tout ce que je suis, et tout ce que je peux espérer devenir.

 

Mon passé et mon futur,

 

Mon port de salut dans un monde terrible.

 

Quand je te regarde,

 

Je vois ma meilleure amie et ma compagne,

 

Ma protectrice et ma défenderesse,

 

L'amour de ma vie et la détentrice de mon âme.

 

Si je te perdais, je me perdrais aussi

 

Et je serais dans des ténèbres si profondes,

 

Qu'aucune lumière ne saurait me retrouver.

 

" Alors… où que tu ailles… " Elle finit presque dans un murmure. " Je te suivrai. "

 

Les rayons du soleil les arrosaient, laissant une partie du visage de Dar dans l'ombre, et sa poitrine bougea soudain, alors qu'elle reprenait sa respiration. " C'était magnifique ", murmura-t-elle, troublée de la familiarité des mots, et au tintement profond et résonnant qu'ils avaient eu en elle.

 

Kerry baissa les yeux puis les leva de nouveau. " Merci. "

 

Un petit silence embarrassé tomba. Puis Dar ferma les yeux et prit une profonde inspiration, se reprenant visiblement. " Bon, je ne suis pas douée pour les discours. "

 

Un léger rire.

 

" Et je n'ai jamais vraiment su comment utiliser les mots pour exprimer ce que je ressentais… alors je pense qu'il va falloir que j'improvise. " Ses épaules s'affaissèrent légèrement, puis elle ouvrit la bouche et commença à chanter.

 

Kerry la fixa, totalement hypnotisée, au point qu'elle faillit manquer les paroles.

 

Mais pas tout à fait.

 

C'est comme si j'étais née aujourd'hui

 

Comme si ma vie d'avant n'avait été qu'un rêve,

 

Ne touchant que la surface, sans aller au-delà

 

Sans faire partie du monde.

 

C'est comme si j'étais née aujourd'hui

 

Je sais que je dois maintenant prendre un chemin plus large.

 

Assez large pour nous deux, côte à côte

 

Affrontant ensemble le futur.

 

La mer est large,

 

Notre amour est encore plus large,

 

Couvrant la Terre de part en part.

 

Marche à mon côté,

 

Traversons le vent et le mauvais temps,

 

Pendant toutes les années que nous passerons sur cette Terre.

 

C'est comme si j'étais née aujourd'hui

 

Nous laisserons derrière nous un passé de tristesse.

 

Nous irons de l'avant dans la lumière du soleil,

 

Main dans la main, et nos âmes réunies.

 

Dar laissa sa voix s'éteindre, et elle garda le silence, mal à l'aise et consciente des regards concentrés sur elle. Qu'est-ce qui lui avait pris de faire ça ? Soupira-t-elle. Au moins c'était fini. Elle leva les yeux vers le visage de Kerry, presque furtivement, puis elle resta immobile, en voyant les larmes courir le long des joues de sa compagne.

 

Par pur réflexe, elle leva la main et les essuya. " C'était pas si terrible, quand même ? " Blagua-t-elle faiblement. " Je n'ai pas eu l'occasion de répéter. " Elle s'interrompit. " Pas beaucoup. "

 

" Qu… " La voix de Kerry se brisa et elle toussota, puis réessaya. " C'était superbe… merveilleux… où l'as-tu trouvée ? " Demanda-t-elle. " La chanson ? Et mon Dieu, Dar… tu devrais chanter plus souvent… tu as une si belle voix. "

 

Un murmure d'approbation accompagna ces mots, et Dar jeta un coup d'œil autour d'elle pour se rendre compte. " Merci. " Elle était douloureusement consciente de la rougeur intense qui colorait sa peau, et contente que son bronzage en couvre une grande partie.

 

Kerry s'approcha et l'étreignit dans une embrassade, enfouissant son visage dans la poitrine de Dar tout en la serrant très fort. Elle rendit l'étreinte, regardant par-dessus l'épaule de Kerry pour voir les regards respectueux tournés vers elle. Bon. C'était mieux qu'elle ne s'y était attendue. " Alors… je hum… " Dar se rendit compte qu'elle était clouée sur place par sa blonde compagne. " J'espère que tout le monde a faim… ils en ont mis assez pour nourrir la moitié du bureau. "

 

Cela rompit la tension respectueuse, et tout le monde se détendit. Dar sourit en sentant la main de Kerry serrer sa chemise.

 

Ouais. C'était vraiment différent.

 

Kerry renifla et recula un peu, en levant la tête pour regarder Dar. " Attends… j'ai encore quelque chose. "

 

Tout le monde se retourna pour la regarder alors qu'elle retirait la boîte en bois de son sac, puis elle repassa le sac à Colleen. Elle ouvrit la boîte et le soleil se déversa à l'intérieur, éclaboussant le brillant des cristaux.

 

Dar cligna des yeux. " Ouaouh… "

 

Kerry tendit les mains. " Tu veux bien tenir la boîte ? "

 

Ce que fit Dar, la tenant avec précaution dans ses paumes pendant que Kerry sortait les cristaux unis.

 

" Je suis… hum… je ne suis pas sûre de savoir d'où ils viennent, au départ ", dit doucement la jeune blonde. " Ils ont probablement une histoire que nous ne connaîtrons jamais… mais j'aime vraiment la façon dont ils sont uniques… " Elle sépara les deux objets, les tenant à la lumière. " Mais ils vont si parfaitement ensemble. " Elle les unit avec un faible clic satisfaisant. " J'espère que nous pourrons en faire de même. "

 

Dar lui sourit. " Je les aime beaucoup… ils sont magnifiques… je ne peux pas croire qu'ils sont devenus comme ça. "

 

Kerry rayonna, puis enroula une des chaînes autour de sa main et ouvrit l'autre, se pencha en avant et leva les bras.

 

" C'est pas la bonne ", dit Dar doucement, puis elle cligna des yeux, un peu surprise.

 

Kerry la regarda pendant un long moment, puis elle hocha la tête et changea de main, installant l'autre collier autour du cou légèrement bronzé de Dar. Elle l'embrassa doucement, puis se redressa alors que Dar prenait l'autre chaîne et la passait autour du sien, et le cristal se nicha de lui-même dans le creux de sa gorge avec un sentiment de tranquille appartenance.

 

Les yeux bleus se plongèrent dans les verts, dans un regard vieux comme le monde.

 

Elles s'embrassèrent de nouveau, alors que le soleil les baignait, éclaboussant les eaux qui entouraient l'île comme s'il se reflétait sur des murs de cristal.

 

Chapitre 99

 

" Oh non. " Colleen leva une tasse et sirota une gorgée de thé à la pêche odorant. " On dit que d'aller en ville la nuit, c'est pas dangereux… mais je peux vous dire que c'est rien à côté d'une virée à la bibliothèque du coin. "

 

Ils étaient assis à l'ombre, affalés dans le sable doux, en traînaillant sur le petit déjeuner, le soleil chaud et la brise régulière trop confortable pour donner envie de bouger. Dar était étendue, les pieds à moitié enfouis dans le sable, appuyée contre une planche de bois flottant, Kerry blottie à ses côtés.

 

" Allons, Colleen… comment une bibliothèque peut être dangereuse… qu'est-ce que tu as fait, t'y es allée à minuit ? " Objecta Kerry, avec un sourire. " Je suis allée à l'antenne de la plage… c'est plutôt sûr. " Elle s'interrompit. " Bon, à part les mecs un peu glauques sequestrés dans la section des périodiques. "

 

Colleen leva la main. " Oh non… non… c'était en pleeeiiiinnnn jour… je suis allée à la branche principale, pour chercher des trucs pour ce cours d'anthropologie où je vais… "

 

" Qu'est-ce qui vous a fait choisir ça ? " Demanda Mari avec curiosité.

 

" Ce truc du Cercle ", répondit succinctement Colleen. " Enfin… alors j'y vais et je demande ces bouquins… et le mec de l'accueil me regarde comme si j'étais quelqu'un qui parle l'une des trois langues qu'on ne parle pas à Miami, tu vois ? "

 

" Je vois. " Kerry emmêla ses doigts à ceux de Dar et sourit.

 

" Alors ils me disent que… c'est gardé dans une section de recherche spéciale et qu'il faut que je revienne et que je vois l'oracle ", dit la rouquine.

 

" L'Oracle ? " Duks se pencha en avant. " Ma belle, c'est de l'histoire ancienne. "

 

" Je blague pas ", répondit Colleen. " Alors je suis ce type, et il me conduit dans des couloirs sinueux pendant vingt longues minutes. "

 

" Alors tu aurais dû ressortir dans le détroit ? de Biscayne ", fit remarquer Dar sans rire.

 

" Chut ", dit Colleen d'un ton de réprimande. " C'est mon histoire, d'accord ? Enfin… alors on finit par arriver, et c'est la chose la plus bizarre… je pensais être prise au piège dans un rituel de la santeria. Il y avait ce comptoir, d'accord ? Et autour, des piles et des piles de ces cahiers de notes à feuilles mobiles, et des étagères avec les trucs les plus bizarres. "

 

Ils la regardaient tous.

 

" Des bougies, allumées, voyez-vous, et des crânes ! Des crânes ! Des têtes partout… et des petits morceaux d'armures et des trucs en cuir que je préfère oublier, et quelques cravaches dont je jure qu'elles portaient des plumeaux. "

 

" Tu inventes là ", dit Kerry platement.

 

" Sûrement pas… et derrière le comptoir, il y avait cette femme qui portait un masque bizarre couvert de plumes, et qui tapait sur un ordinateur. "

 

" Encore une cinglée " , dit Dar. " Est-ce que tu as pu avoir tes documents de recherche ? "

 

" Quoi ? " Colleen se mit à rire. " Tu blagues ou quoi ? J'ai jeté un coup d'œil à la paire de menottes fourrées sur le bureau et j'ai vite sorti mon petit cul blanc d'Irlandaise de là.... j'ai dû battre le record mondial de course à pied en filant. " Elle secoua la tête. " Je sais que certaines personnes s'impliquent vraiment dans leur travail, mais... Bon Dieu ! "

 

Ils se mirent tous à rire. " Bon, je suppose que c'est comme pour nous, les fêlés d'informaticiens avec nos petits Dogbert en peluche sur nos écrans. " Kerry sourit. " Encore que Dar a un Catbert. "

 

Ils regardèrent tous la jeune femme brune qui haussa les épaules. " Un cadeau des opérateurs de saisie. " Elle leva les yeux lorsque Chino se mit à aboyer quelque part dans le buisson à leur gauche. " Chino ! "

 

Le chiot se mit à aboyer encore plus fort, puis le buisson frémit fortement.

 

" Je vais la chercher " , dit Dar en soupirant, puis elle se mit debout et brossa un peu de sable sur ses jambes. Elle s'enfonça dans la surface douce en direction du son émis par le chiot excité. " Chino ! "

 

Elle repoussa un buisson puis se figea en entendant une voix basse. Un moment plus tard, un sourire éclaira son visage et elle se précipita.

 

" Peux pas t'taire un peu, espèce de rat ? " Disait la voix dans un murmure fort .

 

Dar écarta le dernier buisson et jeta un coup d'œil au travers. " Hé ! "

 

Des yeux bleus agacés se tournèrent vers elle. " Maudit cabot. "

 

Andrew Roberts était accroupi, une combinaison de plongée légère trois-quarts couvrant en partie son corps, et une pile d'équipement de plongée bien rangée sur le côté. Sous le soleil acéré, les cicatrices horribles de son visage étaient particulièrement évidentes, mais même cela ne pouvait masquer son sourire lorsqu'il leva les yeux vers sa fille. " Salut, morveuse. "

 

Dar marcha vers lui à grands pas et se laissa tomber à genoux à ses côtés. " Merci pour les friandises... je suis contente que tu aies pu venir... mais comment…"

 

" Je pourrais jouer au militaire et te dire que c'est top secret", dit son père d'une voix éraillée. " Mais la vérité, c'est que ton petit kumquat a joué de son regard vert pour que j'accepte. "

 

Dar sourit et baissa les yeux. " C'est quelqu'un, hein ? "

 

" Tu parles, Charles " Andrew étudia ses mains, qui caressaient une Chino satisfaite. " La cérémonie était vraiment belle " , lui dit-il. " C'est qui le prêcheur-là ? "

 

Un léger rire. " Le pasteur de Kerry, du Michigan. Il est en vacances. "

 

Un silence léger tomba. " T'sais... je me suis toujours demandé ce que je ferais si je devais te conduire jusqu'à ce foutu autel", dit Andrew d'un air songeur. " Je pensais que personne au monde ne pourrait me convaincre que qui que ce soit était assez bien pour ma gamine. "

 

Dar s'assit dans le sable près de lui, et entoura ses genoux des deux bras. " Je me souviens avoir pensé... que je ne me marierais pas sauf si je pouvais trouver quelqu'un comme toi ", lui dit-elle doucement, sentant une main se poser sur son épaule. " Puis je me suis rendue compte que tu étais unique. "

 

" Paladar, si tu me fais pleurer, je te mets une fessée ", gronda son père. " C'est bien assez que j'ai dû écouter toute cette belle poésie, et toi qui chantais et tout et tout... J'ai failli me noyer ici. J'ai presque dû sortir mon fichu kit de dessalement. "

 

Dar émit un léger rire. " Désolée. " Elle étudia le sol, fait de sable légèrement gris mélangé avec des coquillages. " Merci d'être venu. Ça signifie beaucoup pour moi. "

 

Andrew tendit la main et lui caressa les cheveux avec embarras. " Ça me fait plaisir de te voir heureuse, morveuse ", murmura-t-il. " Je pense que tu as trouvé quelqu'un de vraiment bien. "

 

Dar tourna la tête et le regarda. " Merci... moi aussi. " Elle s'interrompit. " Tu veux manger ? "

 

" T'es en train de me dire que t'as des provisions dans ce yacht ? " Dit-il en riant.

 

Un rire penaud. " C'est un peu ça... allez... viens t'asseoir avec nous pour faire la fête. "

 

Une expression de tristesse colora son regard. " Nan... tu sais bien que j'aime pas trop la compagnie, morveuse. "

 

Dar hocha la tête. " Moi non plus... mais j'ai fini par apprendre que parfois, ce qui compte c'est ce qui est important pour les autres... et j'aimerais vraiment présenter mon père à mes amis. " Elle soutint son regard. " S'il te plait, papa ? "

 

Andrew la regarda pendant un long moment de tension. L'émotion principale que Dar pouvait voir dans ses yeux était une peur terrible et douloureuse ; des yeux qui se fermèrent, puis se rouvrirent alors qu'il laissait passer un souffle. " Tu ne sais pas ce que tu me demandes, Paladar. "

 

Dar sourit avec nostalgie. " Si, je le sais. "

 

Puis elle attendit, écoutant le son doux des vagues tout autour d'eux, et la respiration satisfaite du chiot blotti à leurs pieds.

 

" Très bien ", dit enfin son père. " Si tu as pu te mettre à chanter devant tous ces gens, je pense que j'peux faire ça. ", marmonna-t-il. " Allez, on y va… j'ai faim. "

 

Dar se mit debout et prit sa main, ignorant le regard noir alors qu'elle l'emmenait vers la plage, Chino sous son bras.

 

Chapitre 100

 

" Où est-ce qu'elle a bien pu aller ? " Dit Kerry d'un ton inquiet, en se mettant à genoux. " C'est vraiment une petite île… et c'est vraiment un grand chiot… elle ne peut pas s'être perdue aussi vite. " Elle regarda vers le buisson, en se protégeant les yeux des mains, puis s'immobilisa, le souffle coupé. " Oh. "

 

" Il y a quelqu'un avec elle ? " Duks se souleva sur un coude. " D'où est-ce qu'il sort ? "

 

Kerry regarda le duo qui s'approchait avec un sentiment d'étonnement. " Non… je n'arrive pas y croire. " Elle se mit debout et trotta vers eux, faisant un grand sourire à Andrew tout en l'entourant de ses bras. " Papa… c'est génial. "

 

Le père de Dar se figea, et réussit à donner l'impression qu'il était attaqué par un grand alligator amical et parlant. " Elle fait ça à tout le monde ? " Demanda-t-il à Dar, qui se mordait la lèvre pour ne pas rire.

 

" Non ", lui dit Dar. " Juste aux gens qu'elle aime. "

 

Andrew soupira puis étreignit la jeune blonde à son tour. " Salut, kumquat… " Il se joignit à elles pour rejoindre le reste du groupe, faisant face à des regards curieux qui passaient d'un air interrogateur de l'homme de haute taille à Dar.

 

" Les amis, dites bonjour à mon père ", annonça Dar tranquillement. " Il s'appelle Andrew… papa, voici Duks et Mariana, et Maria, qui travaillent avec nous, et le pasteur Robert, du Michigan. "

 

Tout le monde était un peu embarrassé, mais Andrew saisit l'occasion et s'installa, sa combinaison de plongée craquant légèrement. " Content de vous rencontrer ", dit-il d'un ton neutre, puis il regarda sa fille. " T'as pas parlé d'œufs ? "

 

" Dios Mio… ", dit soudain Maria. " C'est vous qui envoyez ces belles fleurs ! Je reconnais votre voix. "

 

" Oh… les roses couleur pêche ? " Mariana sourit. " Je me demandais… "

 

Andrew leur jeta un regard noir. " Ben… z'avez collé sa photo dans toute la ville, fallait bien que je fasse quelque chose. "

 

Dar hocha la tête, puis alla chercher une assiette pour son père. Elle sentit une main sur son épaule et se retourna, pour voir de doux yeux couleur vert océan qui la regardaient chaleureusement. " Il est venu. "

 

" Mmhmm ", Kerry acquiesça. " Tu as réussi à l'amener ici avec nous… Dar, c'est stupéfiant. "

 

Dar ajouta des rillons à l'assiette et les couvrit de sauce. " C'est la journée des renouveaux. " Elle regarda vers l'océan puis son regard revint vers la jeune blonde. " Je me demande ce qui va nous arriver maintenant ? "

 

Kerry lui prit l'assiette, et glissa un bras autour de sa taille. " J'ai hâte de savoir. "

 

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Fin

(pour l'instant)

Est-ce qu'il y aura une suite ? Et bien… j'aimerais bien savoir ce qui va se passer quand Kerry va témoigner… et si les parents de Dar se remettront jamais ensemble… et bien entendu…

Ouais, il y a une suite.

Merci de m'avoir suivie… Missy Good

 

Note de la traductrice, Fryda : J'espère que les deux héroïnes de Missy vous auront encore fait rêver. A suivre, peut-être…

Fryda, traduction finie le 20/10/2000 

 

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