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LA FACE AVEUGLE DE L'AMOUR3

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on October 24, 2007 at 4:31:44 pm
 

LA FACE AVEUGLE DE L'AMOUR

 

 

 

 

par Dreams

 

Traduction : Keegan (keegan@libertysurf.fr) et Emilie (happymeal@hotmail.fr)

 

 

 

Démentis etc : voir Part 1

 

Ecrivez-moi : Parce que j'adorerais savoir ce que vous en pensez. On peut me joindre à dreams@midnightisland.com

 

 

 

3

 

 

 

"Ca te fait te sentir plus proche de Dieu ?" demanda Adrian d'un air sardonique, incapable de garder le silence plus longtemps. "D'où ça sortait ?"

 

Julianne regardait fixement par la vitre de la limousine, regardant New York passer dans un flash d'éclatantes lumières. "C'était si mauvais que ça ?"

 

"Non", admit Adrian. "Je suis sûr que Dr. Laura vient juste de t'ajouter à sa liste de célébrités à contacter en cas d'urgence."

 

Julianne soupira, se sentant soudain déprimée.

 

"Mais je suis heureux d'être l'homme le plus fabuleux que tu aies jamais rencontré", commenta-t-il fièrement.

 

Julianne lui lança un regard. "Ne le laisse pas te monter à la tête,", lui dit-elle. "La concurrence n'est pas très impressionnante".

 

"Je prendrai ce que je pourrai," dit Adrain avec un sourire. "Je crois que ton image d'hétérosexuelle craignant Dieu a plutôt bien été établie. Tu devrais être fière."

 

"Fière de quoi ?" s'interrogea Julianne. "Que mes talents d'actrice tiennent la route même sans script ? C'est tout du cinéma. Ma vie, mon image. Parfois, je suis tellement prise par les mensonges que je ne sais plus ce qu'est la vérité."

 

Adrian lui toucha la jambe. "Au moins tu m'as pour te le rappeler."

 

Cela lui arracha un sourire. "Mon seul et unique sauveur."

 

"Je pense que prétendre d'être ton petit ami sera bon pour ma carrière," dit-il, moqueur. "Qu'est ce que tu en penses ?"

 

"Je pense que tu es un merveilleux scénariste et réalisateur," répondit-elle honnêtement. "Et si tu me laissais faire, je produirais tes films dans la minute."

 

Adrian haussa les épaules. "C'est tricher, ma chère", répliqua-t-il.

 

"C'est Hollywood, mon chéri. C'est tout à propos de qui tu connais. Le talent vient après."

 

La limousine se mit à l'arrêt devant le Plaza. "Il est temps d'échapper aux masses," dit Julianne avec un soupir, remarquant la foule déjà rassemblée.

 

"Comment savent-ils toujours où je vais être ?"

 

"Par enchantement," répondit Adrian.

 

  • * *

 

Cachée à l'abri de l'appartement de grand standing, au dernier étage, qu'elle partageait avec Adrian, Julianne se retrouva dehors sur la terrasse. Appréciant l'air frais printannier sur ses cheveux, et la vue sur Central Park au dessous d'elle.

 

"Tu vas attraper ta mort là-dehors," dit Adrian, frissonnant à ses côtés. "Reviens à l'intérieur."

 

"Plus tard."

 

"Quelque chose dont tu veux me parler ?"

 

"Adrian, dis-moi quelque chose. Si le monde est une scène de théatre, pourquoi ai-je l'impression d'être la seule à jouer ?" interrogea Julianne.

 

Adrian considéra la question pendant un moment, puis haussa les épaules. "Parce que tu es égocentrique et égoïste."

 

Julianne rit, puis redevint sérieuse. "Tu le crois vraiment ?"

 

"Non. Mais je crois que tu as parfaitement réussi à convaincre tout le monde que tu l'es. Y compris toi-même."

 

"Une garce égocentrique, égoïste, hétérosexuelle et craignant Dieu." Julianne pondéra cela. "C'est une bonne image à avoir."

 

"Même si c'est l'inverse complet de ce que tu es ?" demanda sérieusement Adrian.

 

"C'est plus sûr comme ça," répondit Julianne.

 

"Plus sûr pour qui ?"

 

"Moi."

 

Adrian l'embrassa sur la joue. "Je vais au lit."

 

"Dors bien," lui dit-elle, le regard fixé au delà de la rambarde du balcon.

 

"Bonne nuit," répondit Adrian de loin.

 

Julianne demeura dehors pendant un moment, méditant sur le sens de la vie. Elle ricanna amèrement. Quel sens, songea-t-elle tristement. Pendant un instant, elle envisagea de sauter. Elle se demanda brièvement ce que diraient les gros titres. "L'ange prend son envol, l'atterrissage se révèle fatal." Ils s'en donneraient à cœur joie avec le concept de l'ange, sans aucun doute.

 

S'écartant de la rambarde, elle retourna dans la pièce, sentant le poids du monde sur ses épaules. Elle s'allongea sur le canapé, fermant les yeux, sachant que malgré sa fatigue, le sommeil ne viendrait jamais.

 

 

 

 

4

 

 

 

"Hé, vous seriez pas cette fille de cette série télé ?"

 

Les yeux de Julianne, qui étaient à ce moment là cachés aux regards par les lunettes de soleil foncées qu'elle portait, se rétrécirent. "N'y pense même pas, Adrian," l'avertit-elle. "Je te tuerai."

 

Adrian sourit. "Pardon," s'excusa-t-il, se reposant sur ses avant bras. "J’ai cru que vous étiez quelqu’un d’autre pendant un moment." Il regarda les foules passer autour de lui. Washigton Square Park débordait d’énergie alors que les amuseurs s’arrogeaient leur due place et commençaient leur routine. Il y avait des acrobates et des peintres, des chanteurs et des danseurs. Il semblait que tout New York était dehors à profiter du beau temps.

 

L’identité de Julianne était bien dissimulée par des lunettes plus grandes que nature et une courte perruque blonde. Elle était habillée avec désinvolture de jeans et d’un T-Shirt des New York Mets. "C ’est sympa là dehors," dit-elle, depuis sa place autour de la fontaine. Ca faisait du bien de jouir de l’anonymat de vastes fouledans une vaste ville. Jusqu’alors, personne ne lui avait jeté un second regard. "Peut-être que je déménagerai à New York quand la série sera finie."

 

L’attention d’Adrian était ailleurs.

 

"Et je ferai une partie à trois avec des éléphants de l’espace," continua Julianne négligemment.

 

"Hein ?", Adrian jeta un regard en arrière. "Désolé. J’étais juste ne train de… euh... "

 

"Mater la viande blanche locale ?" devina Julianne.

 

"C ’est ce qu’il y a pour le dîner," répondit Adrian avec un petit sourire.

 

Julianne roula les yeux bien qu’il ne puisse pas les voir. "C'est dégoûtant."

 

"Il n’y a rien de dégoûtant dans l’union d’un homme et d’une femme," répondit Adrian. "Ou même d'un homme et de deux femmes. Ou de trois…"

 

Julianne rit. "Tu peux à peine te gérer toi-même, qu’est-ce que tu vas faire de trois femmes ?"

 

Adrian eut l’air offensé. "Ma chère, innocente fille. Il y a énormément de choses que tu ne connais pas de moi. Je suis un tombeur après tout."

 

Julianne se contenta de sourire, incapable d’argumenter. Adrian était superbe et il le savait. Elle était certaine qu’Hollywood s’en emparerait en deux temps trois mouvements si seulement il envisageait de jouer la comédie. Mais il était décidé à être réalisateur et scénariste et Julianne admirait sa persévérance. Mais plus que tout, elle admirait sa détermination à réussir par lui-même. Il n’y avait pas beaucoup d’aspirants à Hollywood là dehors qui, étant meilleurs amis avec quelqu’un ayant déjà un pied dans la porte, auraient refusé un peu d’aide.

 

"J’ai envie d’acheter quelque chose," déclara-t-elle distraitement, dardant ses yeux sur les nombreux artistes. Elle envisagea d’acheter un collier ou quelque chose de simple, mais alors un dessin retint son regard. C’était une esquisse au fusain d’une silhouette solitaire se tenant au milieu d’une foule, le regard fixé sur un objet lointain. "Adrian, va m’acheter ça." Elle pointa sa tête en direction de l’image qu’elle avait été en train de regarder.

 

"Va l’acheter toi-même," répondit Adrian. "Je ne suis pas ton esclave."

Julianne lui jeta un regard. "S’il te plaît."

 

"Très bien", se laissa fléchir Adrian. Il regarda dans la direction générale où Julianne avait pointé. "Celle avec la chose ?"

 

Julianne rit. "Oui, tout à fait. Celle avec la chose."

 

"O.K." Adrian partit, marmonnant quelque chose à propos d’être à la botte des minettes.

 

Julianne surveilla pour être sûre qu’il avait choisi le bon dessin. Puis elle haussa un sourcil comme la discussion entre Adrian et la jeune fille derrière la table traînait un peu plus longtemps que nécessaire.

 

Quand il revint à sa place, il avait un sourire radieux sur le visage. "Voilà votre image, votre Altesse," dit-il, en la lui passant.

 

"Toi, tu draguais l’artiste ?" demanda Julianne, jeta un coup d’œil au dessin avec une sincère admiration. C’est comme s’il avait été dessiné en pensant à elle.

 

Adrian hocha la tête et s’assit. "Ce n’est pas l’artiste," expliqua-t-il. "C’est l’amie de l’artiste. La très mignonne amie de l’artiste qui vient juste de me donner son numéro." Il éleva une carte de visite pour le souligner. Fièrement, il retourna la carte pour montrer où la jeune fille avait griffonné ses chiffres.

 

"Prompte opération," lui dit Julianne. "Je suis impressionée."

 

"Toi aussi tu pourrais un jour être aussi suave," l’assura Adrian. "Juste en restant avec moi."

 

"Hé!" se plaignit Julianne, légèrement vexée. "Je pourrais décrocher un rendez-vous en deux secondes chrono."

 

Adrian haussa un sourcil brun en considérant sa meilleure amie d’un regard sceptique. "Et quand, puis-je te demander, était la dernière fois que tu t’es fait baiser ?"

 

"Ca," répondit Julianne, se mettant debout, "ça n’est pas tes affaires."

 

Adrian se releva également, appréciant le fait qu’il remportait le débat. "Si longtemps que ça, donc ?"

 

Julianne commença à s’éloigner, ne voulant pas prendre part à cette discussion plus longtemps. Elle pouvait trouver quelqu’un avec qui coucher. Il y avait plein de gens qui coucheraient volontiers avec elle. Des millions, en fait. « Il y a des choses plus importantes que le sexe, » informa-t-elle Adrian une fois qu’il l’eût rattrappée.

 

"Hé Julianne, tu sais que je te taquine, n’est-ce pas ?" demanda-t-il, soudain sérieux. "Je sais que c’est dur pour toi."

 

"Je sais." Mais ça l’embêtait quand même. Ca n’était pas à propos de sexe… elle ne souciait pas vraiment de ça. C’était tout le reste. C’était trouver quelqu’un qui l’aimerait pour elle-même. Pas pour l’attention des médias ou l’argent ou le glamour ou qui elle prétendait être.

 

Adrian soupira. "Tu ne vas pas trouver quelqu’un à aimer si tu ne laisses personne se rapprocher de toi."

 

Julianne ne lui lança pas un regard. "Je t’ai laissé te rapprocher de moi."

 

Il sourit. "Oui, mais à ma grande consternation, je n’ai pas l’air d’être ton genre."

 

"Et en cela réside toute la difficulté," répondit-elle.

 

 

 

 

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